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À vos plumes

مفارقة نفسيّة سامة

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يقال أنّه من الغباء أن نهدر طاقاتنا في الخوف من الأشياء قبل حدوثها فالخوف كما يقول « نجيب محفوظ » لا يمنع من الموت بل هو يمنع الحياة، فأيّ جنون هذا الّذي يدفع الإنسان إلى تجرّع أحاسيس سامّة دونما هوادة لمجرّد افتراضه وقوع شيء ما.ممّا يجعلنا نتساءل: هل يتماشى هذا الضرب من الجنون وادّعاءنا قوّة وصلابة الجسم البشري ونظامه العصبيّ والنفسيّ في مواجهة المحفّزات الخارجيّة؟

الإجابة على هذا السؤال ستكون نسبيّة إلى أقصى حدّ.

من ناحية، إنّ هذا النّوع من القلق الاستباقيّ يمكن اعتباره وسيلة دفاعيّة للجسم أي بعبارة أوضح هو محاولة لتخفيف وقع الحدث على الفرد اذ يتمّ تمديد مرحلة التقبّل انطلاقا مما قبل وقوع الحدث وبالتالي يكون للمتلقّي متّسع من الوقت للاستعداد للتعامل مع هذا المحفّز أي لتهيئة الأدوات اللاّزمة لمقاومته.
فيكون ذلك فيزيولوجيا عن طريق إفراز مجموعة من الهرمونات التي من دورها التأثير على النّسق العام للجسم وهو ما يفسّر حالة القلق الاستباقي بجميع تمثلاتها.
قد يكون هذا « الميكانزيم » طوق نجاة للإنسان من عديد المخاطر المحيطة به فهو عبارة عن تحذير مسبق وتهيئة ذاتيّة للتفاعل مع أي مكروه قادم وهو أيضا الميكانزيم الذي يخفف عنك وطأة وفاة شخص عزيز عليك بعد اشتداد مرضه والّذي يساعدك على تقبّل نهاية علاقة عاطفيّة طويلة، وفي هذه الحالة يبدو انّ ما سبق ودعوناه جنونا بات اجراءً وقائيا يتبنّاه الجهاز العصبي.
ولكن كيف يكون الحكم في حالة عدم تحقق مخاوفنا؟ ألسنا بذلك أمام ضرب من الإهدار الطاق؟

من هذه الزّاوية يمكن لنا ان نعاين مواطن الخلل والنواقص في الجسم الإنساني.
ففي ظلّ ما نعيشه اليوم من تزايد للموجات السلبيّة والمخاطر المحدقة الّتي أصبحت تهدّد استقرارنا يمكن أن نجزم أنّ محفّزات الخوف الخارجيّة صارت أمرا اعتياديا يلازم الانسان المعاصر. العالم اليوم صار مليئًا بالتقلّبات، بالتهديدات، بالمخاطر بالأوبئة …
كلّ واحد فينا أضحى يواجه عالما قبّحته الكوارث، الجرائم، الفساد وأمام كلّ منّا المستقبل المجهول.
نحن على يقين أنّنا على موعد مع خطر محتمل في أي زمان ومكان فكيف سيعمل ذاك الميكانزيم في هذه الحالة؟
سيكون الجسم في حالة تأهّب دائم رغم أنّ تلك المخاطر والتهديدات تظلّ في دائرة الاحتمال وحظوظ وقوعها ضعيفة، وهكذا يصل الجسم إلى مرحلة الإنهاك العصبي دون وجود أي خطر حقيقي يهدّد كيانه، فتتكون بيئة ملائمة للاضطرابات النفسية كالاكتئاب والانهيار العصبي ونوبات الهلع والقائمة تتطول.
وهكذا نجد أنفسنا أمام مفارقة عجيبة: تفاعل هرموني هدفه حماية الانسان يصبح سببا
لبؤسه وكأبته أي ما وضعته الطبيعة ليحمي الانسان من شرورها المحتملة قد يصير هو الشرّ عينه.
وها نحن الآن امام اعتراف يصعُب الافصاح عنه ألا وهو أنّ تركيبة الإنسان، هذا الكائن الّذي يعتقد الكمال مقارنة ببقيّة الكائنات، عاجز على التّناغم مع محيطه.
فهل نحن اليوم أمام حالة طوارئ؟

Écrit par Aymen Nasri.

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Moi et Moi

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Si obscur, le monde si silencieux. Seule dans le vide éternel qu’est mon propre être. J’observe ma vie, qui je suis. Cette identité façonnée autour d’un être qui n’existe point. Je ne suis peut-être pas cette identité. Je ne sais pas vraiment. Une errance éternelle entre les ruelles de mon cerveau. Une brume de confusion qui refuse de se dissiper. Recroquevillée sur moi-même, j’ai peur de même respirer trop fort. Le monstre hait lorsque je perturbe son règne de terreur. Je regarde devant moi les pièces éclatées de ce reflet de moi-même et que j’ai brisé de mes propres mains. Le sang dégouline encore tachetant le sol miroitant de ma conscience. Ce combat infini entre qui je suis et qui je veux être. Une cause perdue.

Voilà ce que je suis. Je crois que mon existence même est une erreur. Un calcul de trop. Je disparais alors dans les recoins les plus enfouis de mon tréfonds. J’offre au monde cette version toute parfaite. Tout ce qu’il faut pour cesser d’exister. Qui suis-je ? la réponse ne vient jamais. Cette question retentit, un écho impossible à ignorer. J’hurle pour l’étouffer mais je ne réussis guère. Les larmes m’étranglent et les souvenirs me hantent. Des rêves que j’ai cru morts me revisitent, des mirages troublants plus que tout. Je veux m’en aller. Partir. Ailleurs. Quelque part où personne ne me connait. Quelque part où je peux me débarrasser de cette peau qui m’écœure tellement. Sauvez-moi de ce monstre qui est mon âme même. Ce monstre me tue en douce. Chaque jour un peu plus de poison. Il me tient par la gorge. Ses griffes contre mon cou. Son souffle dans le mien. Je le ressens à chaque respiration. Une personne à part. Honnêtement. La paranoïa est sa carte maitresse. Sa voix si dominante dans mon esprit. Je fais la sourde mais sa voix refuse de lâcher prise. Il me fait peur, éperdument peur. Il se moque de moi. Regardez-le. REGARDEZ-LE. Il rie de ma détresse. Ce désarroi qu’il orchestre d’un sadisme accru. Je frôle une folie dangereuse.

Au bord de la rupture. Je me torture à coups de questions qui refusent de cesser. Je tiens ma tête pour me calmer. Je regarde le sang devenu un flacon. Sur ce flacon, je me vois enfin. Brisée que j’étais. Hantée, perdue, penaude mais étrangement lucide. Ce genre de lucidité qui brule, un arrière-gout amer après chaque effondrement. Une clarté qui me maintient ici malgré tout. Un ange gardien, oserais-je le terme. Méritais-je réellement autant de souffrance ? méritais-je même un peu d’amour ? de la compassion ? Un sentiment qui n’est pas le dégout et la haine envers ma personne. Un dilemme existentiel, cornélien. Des choix impossibles. Une vie insupportable.

Comment apprendre à un cerveau qui a toujours été sensé haïr comment aimer ? pourquoi aimer ? puis-je quitter cette transe, cet état épouvantable dans lequel je vis ? puis-je me libérer des chaines qui me retiennent à la merci du monstre ? Est-ce que je peux ? quelqu’un ? répondez-moi ! encore la réponse refuse de venir. Cette fois…cette fois je comprends que la réponse doit être mienne. Nul autre. Ridicule. Horriblement ridicule. Une ironie qui n’échoue pas à m’émerveiller. Comment l’être qui n’a connu que le silence et l’étouffement peut s’exprimer ? Les mots, cet être a oublié. Son humanité, il a enterré. Comment, après tout ce temps, ose-t-on lui demander une réponse ? Pour la première fois, je me relève. Je ne suis plus recroquevillée même si le monstre me possède. Je discerne avec une perspicacité authentique ce monde morbide qu’est ma conscience. Cette noirceur obsédante n’est pas moi. Ce silence terrifiant n’est pas moi. Ce sang infini n’est pas le mien. Ces pièces éclatées ne sont pas moi.

Je sais la réponse à toutes les questions. Je mérite d’exister, de m’aimer et de guérir. Ce corps est mien. Cette vie est mienne. Dans cet équilibre fragile induit par cette résistance jamais connue, le lieu cesse d’être lugubre. La lumière de la vérité l’éclaire et je comprends enfin. Je ne suis l’esclave de personne, le reflet de personne, l’ombre de personne. Je suis moi. Une personne qui a une existence et une volonté indépendantes. Cette évidence tombe sur moi un salut délivrant. Je me libère ainsi des griffes du monstre qui hurle, chassé par la glorieuse lumière de la victoire. Aujourd’hui, je choisi d’exister, moi, nul autre. Je décide d’être celle que je souhaite. Je décide de faire de qui je suis celle que je veux être.

Ecrit Par: Malek Jarboui  

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