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جندوبة: حاشى المحل؟

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جندوبة حاليا، أو سوق الأربعاء خلال فترة الاستعمار الفرنسي، أو البراكة كما كان يحلو لسكانها أن ينادونها، هي إرث بيلاريجيا المدينة الرومانية و البونيقية، تشكلت حول السكك الحديدية بداية من 1879، و تقع في أقصى الشمال الغربي للبلاد التونسية.

تحدها شرقا باجة و غربا القطر الجزائري، جنوبا ولايتي سليانة و الكاف و شمالا البحر الابيض المتوسط. تنقسم إلى 9 معتمديات و هي جندوبة، جندوبة الشمالية، غار الدماء، بوسالم، بوعوان، فرنانة، عين دراهم و طبرقة.

من يزور ولاية سوق الأربعاء، يُسحر بروحها الخضراء و جمال طبيعتها و بساطة الحياة فيها. يعانق عجائب طبيعية و يستنشق هواء نقيا لا عهد له به في غيرها من المدن، فينتابه شعور غريب و لا يغادرها دون أن يصمّم على العودة.

ثلوج عين دراهم و غاباتها، بني مطير و واد الزان الجميلة، طبرقة و جبال خمير في ثنائية الغاب و البحر الرائعة، « غار دماو » و عين سلطان و معالم بيلاريجيا و شمتو … أماكن لا يمكن إلا أن تحتفظ بها في قلبك، فمن تطأ قدماه جندوبة يشعر في وقت قصير بالانتماء لها.

تعتبر هذه الولاية، بالموازاة مع طابعها السياحي، رافدا مياهيا و فلاحيا كبيرا اذ توفر لتونس نسبة هامة من المياه و الحبوب و الخضر و الأخشاب و غيرهم. و عليه فإنه يمكن لجندوبة أن تكون قطبا سياحية و فلاحيا كبيرا، و ذلك إن تم  ٱعتماد سياسات تنموية للنهوض بها. إلاّ أن مؤشر التنمية بجندوبة ضعيف جدا و كذلك نسبة التمدرس في الارياف، و يعود ذلك للبنية التحتية الرثة و الكوارث الطبيعية و الحوادث المتكررة، و التي تعتبر وليدة السياسات المعمول بها حاليا.

و ذلك ما خلق في قلوب أهاليها نقمة تجاه الدولة منذ فترة الحكم البورقيبي، خاصة و أن علاقتهم مع الرئيس حينها كانت متوترة بسبب ميولهم للحركة اليوسفية. هذا و قد ٱزداد الوضع سوء بعد رجم أهالي جندوبة للرئيس الحبيب بورقيبة بالطماطم خلال إحدى زياراته للولاية. و يقال أن بورقيبة كان يُذَكّر بمقولة « حاشى المحل » في غير سياقها، و التي تحولت فيما بعد إلى عبارة تدعم الجهوية عن جهل،  على غرار عبارة « KJB » و « 08 » و « وراء البلايك ».

تاريخيا، يقال أن عبارة « حاشى المحل » قد ذكرت في عهد البايات على لسان قائد حملة للجبايات، الذي دخل جندوبة لجمع المجبى لكنه فوجئ بخلاء جندوبةمن أهاليها، و ذلك تعبيرا عن رفضهم دفع الضرائب التي شهدت ارتفاعا مشطّا. فعمدوا إلى وضع محاصيلهم في مطامير، و هربوا الى الجبال و يعتبر ذلك من أرقى أساليب المقاومة. و عند عودة رئيس الحملة للباي لم يتجرأ أن يقول في حضرته عبارة  » خلت »، فأضاف  » جندوبة ،حاشى المحل، خلت« .هذا بالاضافة إلى سياسات فرنسا التشويهية، إذ أن أهالي جندوبة كانوا عنيدين و صامدين خلال مقاومة الاستعمار الفرنسي، و رفضوا تسليم أراضيهم لأنها مصدر رزقهم الوحيد.

إن جندوبة أرض المقاومة التي أنجبت مناضلين و كفاءات، نذكر منهم على سبيل المثال المفكر محمود المسعدي، و عز الدين حمدي أول شهداء حرب الجلاء. و من الضروري تجاوز عثرات الماضي و آلام الحاضر، لتخطيط و تجسيد جملة من الإصلاحات في المستقبل في سبيل تنميتها، و ذلك عبر تشجيع اللامركزية  و التوزيع العادل للثروات بين الولايات، إلى جانب إستغلال ثرواتها الطبيعية و وضع برنامج واضح للتنمية للحد من سياسة التهميش اللتي طالت ولاية جندوبة، تلك الجنة التي تُزيِّنُ « المْحَلْ ».

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Si obscur, le monde si silencieux. Seule dans le vide éternel qu’est mon propre être. J’observe ma vie, qui je suis. Cette identité façonnée autour d’un être qui n’existe point. Je ne suis peut-être pas cette identité. Je ne sais pas vraiment. Une errance éternelle entre les ruelles de mon cerveau. Une brume de confusion qui refuse de se dissiper. Recroquevillée sur moi-même, j’ai peur de même respirer trop fort. Le monstre hait lorsque je perturbe son règne de terreur. Je regarde devant moi les pièces éclatées de ce reflet de moi-même et que j’ai brisé de mes propres mains. Le sang dégouline encore tachetant le sol miroitant de ma conscience. Ce combat infini entre qui je suis et qui je veux être. Une cause perdue.

Voilà ce que je suis. Je crois que mon existence même est une erreur. Un calcul de trop. Je disparais alors dans les recoins les plus enfouis de mon tréfonds. J’offre au monde cette version toute parfaite. Tout ce qu’il faut pour cesser d’exister. Qui suis-je ? la réponse ne vient jamais. Cette question retentit, un écho impossible à ignorer. J’hurle pour l’étouffer mais je ne réussis guère. Les larmes m’étranglent et les souvenirs me hantent. Des rêves que j’ai cru morts me revisitent, des mirages troublants plus que tout. Je veux m’en aller. Partir. Ailleurs. Quelque part où personne ne me connait. Quelque part où je peux me débarrasser de cette peau qui m’écœure tellement. Sauvez-moi de ce monstre qui est mon âme même. Ce monstre me tue en douce. Chaque jour un peu plus de poison. Il me tient par la gorge. Ses griffes contre mon cou. Son souffle dans le mien. Je le ressens à chaque respiration. Une personne à part. Honnêtement. La paranoïa est sa carte maitresse. Sa voix si dominante dans mon esprit. Je fais la sourde mais sa voix refuse de lâcher prise. Il me fait peur, éperdument peur. Il se moque de moi. Regardez-le. REGARDEZ-LE. Il rie de ma détresse. Ce désarroi qu’il orchestre d’un sadisme accru. Je frôle une folie dangereuse.

Au bord de la rupture. Je me torture à coups de questions qui refusent de cesser. Je tiens ma tête pour me calmer. Je regarde le sang devenu un flacon. Sur ce flacon, je me vois enfin. Brisée que j’étais. Hantée, perdue, penaude mais étrangement lucide. Ce genre de lucidité qui brule, un arrière-gout amer après chaque effondrement. Une clarté qui me maintient ici malgré tout. Un ange gardien, oserais-je le terme. Méritais-je réellement autant de souffrance ? méritais-je même un peu d’amour ? de la compassion ? Un sentiment qui n’est pas le dégout et la haine envers ma personne. Un dilemme existentiel, cornélien. Des choix impossibles. Une vie insupportable.

Comment apprendre à un cerveau qui a toujours été sensé haïr comment aimer ? pourquoi aimer ? puis-je quitter cette transe, cet état épouvantable dans lequel je vis ? puis-je me libérer des chaines qui me retiennent à la merci du monstre ? Est-ce que je peux ? quelqu’un ? répondez-moi ! encore la réponse refuse de venir. Cette fois…cette fois je comprends que la réponse doit être mienne. Nul autre. Ridicule. Horriblement ridicule. Une ironie qui n’échoue pas à m’émerveiller. Comment l’être qui n’a connu que le silence et l’étouffement peut s’exprimer ? Les mots, cet être a oublié. Son humanité, il a enterré. Comment, après tout ce temps, ose-t-on lui demander une réponse ? Pour la première fois, je me relève. Je ne suis plus recroquevillée même si le monstre me possède. Je discerne avec une perspicacité authentique ce monde morbide qu’est ma conscience. Cette noirceur obsédante n’est pas moi. Ce silence terrifiant n’est pas moi. Ce sang infini n’est pas le mien. Ces pièces éclatées ne sont pas moi.

Je sais la réponse à toutes les questions. Je mérite d’exister, de m’aimer et de guérir. Ce corps est mien. Cette vie est mienne. Dans cet équilibre fragile induit par cette résistance jamais connue, le lieu cesse d’être lugubre. La lumière de la vérité l’éclaire et je comprends enfin. Je ne suis l’esclave de personne, le reflet de personne, l’ombre de personne. Je suis moi. Une personne qui a une existence et une volonté indépendantes. Cette évidence tombe sur moi un salut délivrant. Je me libère ainsi des griffes du monstre qui hurle, chassé par la glorieuse lumière de la victoire. Aujourd’hui, je choisi d’exister, moi, nul autre. Je décide d’être celle que je souhaite. Je décide de faire de qui je suis celle que je veux être.

Ecrit Par: Malek Jarboui  

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