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Opinion | The case of Nouhe Bchiny and what it means.

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“Freedom is the will to be responsible for ourselves.”

But was Nouhe responsible for herself, or was it up to her dad to draw the line of her life?

Nouhe Bchiny, the 19 years old Tunisian girl who was held up against her will in a mental hospital by her own father, her admission was not what caused the controversy all over Facebook, it was the reasons behind it.

What really went on with Nouhe Bchiny?

Not all of us have the answer to this question and unless we lived what she has been through, we could never be certain of what happened. What was really interesting about her story was people’s opinions.

Atheism is still perceived as an abomination by most Tunisian people due to the low level of tolerance, so what happens when someone sheds light on that issue? Nouhe claims to be an atheist and quite a rebellious teen. She also claims that her father has locked her away in a mental asylum due to those matters. The dissemination of Nouhe’s problem shed a strong light on one of our society’s biggest taboos: religion. A lot of people suspect that the story of Nouhe is filled with lies due to the fact that El Razzi mental hospital only admits mentally ill people who have been approved by more than one psychologist and were deemed unstable. However, when the topic is sensitive, it spreads fast and a lie can be easily told. Nonetheless, the message was powerful enough to show us the depth of the rejection people may go through just for expressing their differences.

We can all agree that the main religion in Tunisia is Islam, what could cause someone who lives in an Islamic society to lose faith and became an atheist?

It often is assumed that belief in God, or lack thereof, is based upon intellectual reasoning and making a choice. However, most people’s choice of religious belief is driven by other factors; environmental or social, as well as the influence of negative feelings such as experiences of mistrust, disappointment, alienation, etc that are focused on God. It is highly likely that Nouhe was troubled and wanted to rebel against everything she lived in and every statute she was forced to live by, but was her self-expression too forward? There is no proof whatsoever that Nouhe has ever hurt anyone, she simply sought to extend her reach behind the fine line of freedom that society drew and forbade us to cross. Some see this troubled young girl as an oasis in a wasteland, a hope that our society might actually accept the peculiar part of it, the compassion she received is a great sign of that.

The country of freedom?

What happens when one expresses something odd? Something different? Is it religion that puts limits on our freedom?

It’s not religion, it’s not the country, it’s the people. People who refuse anything out of the ordinary and who want nothing but consistency, thinking it will keep them safe. The solace she received is a hope that our society is changing and that one day that fine line will be redrawn but the rejection is a sign that there is still a lot to be done to instill a sense of tolerance in the people of our country.

This trend has shown us some part of Tunisia that we do not know, but what about the parts that we already know? People are living greater and worse problems than what is going on with this young girl, yet we tend to focus on what scares us and we forget about others who suffer. We must listen everywhere, not only to what draws our attention.

 

Written by Dorsaf Tlili

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Si obscur, le monde si silencieux. Seule dans le vide éternel qu’est mon propre être. J’observe ma vie, qui je suis. Cette identité façonnée autour d’un être qui n’existe point. Je ne suis peut-être pas cette identité. Je ne sais pas vraiment. Une errance éternelle entre les ruelles de mon cerveau. Une brume de confusion qui refuse de se dissiper. Recroquevillée sur moi-même, j’ai peur de même respirer trop fort. Le monstre hait lorsque je perturbe son règne de terreur. Je regarde devant moi les pièces éclatées de ce reflet de moi-même et que j’ai brisé de mes propres mains. Le sang dégouline encore tachetant le sol miroitant de ma conscience. Ce combat infini entre qui je suis et qui je veux être. Une cause perdue.

Voilà ce que je suis. Je crois que mon existence même est une erreur. Un calcul de trop. Je disparais alors dans les recoins les plus enfouis de mon tréfonds. J’offre au monde cette version toute parfaite. Tout ce qu’il faut pour cesser d’exister. Qui suis-je ? la réponse ne vient jamais. Cette question retentit, un écho impossible à ignorer. J’hurle pour l’étouffer mais je ne réussis guère. Les larmes m’étranglent et les souvenirs me hantent. Des rêves que j’ai cru morts me revisitent, des mirages troublants plus que tout. Je veux m’en aller. Partir. Ailleurs. Quelque part où personne ne me connait. Quelque part où je peux me débarrasser de cette peau qui m’écœure tellement. Sauvez-moi de ce monstre qui est mon âme même. Ce monstre me tue en douce. Chaque jour un peu plus de poison. Il me tient par la gorge. Ses griffes contre mon cou. Son souffle dans le mien. Je le ressens à chaque respiration. Une personne à part. Honnêtement. La paranoïa est sa carte maitresse. Sa voix si dominante dans mon esprit. Je fais la sourde mais sa voix refuse de lâcher prise. Il me fait peur, éperdument peur. Il se moque de moi. Regardez-le. REGARDEZ-LE. Il rie de ma détresse. Ce désarroi qu’il orchestre d’un sadisme accru. Je frôle une folie dangereuse.

Au bord de la rupture. Je me torture à coups de questions qui refusent de cesser. Je tiens ma tête pour me calmer. Je regarde le sang devenu un flacon. Sur ce flacon, je me vois enfin. Brisée que j’étais. Hantée, perdue, penaude mais étrangement lucide. Ce genre de lucidité qui brule, un arrière-gout amer après chaque effondrement. Une clarté qui me maintient ici malgré tout. Un ange gardien, oserais-je le terme. Méritais-je réellement autant de souffrance ? méritais-je même un peu d’amour ? de la compassion ? Un sentiment qui n’est pas le dégout et la haine envers ma personne. Un dilemme existentiel, cornélien. Des choix impossibles. Une vie insupportable.

Comment apprendre à un cerveau qui a toujours été sensé haïr comment aimer ? pourquoi aimer ? puis-je quitter cette transe, cet état épouvantable dans lequel je vis ? puis-je me libérer des chaines qui me retiennent à la merci du monstre ? Est-ce que je peux ? quelqu’un ? répondez-moi ! encore la réponse refuse de venir. Cette fois…cette fois je comprends que la réponse doit être mienne. Nul autre. Ridicule. Horriblement ridicule. Une ironie qui n’échoue pas à m’émerveiller. Comment l’être qui n’a connu que le silence et l’étouffement peut s’exprimer ? Les mots, cet être a oublié. Son humanité, il a enterré. Comment, après tout ce temps, ose-t-on lui demander une réponse ? Pour la première fois, je me relève. Je ne suis plus recroquevillée même si le monstre me possède. Je discerne avec une perspicacité authentique ce monde morbide qu’est ma conscience. Cette noirceur obsédante n’est pas moi. Ce silence terrifiant n’est pas moi. Ce sang infini n’est pas le mien. Ces pièces éclatées ne sont pas moi.

Je sais la réponse à toutes les questions. Je mérite d’exister, de m’aimer et de guérir. Ce corps est mien. Cette vie est mienne. Dans cet équilibre fragile induit par cette résistance jamais connue, le lieu cesse d’être lugubre. La lumière de la vérité l’éclaire et je comprends enfin. Je ne suis l’esclave de personne, le reflet de personne, l’ombre de personne. Je suis moi. Une personne qui a une existence et une volonté indépendantes. Cette évidence tombe sur moi un salut délivrant. Je me libère ainsi des griffes du monstre qui hurle, chassé par la glorieuse lumière de la victoire. Aujourd’hui, je choisi d’exister, moi, nul autre. Je décide d’être celle que je souhaite. Je décide de faire de qui je suis celle que je veux être.

Ecrit Par: Malek Jarboui  

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