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Société

Le contenu pour adultes est-il vraiment une addiction ou simplement une solution facile pour fuir tes frustrations ?

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La consommation de contenu destiné aux adultes a explosé ces dernières années, un phénomène particulièrement visible dans les sociétés où la sexualité est un sujet tabou et mal abordée par l’éducation.

Dans les pays arabes en général et en Tunisie en particulier, cette montée en flèche chez les jeunes interroge : s’agit-il d’un mécanisme temporaire pour évacuer la pression sociale, ou d’une addiction, susceptible de miner leur bien-être mental et émotionnel sur le long terme ?

Alors que les jeunes tentent de concilier des désirs naturels et des normes sociétales rigides, la consommation excessive de porno pourrait être une échappatoire à double tranchant.

 

Une tendance en pleine explosion

En analysant les données de sites pour adultes (comme Pornhub Insights), il est clair que le nombre de jeunes consommateurs de pornographie a explosé au cours des dernières années. Bien que la consommation de ces contenus soit souvent cachée et difficile à mesurer dans les pays arabes, les tendances montrent que, malgré les restrictions, on y accède de plus en plus, notamment grâce aux VPN.

Pourquoi un tel engouement ?

Ce phénomène n’est pas seulement une rébellion contre les restrictions, mais également un symptôme d’une frustration sexuelle et émotionnelle non résolue.

Dans des sociétés où la sexualité est strictement régulée et où les discussions sur le sujet sont quasiment absentes, la pornographie devient l’une des seules façons pour les jeunes d’explorer leur sexualité.

De plus, l’interdiction est le moteur de la fascination : Le fait que la pornographie soit un sujet interdit dans de nombreux pays la rend encore plus attrayante. C’est un comportement psychologique bien connu : l’interdit est désirable.

Enfin, elle peut aussi être un moyen de gérer le stress : La pression sociale, économique et politique dans notre pays est intense, surtout pour les jeunes qui commencent à découvrir la vie adulte, souvent loin de leurs familles et de leur zone de confort et de leur cercle de sécurité. La pornographie devient donc un moyen « d’échapper au stress » du quotidien, un exutoire pour relâcher la tension sans avoir à affronter les réalités oppressantes de la société.

 

Le piège de la boucle chimique

Scientifiquement, les effets négatifs de la pornographie sont de plus en plus documentés. Par exemple, on a mieux compris pourquoi les hommes sont plus susceptibles de consommer de la pornographie, c’est dû au fait qu’ils soient « plus visuels dans leur comportement sexuel ». Cette forte stimulation visuelle déclenche une production rapide de neurotransmetteurs comme la dopamine, ce qui accélère le rythme cardiaque, fait entrer leur corps dans une sorte de « transe » et donne une sensation immédiate de plaisir. Cependant, en l’absence d’une véritable relation sexuelle avec un partenaire, cette boucle reste ouverte, laissant place à une sensation d’incomplétude.

En effet, l’ocytocine et la prolactine, des hormones habituellement associées à la satisfaction post-coïtale, ne sont pas correctement libérées après la consommation de pornographie. Cela crée une boucle chimique incomplète qui laisse l’individu dans un état de frustration et de manque, renforçant le cycle addictif.

Cela se traduit par une sorte de dépendance : Après chaque consommation, le cerveau cherche à reproduire le plaisir ressenti, créant ainsi un besoin de plus en plus grand de stimulation pour atteindre le même niveau de satisfaction. En conséquence, la pornographie peut laisser l’utilisateur démotivé, frustré et encore plus stressé, ce qui le pousse à revenir vers ce même contenu pour se soulager.

Un schéma classique d’addiction..

 

La résultante sur le long terme de cette consommation régulière de pornographie, est l’altération des circuits du plaisir dans le cerveau, affectant la motivation générale et rendant plus difficile de trouver du divertissement dans des interactions réelles. Cette découverte via des contenus souvent exagérés ou irréalistes n’offre pas les réponses appropriées, mais plutôt des attentes déformées qui peuvent compliquer la vie relationnelle et amoureuse à l’avenir. Des études montrent que la consommation fréquente de pornographie peut même entraîner une baisse de la satisfaction relationnelle et un impact négatif sur la confiance en soi.

 

Un piège à éviter

La clé est d’apprendre à comprendre ses besoins sexuels de manière saine et responsable, plutôt que de s’en remettre à des contenus qui exploitent ces désirs sans fournir de solutions durables. J’aimerai tellement que l’éducation sexuelle devienne une matière enseignée dès l’âge de la puberté (début du collège). Cela favorisera une croissance saine chez les adolescents, ce qui résultera dans le pire des en des adultes un peu plus équilibrés.

Il est important de souligner que je ne suis pas contre l’idée d’essayer de nouvelles expériences, je ne l’ai jamais été, c’est ce qui permet d’apprendre et de se forger une personnalité. Je n’ai écrit cet article que pour donner une nouvelle vision, sur un sujet très mal documenté, à une audience qui en a besoin.

L’excès est la source de tous les maux. Faites attention à vous.

Ecrit par: Aziz Dridi

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Société

La Fragilité des Étiquettes : Repenser l’Identité Humaine Au-delà des Définitions Simples

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Le Pouvoir des Mots et la Mauvaise Communication

Depuis toujours, les mots m’ont fasciné. Je ne peux m’empêcher de penser à leur pouvoir incroyable, leur capacité à transformer nos pensées, nos émotions et même nos vies. Pourtant, c’est souvent ce pouvoir qui nous trahit. Mauvaise communication ou malentendu ? C’est de là que naissent tant de conflits. Ce ne sont pas seulement les actions des gens qui créent des tensions, mais aussi les étiquettes et jugements que nous leur collons sans réfléchir.

 

La Nature Défectueuse de Nos Jugements

Soyons honnêtes :

Nous sommes tous coupables de jugements hâtifs. Je me trompe souvent, et je parie que toi aussi. C’est humain. Nous critiquons les autres pour leur égoïsme tout en prônant la vertu. Mais soyons francs : nos jugements ne sont jamais vraiment purs. Même nos appels à la moralité sont entachés par notre propre égoïsme et fierté. Et les émotions ? Nous les fuyons, les voyant comme des faiblesses, alors qu’elles façonnent chaque décision que nous prenons.

 

Nous parlons des humains comme s’ils étaient uniquement logiques et raisonnables, mais la vérité est bien plus complexe. Nos émotions influencent nos jugements et colorent nos actions. Ne devrions nous pas accepter cette complexité plutôt que d’essayer de la réduire ?

 

Le Danger de Simplifier l’Identité Humaine

Pourquoi continuons nous à étiqueter les gens ? Pourquoi nous obstinons nous à réduire leur identité à un simple titre ou à un ensemble de compétences ? C’est tellement plus simple ainsi. Mais en agissant ainsi, nous leur volons leur complexité, les réduisant à une fonction unique. Imaginez décrire un arbre uniquement par sa hauteur, ignorant ses racines, ses feuilles et ses branches. Cela ne manquerait il pas de profondeur ?

 

Prenons l’exemple d’un footballeur. Il brille sur le terrain, et nous l’étiquetons : footballeur, athlète. C’est tout ce que nous voyons. Mais que se passe-t-il s’il perd ses jambes dans un accident de voiture ? Il ne perd pas seulement la capacité de jouer , il perd son identité et son sens du but. Nous avons lié sa valeur à cette seule étiquette : « footballeur ».

 

La Fragilité de l’Ego et de l’Identité

Réfléchissons à la facilité avec laquelle notre identité s’effondre lorsque nous nous accrochons à ces étiquettes superficielles. Plus nous ancrons notre valeur dans ce que nous faisons ou dans le regard des autres, plus notre estime de soi devient fragile. Lorsque cette identité est menacée, la déception se transforme en dévastation. Nous avons l’impression de perdre la base même de qui nous sommes.

 

Revenons à notre footballeur. Si quelqu’un lui dit que ses compétences ne valent rien, c’est un véritable séisme. Il ne se sentirait pas juste découragé , il pourrait perdre tout sens du but, sombrer dans le désespoir. Dans les cas les plus extrêmes, cette perte d’identité pourrait le mener sur un chemin sombre où même la survie semble superflue.

 

Le Chemin vers un Soi Résilient

Alors, comment pouvons nous nous protéger de cette fragilité ? La réponse se trouve dans l’acceptation de notre complexité. Plus nous ajoutons de couches à notre image de nous-mêmes, plus nous devenons résilients. Tu n’es pas simplement ton travail, tes compétences ou ton apparence ,tu es un ensemble bien plus riche. Plus notre sens de soi est vaste et profond, plus il devient difficile pour les revers de nous briser.

 

Ce footballeur n’est pas seulement un athlète. C’est un fils, un ami, peut-être un artiste ou un penseur. Quand nous cessons de nous définir par une seule étiquette et commençons à reconnaître toutes les facettes qui font de nous ce que nous sommes, nous devenons invincibles face aux défis de la vie.

 

Lâcher les Étiquettes et Embrasser la Complexité

Pourquoi continuons nous à utiliser ces étiquettes ? Pourquoi enfermons nous les gens dans des cases, les réduisant à des figures unidimensionnelles ? Parce que c’est facile. Cela nous donne une illusion de contrôle. Mais à quel prix ? En agissant ainsi, nous affaiblissons notre compréhension des autres et de nous-mêmes. Plus nous nous accrochons à ces étiquettes, plus nous devenons vulnérables.

 

Il est temps d’abandonner les définitions simplistes et d’embrasser la complexité qui fait de nous des humains. Les gens ne sont pas des catégories, et l’identité n’est pas figée. Laissons derrière nous les étiquettes et commençons à voir, nous et les autres, tout ce que nous sommes vraiment.

Rédigé Par: Habib Riden

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