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Jeunesse tunisienne : entre voyeurisme et peur du changement

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Si on observe les travers du quotidien tunisien, les médias ainsi que nos anciennes traditions, on peut facilement repérer une tension et un cumul de haine imbibés depuis la nuit des temps dans les habitudes tunisiennes. Cela mène souvent à des crises du côté des jeunes et emprisonne même la génération précédente dans une boucle infinie d’étouffement sans relâche.

Si l’on croit aux dernières statistiques émises par le baromètre arabe en juillet 2019, un tiers des citoyens tunisiens (33%) pensent à immigrer, les préventions sur le suicide ne cessent de s’accroître et la jeunesse tunisienne scintille uniquement dans des lieux non sobres et cela à travers les arts (Heureusement).

Le triste constat de l’éducation

La peur de l’inconnu est en premier lieu un mal qui ronge le pays pourtant connu pour être un berceau de la diversité et de l’échange social. Il fut un temps où l’évolution d’un peuple sur tous les plans était mise en considération (Non, on ne parle pas de l’époque de ZABA). Un pays comme le nôtre a pourtant tous les atouts géographiques et certainement technologiques pour s’ouvrir à l’autre et au monde extérieur mais en vain. La peur est certes un réflexe animal que nous avons gardé au fil de notre évolution, cela nous empêche de faire des bêtises, de se jeter dans le danger sans être aux aguets mais à quoi bon vivre si notre zone de confort est très étroite et limitée par des connaissances programmées. D’ailleurs, on fait connaître aux étudiants les différents outils pour se faire de l’argent, de monter une société, de bien la gérer et d’avoir les qualités de « Leadership ». Cela présente un atout, certes, mais qu’en est-t-il de l’ouverture de l’esprit, du changement, de la passion et de l’amour pour les petites choses ? On passe par une étape où tous les étudiants veulent devenir riches et s’octroyer un bon poste dans une entreprise de renommée et ainsi voir le monde d’une grande tour sans pouvoir toucher aux risques d’une passion.

La routine du voyeurisme

Comment pouvons nous être surpris de voir un peuple mentalement stérile alors qu’on sait déjà que sa majorité est programmée par Instagram et Facebook?.
La mal utilisation des nouvelles technologies a bel et bien nourri l’égo tunisien via des notifications et un univers pixelisé et cela s’affiche amplement quand on sort prendre un café. On est déconnectés en étant tout le temps en ligne à amasser les « stories » des autres. Dans ce sens-là, on est emprisonné à les voir tout le temps sans jamais les connaître. On se polarise dès lors dans une bulle sans réellement le savoir et on oublie même qu’il y a un millard d’activités à faire, des priorités à mettre en valeur, des cultures à visiter et une nouvelle musique à écouter.

Découvrir un nouveau genre musical, regarder un nouveau genre cinématographique et apprendre des autres nous permettraient d’avoir des visions différentes, de s’engager, même pour une cause et de voir la vie avec toutes ses belles couleurs.

 

 

 

 

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Saluer le parcours du grand Fathi Haddaoui

insatpress

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C’est avec beaucoup de tristesse qu’on fait nos adieux à une figure majeure de la scène artistique tunisienne, un acteur qui, par son talent superbe, a réussi à faire de son nom une valeur sûre.

Né le 9 décembre 1961 à Tunis, Fethi Haddaoui s’est passionné tôt pour le théâtre. Dès un jeune âge, il a pu rejoindre le théâtre scolaire, participant à des œuvres artistiques et des pièces théâtrales comme la pièce J’ai juré la victoire du soleil. Au fil de sa carrière éducative, il a rejoint l’Institut supérieur d’art dramatique de Tunis et a obtenu son diplôme en 1986.

Sa carrière professionnelle d’acteur s’entame vers la fin des années 1970. Fethi Haddaoui intègre la troupe de théâtre Triangulaire avant de faire partie du Nouveau Théâtre.

Au cinéma, Fethi Haddaoui a participé à 21 longs métrages, trois courts métrages, ainsi qu’à six pièces de théâtre et deux créations radiophoniques. Parmi ces pièces, El Aouada et La Pièce d’Arab, cette dernière ayant connu un succès notable et ayant été adaptée en film par Fadhel Jaïbi.

Les années 1980 furent particulières pour Fethi Haddaoui grâce à ses aventures dans le cinéma international, participant à des œuvres étrangères telles que Le Mystère en 1986, Un bambino di nome Gesù en 1987 et L’Attente en 1988, réalisés par Franco Rossi.

En outre, il a participé à plusieurs réalisations cinématographiques locales comme La Coupe de Mohamed Damak et des films de Férid Boughedir, qui lui ont permis d’affirmer son talent dans des rôles variés.

Au cours des années 2000, Fethi Haddaoui s’est lancé dans la production audiovisuelle et a réalisé des séries et des films documentaires. Il a également joué sur des scènes théâtrales prestigieuses, telles que le Teatro Argentina en 2000 et le Théâtre des Bouffes-du-Nord à Paris en 2003.

Sur le petit écran, il était une figure incontournable, jouant dans des séries et feuilletons à succès, parmi lesquels Layam Kif Errih en 1991, Naouret Lahwa en 2014, ainsi que Sayd Errih, une œuvre marquante dans sa carrière d’acteur.

Sa carrière s’est également enrichie par la gestion administrative et artistique de manifestations publiques, telles que les Journées Théâtrales de Carthage (JTC) en 1993 et les Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) en 1995. Il a aussi dirigé le Centre Culturel International de Hammamet entre 2011 et 2014, et présidé le Festival International de la même ville lors des éditions 48 et 49.

Fethi Haddaoui a continué sa brillante carrière d’acteur, interprétant en 2020 le personnage de Dandy dans la série Nouba et celui de Haj Boubaker dans la série Baraa, sans oublier le rôle de Chérif dans Galb El Dhib.

Tout au long de sa carrière, Haddaoui a reçu de nombreuses distinctions, dont le prix du meilleur acteur au Festival de Carthage pour sa performance dans Amour interdit (2000), et une récompense au Festival du Film Arabe d’Oran en 2013 pour son rôle dans Bab El Arch. Ces distinctions témoignent de son talent artistique multidisciplinaire, faisant de lui une icône incontournable ayant marqué des générations.

Il nous a quittés, mais son art continuera toujours à briller. Qu’il repose en paix !

Ecrit Par: Rayen Jebali

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