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À vos plumes

Dreamception, part 3

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[simplicity-save-for-later]

Alright now, on to the next phase. Darkness, eyes closed, the whole shebang, whatever.
Books are surrounding me from all corners and angles. The biblichor is refreshing. I deeply inhale the bracing aroma bathing the closed area with a delectable fragrant.
I close my eyes on instinct drawing in as much of the redolent odor as my nostrils and both my lungs possibly could. For a split second, I am loosened and unbent. For a split second, my perilous quandary escapes me. For a split second, I am at peace. As my cilium flutters open, I am met with a teenager handing me over his book. The boy asks me to sign it for « So hot for Stefan ». Bafflement invades my facial expression as my brows furrows and my forehead wrinkles. Why’s this kid asking me to sign his book?
For a moment, I wait for my annoying voice to answer me back in that smug and pestiferous tone. To my surprise, I hear no one except someone’s concerned voice.
I know that voice…
I look to my right and add to my earlier surprise, my girlfriend is sitting next to me asking me if I was okay and if I would hurry up and rubricate the fan’s copy so the line would move along.
I’m a published author! HOLY MOLY!
I did it. I finally did it. My novel is released. Felicity is coursing through me like race cars seconds before the finish line. Is this how it feels to be accomplished? An endless reservoir of dopamine inundating my receptors?
This is… Formidable.
I’m ebullient to a point where I rise up, kiss the teenager on the cheek and thank him for being a fan then sign his book. My girlfriend’s looking at me funny. The sort of look that says What has gotten into you?
I don’t mind. I’m exuberant. Nay, I’m on top of the world!
Alas, my joy doesn’t last that long. Guess who’s at the corner, arms-crossed with a resting-b*tch face on?
Suddenly, I’m not at ease anymore. I excuse myself from the crowd and head over towards him. Everything lays still just like it happened during my first part of this… I don’t even know what to call it. A dream? A fantasy? A flashback? It doesn’t matter.
– “I figured that I wouldn’t have to see your arsey face again since you didn’t show up at my last test.”
– “I’m not happy to be here either.”
– “What? No insults? No witty comebacks?”
– “No. Because apparently, you and I no longer have the time for that. Your brain has decided to pull the plug on you should you mess up ONE.MORE.TIME.” He said as he dabbed my shoulder with his index.
– “Why should I believe you? And what makes you so sure? And if you are me, how come you know more than I do?”
– “Because there are 3 of us and we’re governed by our brain. There’s you, me and the other. A nasty w*nker the other is. You wouldn’t want to trust him. He’s not a friend of ours. All that satiates his thirst for anarchy, is chaos. Look man, if you keep on resisting, WE WILL CEASE TO EXIST. Do I look like I’m playing games right now? Does my change of approach with you not give you any indication of the staidness of our mutual predicament? Wake up man! Get over yourself.” He chuckled after his last line. “That is actually ironic. I’m telling you to get over yourself. You know what? I’m done. For real this time. You’ll no longer see me. Good luck.”
He disappeared. Just like that.
A sharp sigh escapes my chest as I run my hands through my hair in deep aggravation. I ponder upon his allegations and the possible repercussions of this dire situation. A part of me, scratch that because – HELLO – I’m already fragmented into three parts in this nonsensical farce, I’m refusing to believe that this is a test and that I’m going to die if I don’t pass. I mean, it’s MY brain. How could MY brain want to kill me if I want to keep on living? That is most confusing!
On the not-so-bright side, I’ve got one last shot at preserving my life and I’d better not scr*w it up. I proceed to closing my eyes but I stop as two of his words echoed in my head: the other.

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À vos plumes

Moi et Moi

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[simplicity-save-for-later]

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Si obscur, le monde si silencieux. Seule dans le vide éternel qu’est mon propre être. J’observe ma vie, qui je suis. Cette identité façonnée autour d’un être qui n’existe point. Je ne suis peut-être pas cette identité. Je ne sais pas vraiment. Une errance éternelle entre les ruelles de mon cerveau. Une brume de confusion qui refuse de se dissiper. Recroquevillée sur moi-même, j’ai peur de même respirer trop fort. Le monstre hait lorsque je perturbe son règne de terreur. Je regarde devant moi les pièces éclatées de ce reflet de moi-même et que j’ai brisé de mes propres mains. Le sang dégouline encore tachetant le sol miroitant de ma conscience. Ce combat infini entre qui je suis et qui je veux être. Une cause perdue.

Voilà ce que je suis. Je crois que mon existence même est une erreur. Un calcul de trop. Je disparais alors dans les recoins les plus enfouis de mon tréfonds. J’offre au monde cette version toute parfaite. Tout ce qu’il faut pour cesser d’exister. Qui suis-je ? la réponse ne vient jamais. Cette question retentit, un écho impossible à ignorer. J’hurle pour l’étouffer mais je ne réussis guère. Les larmes m’étranglent et les souvenirs me hantent. Des rêves que j’ai cru morts me revisitent, des mirages troublants plus que tout. Je veux m’en aller. Partir. Ailleurs. Quelque part où personne ne me connait. Quelque part où je peux me débarrasser de cette peau qui m’écœure tellement. Sauvez-moi de ce monstre qui est mon âme même. Ce monstre me tue en douce. Chaque jour un peu plus de poison. Il me tient par la gorge. Ses griffes contre mon cou. Son souffle dans le mien. Je le ressens à chaque respiration. Une personne à part. Honnêtement. La paranoïa est sa carte maitresse. Sa voix si dominante dans mon esprit. Je fais la sourde mais sa voix refuse de lâcher prise. Il me fait peur, éperdument peur. Il se moque de moi. Regardez-le. REGARDEZ-LE. Il rie de ma détresse. Ce désarroi qu’il orchestre d’un sadisme accru. Je frôle une folie dangereuse.

Au bord de la rupture. Je me torture à coups de questions qui refusent de cesser. Je tiens ma tête pour me calmer. Je regarde le sang devenu un flacon. Sur ce flacon, je me vois enfin. Brisée que j’étais. Hantée, perdue, penaude mais étrangement lucide. Ce genre de lucidité qui brule, un arrière-gout amer après chaque effondrement. Une clarté qui me maintient ici malgré tout. Un ange gardien, oserais-je le terme. Méritais-je réellement autant de souffrance ? méritais-je même un peu d’amour ? de la compassion ? Un sentiment qui n’est pas le dégout et la haine envers ma personne. Un dilemme existentiel, cornélien. Des choix impossibles. Une vie insupportable.

Comment apprendre à un cerveau qui a toujours été sensé haïr comment aimer ? pourquoi aimer ? puis-je quitter cette transe, cet état épouvantable dans lequel je vis ? puis-je me libérer des chaines qui me retiennent à la merci du monstre ? Est-ce que je peux ? quelqu’un ? répondez-moi ! encore la réponse refuse de venir. Cette fois…cette fois je comprends que la réponse doit être mienne. Nul autre. Ridicule. Horriblement ridicule. Une ironie qui n’échoue pas à m’émerveiller. Comment l’être qui n’a connu que le silence et l’étouffement peut s’exprimer ? Les mots, cet être a oublié. Son humanité, il a enterré. Comment, après tout ce temps, ose-t-on lui demander une réponse ? Pour la première fois, je me relève. Je ne suis plus recroquevillée même si le monstre me possède. Je discerne avec une perspicacité authentique ce monde morbide qu’est ma conscience. Cette noirceur obsédante n’est pas moi. Ce silence terrifiant n’est pas moi. Ce sang infini n’est pas le mien. Ces pièces éclatées ne sont pas moi.

Je sais la réponse à toutes les questions. Je mérite d’exister, de m’aimer et de guérir. Ce corps est mien. Cette vie est mienne. Dans cet équilibre fragile induit par cette résistance jamais connue, le lieu cesse d’être lugubre. La lumière de la vérité l’éclaire et je comprends enfin. Je ne suis l’esclave de personne, le reflet de personne, l’ombre de personne. Je suis moi. Une personne qui a une existence et une volonté indépendantes. Cette évidence tombe sur moi un salut délivrant. Je me libère ainsi des griffes du monstre qui hurle, chassé par la glorieuse lumière de la victoire. Aujourd’hui, je choisi d’exister, moi, nul autre. Je décide d’être celle que je souhaite. Je décide de faire de qui je suis celle que je veux être.

Ecrit Par: Malek Jarboui  

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