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Qui est le premier président de la république? Je ne sais pas.

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Enfin, moi je le connais; le combattant suprême: Bourguiba; L’avocat qui a milité pour l’indépendance de la Tunisie et celui qui a construit un socle solide sur lequel elle se base jusqu’aujourd’hui.

J’aurais dit que, sûrement, vous le connaissez tous mais, malheureusement, une vidéo qui circule sur la toile nous montre que ce n’est pas vraiment le cas.

De quoi s’agit-il?
Un reportage est réalisé par l’émission « Idhaak Maana » de Naoufel Ourtani, sur Attassia TV, ayant pour thème l’indépendance de la Tunisie à l’occasion de la fête du 20 Mars. Dans ce reportage, la journaliste pose un ensemble de questions à des élèves de différents âges :

Qui est le premier président de la république? Quand est-ce que nous avons eu notre indépendance? Qui est Farhat Hached? Pour combien d’années avons nous été occupés par la France?…

Et les réponses sont tout simplement choquantes!

Ils ne savent rien!

L’occupation française, l’indépendance, Farhat Hached, Bourguiba, le code du statut civil, etc.. sont tous pour eux, des histoires lointaines, inintéressantes et ennuyeuses. Des sujets qui ne sont, pour eux, que des chapitres rencontrés dans les livres de l’histoire de nombreuses années scolaires, appris par coeur pour les examens et oubliés dès la première minute qui suit ceux-ci. Une situation catastrophique, alarmante et malheureusement attendue. Une jeunesse qui se trouve désintéressée de son histoire, sa culture, et surtout de ses figures et symboles rares n’est qu’une jeunesse sans identité, Une jeunesse consommatrice, immergée dans le monde virtuel, dans le digital, dans les réseaux sociaux et dans les cultures étrangères.

Mondialisme et identité?

Je ne suis pas contre le mondialisme ni contre l’ouverture vers l’étranger. Mais, une ouverture sans des bases culturelles, sans une identité et surtout, sans reconnaissance envers les efforts et les sacrifices des milliers de combattants qui ont lutté pour la Tunisie qu’on connaisse aujourd’hui, ne mènera qu’à une aggravation de la situation économique, sociale, technologique et culturelle du pays.

Essayer de s’évoluer sans étudier et sans connaître son histoire est comme essayer de bâtir une gratte-ciel sans fondements; vous bâtissez et bâtissez et tout s’écrasera dès les premiers mètres d’hauteur à chaque fois.

Quelles sont les causes?

  • Un système éducatif pourri, obsolète, mis en place pour faire de tout le monde des « machines » soumises à apprendre et non pas des penseurs et des créateurs. On a tous appris toute l’histoire de la Tunisie pendant plusieurs années de notre éducation mais, on nous a appris à avoir la meilleure note, et non pas à, justement, Apprendre ! Pourquoi? Faute des programmes pédagogiques, de l’incompétence de plusieurs enseignants, du milieu scolaire rempli de violance, drogues.., du manque d’encadrement et aide psychologique, du manque d’activités sportives et culturelles..
  • Des parents qui se désintéressent de plus en plus de la vie, de l’expérience, des croyances et de l’identité de leurs enfants. On les laisse libres pendant les années les plus critiques d’une vie humaine, les années qui font de nous ce que nous serons pendant le reste de nos vies. On ne nous donne pas envie de connaître l’histoire, on ne nous donne aucun sentiment d’appartenance et d’obligation morale envers notre pays; La Tunisie.
  • Des médias nationaux et privés qui n’ont pour objectif que de marquer plus de vues et donc gagner plus d’argent. On ne se soucie jamais de l’éducation des millions d’enfants qui consomment, chaque jour, des centaines d’informations inappropriées pour leurs âges.
  • Un état et une classe politique pourris, sans volonté, sans vision à long et moyen terme et sans stabilité qui n’ont absolument rien fait, pour faire une réforme éducative, culturelle et sociale de la Tunisie de la post-révolution.

Quel avenir aura-t-elle, donc, la Tunisie devant une génération X qui est désintéressée de la politique et qui a perdu l’espoir du changement devant une génération Y qui fuit la Tunisie en des disaines de milliers chaque année vers l’étranger et une génération Z sans aucune (ou presque) relation avec l’identité et la culture Tunisienne?

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Saluer le parcours du grand Fathi Haddaoui

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C’est avec beaucoup de tristesse qu’on fait nos adieux à une figure majeure de la scène artistique tunisienne, un acteur qui, par son talent superbe, a réussi à faire de son nom une valeur sûre.

Né le 9 décembre 1961 à Tunis, Fethi Haddaoui s’est passionné tôt pour le théâtre. Dès un jeune âge, il a pu rejoindre le théâtre scolaire, participant à des œuvres artistiques et des pièces théâtrales comme la pièce J’ai juré la victoire du soleil. Au fil de sa carrière éducative, il a rejoint l’Institut supérieur d’art dramatique de Tunis et a obtenu son diplôme en 1986.

Sa carrière professionnelle d’acteur s’entame vers la fin des années 1970. Fethi Haddaoui intègre la troupe de théâtre Triangulaire avant de faire partie du Nouveau Théâtre.

Au cinéma, Fethi Haddaoui a participé à 21 longs métrages, trois courts métrages, ainsi qu’à six pièces de théâtre et deux créations radiophoniques. Parmi ces pièces, El Aouada et La Pièce d’Arab, cette dernière ayant connu un succès notable et ayant été adaptée en film par Fadhel Jaïbi.

Les années 1980 furent particulières pour Fethi Haddaoui grâce à ses aventures dans le cinéma international, participant à des œuvres étrangères telles que Le Mystère en 1986, Un bambino di nome Gesù en 1987 et L’Attente en 1988, réalisés par Franco Rossi.

En outre, il a participé à plusieurs réalisations cinématographiques locales comme La Coupe de Mohamed Damak et des films de Férid Boughedir, qui lui ont permis d’affirmer son talent dans des rôles variés.

Au cours des années 2000, Fethi Haddaoui s’est lancé dans la production audiovisuelle et a réalisé des séries et des films documentaires. Il a également joué sur des scènes théâtrales prestigieuses, telles que le Teatro Argentina en 2000 et le Théâtre des Bouffes-du-Nord à Paris en 2003.

Sur le petit écran, il était une figure incontournable, jouant dans des séries et feuilletons à succès, parmi lesquels Layam Kif Errih en 1991, Naouret Lahwa en 2014, ainsi que Sayd Errih, une œuvre marquante dans sa carrière d’acteur.

Sa carrière s’est également enrichie par la gestion administrative et artistique de manifestations publiques, telles que les Journées Théâtrales de Carthage (JTC) en 1993 et les Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) en 1995. Il a aussi dirigé le Centre Culturel International de Hammamet entre 2011 et 2014, et présidé le Festival International de la même ville lors des éditions 48 et 49.

Fethi Haddaoui a continué sa brillante carrière d’acteur, interprétant en 2020 le personnage de Dandy dans la série Nouba et celui de Haj Boubaker dans la série Baraa, sans oublier le rôle de Chérif dans Galb El Dhib.

Tout au long de sa carrière, Haddaoui a reçu de nombreuses distinctions, dont le prix du meilleur acteur au Festival de Carthage pour sa performance dans Amour interdit (2000), et une récompense au Festival du Film Arabe d’Oran en 2013 pour son rôle dans Bab El Arch. Ces distinctions témoignent de son talent artistique multidisciplinaire, faisant de lui une icône incontournable ayant marqué des générations.

Il nous a quittés, mais son art continuera toujours à briller. Qu’il repose en paix !

Ecrit Par: Rayen Jebali

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