Connect with us

À vos plumes

Appel à la réflexion : L’ingénierie vous lance un message

Avatar

Published

on

[simplicity-save-for-later]

Vous les INSATiens, quelle définition donneriez-vous à l’ingénierie ?

Pour moi l’ingénierie dépasse tous les stéréotypes que l’on peut se faire sur le sujet : « L’ingénierie, c’est un travail d’homme » ou encore « Un ingénieur, c’est sûrement un geek matheux toujours collé derrière son écran ». L’ingénierie se situe au-delà des clichés, car outre l’étymologie et l’histoire pour me donner raison, elle signifie avant tout pour moi  la conception et l’ingéniosité.

L’INGÉNIERIE, une discipline dont l’appellation est si singulière et qui embrasse pourtant toutes les connaissances scientifiques et techniques formelles du monde. Pouvoir étudier un projet, l’administrer, lui appliquer des règles physiques, mathématiques et des sciences plus fondamentales. Ça vous paraît facile ? Essayez donc pour voir !

Si l’ingénierie  a participé au façonnage de l’état moderne, il n’empêche que son utilité a vu le jour dans plusieurs civilisations. L’Égypte Antique, la Grèce Antique, les Romains…Toutes ces civilisations ont vu grandir des créations inconcevables pour si peu de temps et de matière à portée de main. Comment a-t-on pu créer l’originelle pyramide égyptienne, la pyramide de Djéser, ou encore l’éolipyle, la première machine à vapeur au monde ?

Rassurez-vous, mon but n’est pas de vous ennuyer aujourd’hui en vous étalant toutes les informations présentes sur Wikipédia mais de vous emmener dans un voyage vers le passé, le présent et l’avenir, vous faire aimer ou non ce qui sera votre futur métier. Une seule clé en main qui me vient à l’esprit, le personnifier. Oui, ma décision est de rendre vivant ce qui vous a vous-même rendu vivants.

Sans elle, nul n’aurait imaginé le monde d’hier ou de demain. Le premier qui a osé lui faire honneur est celui qui vous a fait la plus grande des faveurs. Un seul mot a suffi pour vous ouvrir les portes des domaines les plus improbables, le militaire, l’agriculture, le civil et j’en passe.  En bien ou en mal, pour la guerre ou pour la santé, elle vous a agrandi comme vous a ruiné.

L’ingénierie est l’intrus qui dès qu’il entre dans votre vie, vous ne pouvez plus vous en passer. Rien que dans les plus petits sujets, elle a son mot à dire. Elle manipule, elle promeut,  elle encourage ceux qui vous font du mal ou vous laissent perplexes, comme cette électricité statique qui vous punit d’éclairs furtifs lorsque vous vous rapprochez trop vite de quelqu’un.

Aujourd’hui, elle vous change tous sans exception.  Elle est impatiente, elle veut à tout prix accélérer votre monde, vous rendre robots, drones et autres. Elle veut vous aider en prenant votre place pour que vous puissiez vous occuper de ceux que vous aimez. Elle ne veut plus que vous ne touchiez à rien, elle veut être présente partout, tout le temps.

Elle veut vous faire rêver comme dans Inception, vous faire explorer vos plus sombres secrets, vous aider à surmonter vos peurs les plus suffocantes ou vous pousser à toucher le Saint Graal. C’est une guerrière. Elle veut briser les barrières de l’inconnu. C’est une musicienne. Elle veut créer la parfaite harmonie entre votre conscient et subconscient. Je vous l’ai dit, elle est une manipulatrice. Elle veut les rendre lucides, ces rêves, changer leur scénario, y inviter d’autres comme vous.

Vous pensez certainement qu’elle pourrait résoudre tous vos blêmes psychologiques, qu’elle donnerait la main à tout le monde, même aux plus faibles ? Qui pourrait me garantir qu’elle n’est nullement une usurpatrice, que tout ce que j’ai écrit jusque-là ne sont que des leurres ?

Demain, ses partisans iront au défi de l’éthique, ils ne reculeront devant rien pour créer quelqu’un de mieux que vous, votre surhomme. Leur projet ultime serait d’atteindre l’apothéose, la pérennité des Dieux. Vous ne pouvez ou ne voulez pas raisonner en leur faveur. C’est compréhensible mais il n’en reste pas moins que c’est possible. Certes, Il n’est pas dans l’absolu qu’elle puisse soigner votre vieillesse car l’avenir est incertain mais vous vous y accrochez. Vous vous y accrochez dur comme fer car vous voulez l’immortalité de ce qu’elle crée, de la matière qu’elle assemble et rassemble.

Alors oui, elle voulait vous aider au départ, vous tendre la main, mais vous, ingrats que vous êtes, vous en voulez trop. Vous voulez la vie de Rick et Morty, les existences alternatives, les paradoxes de la réalité et tout ce qui suit mais pour moi, il ne me vient que l’image d’un crime qu’elle a commis, la perte de l’humanité.

Share your thoughts

Continue Reading

À vos plumes

Moi et Moi

insatpress

Published

on

[simplicity-save-for-later]

By

Si obscur, le monde si silencieux. Seule dans le vide éternel qu’est mon propre être. J’observe ma vie, qui je suis. Cette identité façonnée autour d’un être qui n’existe point. Je ne suis peut-être pas cette identité. Je ne sais pas vraiment. Une errance éternelle entre les ruelles de mon cerveau. Une brume de confusion qui refuse de se dissiper. Recroquevillée sur moi-même, j’ai peur de même respirer trop fort. Le monstre hait lorsque je perturbe son règne de terreur. Je regarde devant moi les pièces éclatées de ce reflet de moi-même et que j’ai brisé de mes propres mains. Le sang dégouline encore tachetant le sol miroitant de ma conscience. Ce combat infini entre qui je suis et qui je veux être. Une cause perdue.

Voilà ce que je suis. Je crois que mon existence même est une erreur. Un calcul de trop. Je disparais alors dans les recoins les plus enfouis de mon tréfonds. J’offre au monde cette version toute parfaite. Tout ce qu’il faut pour cesser d’exister. Qui suis-je ? la réponse ne vient jamais. Cette question retentit, un écho impossible à ignorer. J’hurle pour l’étouffer mais je ne réussis guère. Les larmes m’étranglent et les souvenirs me hantent. Des rêves que j’ai cru morts me revisitent, des mirages troublants plus que tout. Je veux m’en aller. Partir. Ailleurs. Quelque part où personne ne me connait. Quelque part où je peux me débarrasser de cette peau qui m’écœure tellement. Sauvez-moi de ce monstre qui est mon âme même. Ce monstre me tue en douce. Chaque jour un peu plus de poison. Il me tient par la gorge. Ses griffes contre mon cou. Son souffle dans le mien. Je le ressens à chaque respiration. Une personne à part. Honnêtement. La paranoïa est sa carte maitresse. Sa voix si dominante dans mon esprit. Je fais la sourde mais sa voix refuse de lâcher prise. Il me fait peur, éperdument peur. Il se moque de moi. Regardez-le. REGARDEZ-LE. Il rie de ma détresse. Ce désarroi qu’il orchestre d’un sadisme accru. Je frôle une folie dangereuse.

Au bord de la rupture. Je me torture à coups de questions qui refusent de cesser. Je tiens ma tête pour me calmer. Je regarde le sang devenu un flacon. Sur ce flacon, je me vois enfin. Brisée que j’étais. Hantée, perdue, penaude mais étrangement lucide. Ce genre de lucidité qui brule, un arrière-gout amer après chaque effondrement. Une clarté qui me maintient ici malgré tout. Un ange gardien, oserais-je le terme. Méritais-je réellement autant de souffrance ? méritais-je même un peu d’amour ? de la compassion ? Un sentiment qui n’est pas le dégout et la haine envers ma personne. Un dilemme existentiel, cornélien. Des choix impossibles. Une vie insupportable.

Comment apprendre à un cerveau qui a toujours été sensé haïr comment aimer ? pourquoi aimer ? puis-je quitter cette transe, cet état épouvantable dans lequel je vis ? puis-je me libérer des chaines qui me retiennent à la merci du monstre ? Est-ce que je peux ? quelqu’un ? répondez-moi ! encore la réponse refuse de venir. Cette fois…cette fois je comprends que la réponse doit être mienne. Nul autre. Ridicule. Horriblement ridicule. Une ironie qui n’échoue pas à m’émerveiller. Comment l’être qui n’a connu que le silence et l’étouffement peut s’exprimer ? Les mots, cet être a oublié. Son humanité, il a enterré. Comment, après tout ce temps, ose-t-on lui demander une réponse ? Pour la première fois, je me relève. Je ne suis plus recroquevillée même si le monstre me possède. Je discerne avec une perspicacité authentique ce monde morbide qu’est ma conscience. Cette noirceur obsédante n’est pas moi. Ce silence terrifiant n’est pas moi. Ce sang infini n’est pas le mien. Ces pièces éclatées ne sont pas moi.

Je sais la réponse à toutes les questions. Je mérite d’exister, de m’aimer et de guérir. Ce corps est mien. Cette vie est mienne. Dans cet équilibre fragile induit par cette résistance jamais connue, le lieu cesse d’être lugubre. La lumière de la vérité l’éclaire et je comprends enfin. Je ne suis l’esclave de personne, le reflet de personne, l’ombre de personne. Je suis moi. Une personne qui a une existence et une volonté indépendantes. Cette évidence tombe sur moi un salut délivrant. Je me libère ainsi des griffes du monstre qui hurle, chassé par la glorieuse lumière de la victoire. Aujourd’hui, je choisi d’exister, moi, nul autre. Je décide d’être celle que je souhaite. Je décide de faire de qui je suis celle que je veux être.

Ecrit Par: Malek Jarboui  

Share your thoughts

Continue Reading

Made with ❤ at INSAT - Copyrights © 2019, Insat Press