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Culture

Les journées cinématographiques de Carthage à leur édition la plus spéciale

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“Je ne veux parler que de cinéma, pourquoi parler d’autre chose ?”, dénonça le fameux cinéaste franco-suisse Jean-Luc Godard, mettant ainsi l’accent sur l’importance du cinéma, qui demeure l’un des remparts les plus efficaces contre l’ignorance et l’intolérance, une opinion que Mr Ridha Béhi, directeur général des JCC, adopte fort.

Ce dernier a annoncé, lors de la conférence de presse de la 31ème session des JCC, ayant eu lieu mardi le 8 décembre, son souhait de maintenir le festival malgré les conditions cauchemardesques d’une pandémie ravageante. Pour ce faire, les dates ont été décalées de 6 semaines ; le cinéma triomphera face à la crise !
Les journées cinématographiques de Carthage se dérouleront donc du 18 au 23 décembre en présentiel selon des directives sanitaires strictes, ce qui constituera entre autres le prélude de la réouverture de la culture en Tunisie.
Cette année, le festival se focalisera principalement sur les films cultes qui ont marqué l’histoire des JCC depuis sa création en 1966. Ce sera  donc une occasion pour les différentes générations de revivre de grandes émotions.
Les amateurs du 7ème art auront ainsi l’opportunité de revisiter la mémoire des JCC à travers le regard des différents réalisateurs, pionniers du cinéma tunisien, africain et arabe.
Le programme de cette session est relativement atypique et pourtant, extrêmement riche et varié. Il comporte:

  • 6 films qui seront à l’honneur lors de la cérémonie d’ouverture, inspirés de la mémoire des JCC et sélectionnés par un comité présidé par Kehna Attia
  • 1 documentaire et 4 court-métrages
  • 34 films constituant le “Best off longs-métrages”. Ces derniers feront remonter le public dans le temps, lui permettant d’accéder par la même occasion à la philosophie du festival.
  • 7 films de 4 différents pays mélangeant émotions et nostalgie pour emporter le public ailleurs.
  • 35 films constituant le “Best off court-métrages” vont permettre au public d’atteindre le nirvana à travers un voyage riche en couleurs au sein du cinéma Arabo-Africain.
  • 21 films Tunisiens Tanités mélangeant courts et longs métrages seront offerts aux amoureux du 7ème art leur permettant ainsi d’accéder à la richesse cinématographique Tunisienne.
  • 4 films documentaires et fictifs constituant la “Carte Blanche”. Il s’agit, d’un espace de libre expression et d’échange permettant au public de découvrir l’univers de 4 cinéastes africains et arabes et de partager leurs réflexions.
  • 14 films qui mettent l’accent sur certaines problématiques évoquées par les cinéastes africains et arabes et leurs différents regards sur ces dernières.
  • 12 portraits de cinéastes Tunisiens emblématiques, réalisés par Ridha Behi seront également présentés aux cinéphiles.

Malgré ces temps particulièrement délicats, un programme richissime digne des JCC est promis. Cependant, et vu les conditions actuelles, des mesures rigoureuses ont été imposées afin d’assurer le bon déroulement d’un événement d’une telle ampleur.
En effet, la direction des JCC n’a pas rendu les armes face à l’obstacle de la COVID-19. Un système logistique a été mis en place pour s’adapter à ces conditions inédites et compliquées ; toutes les mesures sanitaires et sécuritaires ont été prises afin de garantir aux chers amateurs de cinéma un climat sûr leur permettant de profiter de cette édition spéciale.

En outre, un plan détaillé de la gestion de la circulation des spectateurs a été mis en place dans le but de respecter les protocoles sanitaires: concernant l’accès, il y aura 2 entrées différentes et 3 points de contrôle pour éviter toute bousculade. La vente des tickets se fera aussi en ligne sur la plateforme « teskirti ».
Les projections se feront dans 16 salles différentes et la majorité de celles-ci auront des entrées et sorties séparées. Les salles avec entrée unique auront un temps de latence étendu entre les deux projections, de manière à laisser le temps aux spectateurs de prendre place et de quitter les lieux.
Les masques et les gels seront bien évidemment obligatoires et le nombre de places occupables seront diminuées étant donné qu’il y aura une chaise vide entre chaque deux spectateurs en vue de respecter la fameuse distanciation sociale.


Finalement, et pour clôturer cette conférence de presse en beauté, une surprise a été annoncée : cette année une radio dédiée aux JCC s’est lancée sur la fréquence 93.5. Les bandes audio des films passeront au même moment que leurs passages sur les ondes de la radio.

C’est en ce moment délicat pour la culture et la cinématographie que les artistes tunisiens ont besoin de votre soutien. Soutenons nos artistes, joignons l’utile à l’agréable, rendons hommage à nos défunts cinéastes, soyons présents aux JCC.
Bon festival et vive le cinéma.

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Culture

L’onsen n’est pas qu’un simple bain. C’est un rituel.

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Le Japon : un pays à la pointe de la technologie, reconnu pour ses avancées et ses innovations futuristes. Des simulations VR immersives aux robots humanoïdes, on a l’impression de vivre dans le futur. Pourtant, derrière cette façade de haute technologie, il se trouve des endroits calmes où le temps semble s’être arrêté.

 

« Shūmatsu ni onsen ni ikimasu  » ce qui signifie « je vais à un onsen ce week-end» est une réponse fréquente à la question « Quels sont tes plans pour ce week-end ? »

Les onsens, ou sources d’eau chaude naturelle, occupent une place privilégiée dans la culture japonaise. Pour beaucoup de Japonais, un week-end dans un onsen est l’occasion parfaite de se ressourcer après une semaine épuisante.

Un rituel de détente

Ces bains thermaux constituent un refuge irremplaçable contre le stress en offrant une expérience sensorielle où chaque geste a son importance. Pour les Japonais, les onsens ne servent pas seulement à la relaxation mais créent plutôt un lien sacré entre l’homme et la nature, représentant une force spirituelle capable de guérir à la fois le corps et l’esprit.

Origine et historique

Depuis des siècles, ces sources thermales sont liées à la religion Shinto où l’eau est considérée comme un élément purificateur. Nées de l’activité volcanique intense du Japon, les onsen étaient particulièrement populaires pendant la période Nara (710-794) surtout auprès de la noblesse et les moines bouddhistes. C’était à la période Edo que ces véritables trésors sont devenus accessibles à toutes les couches sociales. Certains onsens, comme le fameux Dôgo Onsen sont fréquentés depuis plus de 3000 ans, reflétant l’importance de cette pratique dans la culture japonaise.

L’art de la tranquillité

Dans un onsen, la règle primordiale est la propreté : avant d’entrer dans le bain, chacun doit se laver entièrement le corps. Pour les femmes aux cheveux longs, elles doivent les attacher en chignon pour éviter qu’ils ne touchent l’eau du bain Cela symbolise à la fois le respect envers les autres baigneurs et l’élément naturel sacré que représente l’eau dans l’onsen. Un onsen ne doit pas être considéré comme une piscine municipale : il est important de ne pas courir autour des bains, de ne pas crier et d’éviter de parler à haute voix. L’expérience onsen se vit totalement nu : la nudité dans ce contexte devient un acte naturel qui renforce le lien entre homme et nature.

Certains étrangers souhaitant profiter de la détente dans un onsen et ayant des tatouages sont priés de les couvrir. En effet, les tatouages au Japon sont associés aux membres des yakuza (la mafia japonaise), ce qui peut créer une atmosphère de malaise pour les autres baigneurs.

Une diversité d’onsens

Les onsens sont omniprésents, des montagnes de Hokkaido aux îles volcaniques de Kyushu. Certains sont nichés au cœur des forêts entourés de bambous tandis que d’autres se trouvent au pied des montagnes. La plupart d’entre eux offrent une vue splendide, où l’on peut admirer le Pacifique à l’aube, avec le mont Fuji en arrière-plan.

Santé et bien-être

Les bienfaits thérapeutiques des onsens jouent un rôle essentiel dans leur popularité. Les personnes souffrant de douleurs ou de la fatigue se rendent fréquemment dans ces établissements pour profiter des propriétés curatives de l’eau minérale riche en soufre, fer et sels minéraux.

La chaleur enveloppante, le silence apaisant et le cadre naturel pittoresque favorisent également un état de méditation où l’âme se régénère et trouve la paix.

Un lieu de rencontre et de convivialité

L’onsen est un lieu de rencontre par excellence. Les Japonais s’y rendent en famille, entre amis, parfois même seuls mais toujours dans l’idée de partager un moment enrichissant ensemble. C’est dans ces endroits mythiques que les classes sociales et les étiquettes de société disparaissent. Tous sont égaux devant l’eau, et pendant ces quelques minutes, on peut discuter tranquillement et renforcer les liens d’amitié.

 

En somme, les onsens sont bien plus qu’un simple bain pour les Japonais : ils offrent un lieu de soulagement et de connexion avec la nature tout en étant une part majeure du patrimoine japonais. Ils jouent un rôle majeur dans l’attraction des touristes, contribuant à faire découvrir cette tradition millénaire au monde entier.

Ecrit Par: Mohamed Fligene.

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