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L’islamophobie frappe de nouveau !

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Dans une déclaration datant de 2004, Kofi Annan, Secrétaire général de l’ONU, disait : « Quand le monde est contraint d’inventer un nouveau terme pour constater une intolérance de plus en plus répandue, c’est une évolution triste et perturbante. C’est le cas avec l’islamophobie. »

Le contexte d’islamophobie actuel

Il semblerait que ces propos ont trait à la situation par laquelle est passée la France ces derniers jours : Samuel Paty, professeur d’Histoire à Conflans-Sainte-Honorine en région parisienne, a été exécuté le 16 octobre, à l’âge de 47 ans, pour avoir montré des caricatures du prophète Mahomet lors d’un cours sur la liberté d’expression. L’assaillant, Abdoullah Anzorov, un réfugié russe de 18 ans, avait auparavant revendiqué son acte en postant un tweet comprenant une image de la tête décapitée accompagnée d’un message provocateur.

Peu après son crime, il avait pris la fuite, avant d’être rapidement intercepté par la police. Celle-ci, avait touché par neuf balles l’assaillant, après une course poursuite  durant laquelle il était muni d’une arme blanche et d’une arme de poing.

La montée nationale de l’islamophobie

Trois jours après, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est prononcé sur sa volonté de dissoudre des associations et des organisations non gouvernementales, reconnues comme  adversaires de l’islamophobie, dont le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), et le BarakaCity.  Darmanin a continué de légitimer l’islamophobie en affirmant que personne ne pourra empêcher  la publication de caricatures blasphématoires montrant le prophète Mahomet d’une manière insultante aussi bien dans les lieux scolaires que dans tout le pays. Il a également précisé, qu’au cours de ces trois dernières années, environ 350 lieux, y compris des mosquées, ont été fermés.

Le président de la République,  Emmanuel Macron, affirme quant à lui, lors d’un Conseil de défense que « Les islamistes ne doivent pas pouvoir dormir tranquilles » étant donné les éventuelles mesures entreprises par le gouvernement français.  Une déclaration  d’ailleurs accompagnée d’un texte de loi lancé en ce début d’Octobre, visant à empêcher les séparatismes et la dominance de l’islamisme radical.

La propagation de l’islamophobie à l’échelle internationale

Mais l’islamophobie n’a pas seulement frappé la France. Ce mot, né dans la première moitié du XXe siècle, signifie le rejet ou la haine que subissent les musulmans dans les quatre coins du monde. Et depuis les attentats du 11 Septembre, tout s’est intensifié. En 2019, le CCIF a recensé 789 signalements d’actes islamophobes.

L’écho de cette hostilité envers l’Islam s’est répercuté partout dans le monde. Plusieurs concours de caricatures contre le prophète Mahomet ont été organisé, notamment  aux États-Unis en 2015 et aux Pays-Bas en 2018, pour riposter contre l’obscurantisme religieux.

En Inde, le premier ministre Narendra Modi, juge l’arrivée des migrants musulmans néfaste pour la république et leur refuse la nationalité. Celui-ci aurait déjà prévu la construction de centres de détention destinés aux migrants illégaux.

Au canada, le 29 janvier 2017, un jeune étudiant, Alexandre Bissonnette, ouvre le feu sur des musulmans alors qu’ils priaient au Centre culturel islamique de Québec, faisant six victimes.

Quelques années après l’attentat, le 16 juin 2019, le Québec adopte une loi sur la laïcité, qui refuse le port du voile islamique aux enseignants. Loi également approuvée par Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale en France, qui le considère comme non conforme aux valeurs prônées par le gouvernement français.  Aussi bien que pour le port du voile, l’exposition en burkini sur les plages de certaines communes a été le centre d’une polémique, durant l’été 2016.

 

Les actes d’islamophobie auraient l’air d’être plus nombreux, tous conduisant à une oppression de la liberté de culte, sous prétexte d’une protection de la liberté d’expression ou d’une mise à bas du terrorisme. Faudrait-il donc mettre fin à l’Islam ou à l’islamophobie pour mettre fin au terrorisme ?

 

Sites références :

Prof d’histoire décapité : l’assaillant, Abdoullakh Anzorov, était un Russe tchétchène de 18 ans

Islamophobie en France: le CCIF saisit le Conseil des droits de l’homme de l’ONU

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Saluer le parcours du grand Fathi Haddaoui

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C’est avec beaucoup de tristesse qu’on fait nos adieux à une figure majeure de la scène artistique tunisienne, un acteur qui, par son talent superbe, a réussi à faire de son nom une valeur sûre.

Né le 9 décembre 1961 à Tunis, Fethi Haddaoui s’est passionné tôt pour le théâtre. Dès un jeune âge, il a pu rejoindre le théâtre scolaire, participant à des œuvres artistiques et des pièces théâtrales comme la pièce J’ai juré la victoire du soleil. Au fil de sa carrière éducative, il a rejoint l’Institut supérieur d’art dramatique de Tunis et a obtenu son diplôme en 1986.

Sa carrière professionnelle d’acteur s’entame vers la fin des années 1970. Fethi Haddaoui intègre la troupe de théâtre Triangulaire avant de faire partie du Nouveau Théâtre.

Au cinéma, Fethi Haddaoui a participé à 21 longs métrages, trois courts métrages, ainsi qu’à six pièces de théâtre et deux créations radiophoniques. Parmi ces pièces, El Aouada et La Pièce d’Arab, cette dernière ayant connu un succès notable et ayant été adaptée en film par Fadhel Jaïbi.

Les années 1980 furent particulières pour Fethi Haddaoui grâce à ses aventures dans le cinéma international, participant à des œuvres étrangères telles que Le Mystère en 1986, Un bambino di nome Gesù en 1987 et L’Attente en 1988, réalisés par Franco Rossi.

En outre, il a participé à plusieurs réalisations cinématographiques locales comme La Coupe de Mohamed Damak et des films de Férid Boughedir, qui lui ont permis d’affirmer son talent dans des rôles variés.

Au cours des années 2000, Fethi Haddaoui s’est lancé dans la production audiovisuelle et a réalisé des séries et des films documentaires. Il a également joué sur des scènes théâtrales prestigieuses, telles que le Teatro Argentina en 2000 et le Théâtre des Bouffes-du-Nord à Paris en 2003.

Sur le petit écran, il était une figure incontournable, jouant dans des séries et feuilletons à succès, parmi lesquels Layam Kif Errih en 1991, Naouret Lahwa en 2014, ainsi que Sayd Errih, une œuvre marquante dans sa carrière d’acteur.

Sa carrière s’est également enrichie par la gestion administrative et artistique de manifestations publiques, telles que les Journées Théâtrales de Carthage (JTC) en 1993 et les Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) en 1995. Il a aussi dirigé le Centre Culturel International de Hammamet entre 2011 et 2014, et présidé le Festival International de la même ville lors des éditions 48 et 49.

Fethi Haddaoui a continué sa brillante carrière d’acteur, interprétant en 2020 le personnage de Dandy dans la série Nouba et celui de Haj Boubaker dans la série Baraa, sans oublier le rôle de Chérif dans Galb El Dhib.

Tout au long de sa carrière, Haddaoui a reçu de nombreuses distinctions, dont le prix du meilleur acteur au Festival de Carthage pour sa performance dans Amour interdit (2000), et une récompense au Festival du Film Arabe d’Oran en 2013 pour son rôle dans Bab El Arch. Ces distinctions témoignent de son talent artistique multidisciplinaire, faisant de lui une icône incontournable ayant marqué des générations.

Il nous a quittés, mais son art continuera toujours à briller. Qu’il repose en paix !

Ecrit Par: Rayen Jebali

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