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L’IVG, délivrée ?

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L’avortement est une pratique ancienne et universelle dont la libéralisation est une polémique qui coule d’encre. Certains pays autorisent l’IVG, d’autres peuvent la restreindre à certaines conditions, ou même, la réfuter catégoriquement.

Aujourd’hui, nous venons d’apprendre que l’Argentine, deux ans après un premier refus des parlementaires, adopte le texte autorisant l’IVG, le mercredi 30 décembre 2020. Enfin une bonne nouvelle pour clore cette merveilleuse année.
En effet, avant cette libéralisation, l’avortement n’était permis qu’en cas de viol ou si l’embryon avait mis la vie de sa mère en péril. Alors qu’est-ce qui a poussé les sénateurs argentins à y consentir ?

Certaines sociétés, qui reposent sur l’inégalitarisme des rapports de genre hors mariage et la conception sommaire de la maternité, stigmatisent la pratique de l’avortement, la rendant de plus en plus clandestine.

Malgré les conséquences désastreuses et les complications possibles en matière de santé reproductive, chaque année entre 370 000 et 520 000 femmes argentines s’obstinent et risquent leur vie en mettant un terme à leur grossesse.

Ainsi, l’interpellation des acteurs de santé argentins n’est pas gratuite.
Bon gré mal gré, la pratique illégale de l’avortement est reconnue comme une cause importante de morbidité et de mortalité maternelle, ce qui la rend un problème crucial de santé publique dans les pays qui minimisent l’importance de ses décès.
Sachant que la mortalité est presque nulle dans les pays où l’IVG est légale, il est beau temps d’y consentir, dans le cas échéant, les femmes argentines disparaîtront pour de bon de la planète terre !

Subséquemment, l’Argentine, face aux conséquences des avortements illégaux, revendique l’accès à l’IVG, non seulement comme un droit sexuel et reproductif des femmes, mais aussi comme un droit à la santé, pour rejoindre les 5 pays de l’Amérique Latine qui autorisent l’interruption volontaire de grossesse sans restrictions ni conditions.

Cependant, il ne faut jamais croire que l’avortement est un ange déchu et déguisé pour les femmes, certaines rêvent de porter les colliers les plus chers de Swarovski tandis que d’autres préfèrent la sensation de tout petits bras autour de leur cou.

Si vous estimez que toutes les femmes préfèrent les pierres précieuses et que toutes les grossesses durent seulement 9 mois, je vous certifie que vous souffrez probablement d’un manque affectif.
En effet, certaines grossesses durent des années d’espoir mais hélas, certaines circonstances massacrent cette espérance.

Dans le cadre de la politique de l’enfant unique à la fin des années 1970, l’avortement fut le diable en personne.
Nul ne pourrait imaginer la souffrance vécue par les femmes chinoises, victimes des avortements forcés.

Alors l’avortement, ange ou démon ?
La meilleure réponse à cette question est celle d’Einstein : tout est relatif.
Après tout, ça commence par un baiser et finit par un bébé et s’il n’y a plus de bébés, l’humanité va rejoindre les femmes argentines et les dinosaures dans l’au-delà.

Il est évident que remarquer l’importance du laps de temps entre 1973 et 2020, ne nécessite guère de calculatrice, et ce même pour deux pays appartenant au tiers-monde.
Bien sûr que je ne parle pas de la Chine mais plutôt de la Tunisie, notre belle Tunisie qui a fait figure de pionnière : elle a été le premier pays africain et musulman en 1973 à légaliser l’avortement sans restrictions.
Ne soyons pas trop chauvins, un peu de modestie, chers tunisiens.

Alors félicitations à l’Argentine pour cette victoire et cette nouvelle forme d’émancipation qu’elle vient d’acquérir, même si cette victoire est un peu tardive, mieux vaut tard que jamais !

Enfin, à l’occasion de cette bonne nouvelle, je vous invite tous, hommes et femmes, à être à la hauteur de cette liberté en adhérant à la culture des fruits de l’amour, et non ceux du péché.

Conseil de grand-mère : tâchez d’employer les calendriers au lieu de les jeter à tort et à travers, afin de minimiser les sottises.

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Saluer le parcours du grand Fathi Haddaoui

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C’est avec beaucoup de tristesse qu’on fait nos adieux à une figure majeure de la scène artistique tunisienne, un acteur qui, par son talent superbe, a réussi à faire de son nom une valeur sûre.

Né le 9 décembre 1961 à Tunis, Fethi Haddaoui s’est passionné tôt pour le théâtre. Dès un jeune âge, il a pu rejoindre le théâtre scolaire, participant à des œuvres artistiques et des pièces théâtrales comme la pièce J’ai juré la victoire du soleil. Au fil de sa carrière éducative, il a rejoint l’Institut supérieur d’art dramatique de Tunis et a obtenu son diplôme en 1986.

Sa carrière professionnelle d’acteur s’entame vers la fin des années 1970. Fethi Haddaoui intègre la troupe de théâtre Triangulaire avant de faire partie du Nouveau Théâtre.

Au cinéma, Fethi Haddaoui a participé à 21 longs métrages, trois courts métrages, ainsi qu’à six pièces de théâtre et deux créations radiophoniques. Parmi ces pièces, El Aouada et La Pièce d’Arab, cette dernière ayant connu un succès notable et ayant été adaptée en film par Fadhel Jaïbi.

Les années 1980 furent particulières pour Fethi Haddaoui grâce à ses aventures dans le cinéma international, participant à des œuvres étrangères telles que Le Mystère en 1986, Un bambino di nome Gesù en 1987 et L’Attente en 1988, réalisés par Franco Rossi.

En outre, il a participé à plusieurs réalisations cinématographiques locales comme La Coupe de Mohamed Damak et des films de Férid Boughedir, qui lui ont permis d’affirmer son talent dans des rôles variés.

Au cours des années 2000, Fethi Haddaoui s’est lancé dans la production audiovisuelle et a réalisé des séries et des films documentaires. Il a également joué sur des scènes théâtrales prestigieuses, telles que le Teatro Argentina en 2000 et le Théâtre des Bouffes-du-Nord à Paris en 2003.

Sur le petit écran, il était une figure incontournable, jouant dans des séries et feuilletons à succès, parmi lesquels Layam Kif Errih en 1991, Naouret Lahwa en 2014, ainsi que Sayd Errih, une œuvre marquante dans sa carrière d’acteur.

Sa carrière s’est également enrichie par la gestion administrative et artistique de manifestations publiques, telles que les Journées Théâtrales de Carthage (JTC) en 1993 et les Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) en 1995. Il a aussi dirigé le Centre Culturel International de Hammamet entre 2011 et 2014, et présidé le Festival International de la même ville lors des éditions 48 et 49.

Fethi Haddaoui a continué sa brillante carrière d’acteur, interprétant en 2020 le personnage de Dandy dans la série Nouba et celui de Haj Boubaker dans la série Baraa, sans oublier le rôle de Chérif dans Galb El Dhib.

Tout au long de sa carrière, Haddaoui a reçu de nombreuses distinctions, dont le prix du meilleur acteur au Festival de Carthage pour sa performance dans Amour interdit (2000), et une récompense au Festival du Film Arabe d’Oran en 2013 pour son rôle dans Bab El Arch. Ces distinctions témoignent de son talent artistique multidisciplinaire, faisant de lui une icône incontournable ayant marqué des générations.

Il nous a quittés, mais son art continuera toujours à briller. Qu’il repose en paix !

Ecrit Par: Rayen Jebali

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