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المقامة الفسفسية

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حدثنا رحالة الفرس، وقد شرب قدحا من الماء وداعب لحيته بأنامله، فقال: « امتطينا الخيل وطفقنا في ترحال طويل وصلنا فيه النهار بالليل دون أي إشارة أو دليل. وبينما نحن في مسيرنا في عمق الصحراء، وقد مال حالنا الى الضراء أكثر منه إلى السراء، اعترضت سبيلنا عجوز شمطاء قالت لنا « حللتم أهلا بأرض الخضراء » وسقتنا أقداحا من الماء شربنا منها حد الارتواء.

أكملنا مسيرنا تارة على الأقدام وتارة على الفرس حتى وصلنا أرضا يقال لها أرض الفسفس، اشتهر أهلها بطبخ وأكل الكسكس كما اشتهروا بإيذاء البواخر في البحر حتى القادمين من قبرص، وبنبذ ما ارتقى من الغناء كفايا وهبة وأمل مرقس. وصلنا عاصمتها، ويقال لها تونس، وهي تقع في شمال البلاد. وأما عاصمة الجنوب فتسمى صفاقس، وقد أخذ منا البرد مأخذا كبيرا فنزلنا بنزل نقضي فيه ما تيسر من الأيام الى أن نقرر العودة الى الوطن. أقمنا هناك أسبوعا رأينا فيه من عجب أهل الفسفس ما لم نر مثله في ترحالنا من الصين الى الأندلس.

وجدنا أناسا للعمل كارهين وللهو محبين، ولشأن الرعاع معليين وللعلماء شاتمين ذامين. وأما أصل كلمة فسفس فذلك فيض من غيض، بل عجب عجاب لم نعرفه في مصر أومكة أوأرض الأطلس. فقد حدثنا صاحب النزل أنه في تلك الأرض ينهرون القطط بكلمة كس، ويطلبون الصمت بكلمة أُس، ويعاكسون الجميلات بطلاسم غير مفهومة من نوع بس بس. وأما فسفس فمعناها في تلك البلاد أن الأمور عال العال، ولا داعي للقلق وتعكير صفو الحال، والواقع أن ما شهدناه في تونس ما كان أبدا « فسفس » على قولهم.

شهدنا يوما كيوم الطوفان، غمر فيه اليم الحاضرة وبنزرت وزغوان. وعلى قدر الهول الذي عاشه الناس، شهدنا فيهم البرود والقلب القاس. قيل لنا يومها أن الحاكم بأمره قد جمع الوزراء والحكماء في قصره المنيف، واجتمعوا زهاء الساعتين ونيف. ثم نادى منادٍ في الأسواق أنهم حكموا على المدارس والجامعات بالإغلاق، وأما عن عامة الناس فهم يعملون كرها في ذاك الطقس القاس. ولكنهم أهل لهو وراحة، فقد تعللوا بالمطر لأخذ يوم راحة، وبذلك غطت البلاد في سبات شتوي لم نعشه في خراسان منذ زمن معركة النهروان.

ثم شهدنا معهم يوما مشهودا، اجتمعت فيه العامة فرادى وحشودا. سألنا مضيفنا عن سبب هذا الحشد، فقال لنا أن الحاكم بأمره سيخطب في الحشد بأمر جلل، لم يعرف له الناس سرا من قبل. ذهبنا نحضر مع الحشد لعلنا نسمع من الحاكم ما يفيد، فوجدنا الحاكم شيخا في التسعين يلقي الكلمة حينا بعد حين. وقف في الجمع وسكت ثم أفشى السلام وصمت، ثم هاج وماج وتمتم كلمات كلها اختلال واعوجاج، ثم عاد للصمت ثم تكلم بآية من القرآن وحدث بحديث سيد الثقلان. ثم أفشي السلام وغادر، فقام الجمع يهللون ويصفقون كالموج الهادر، يدعون له بالحكم السديد والعمر الرشيد.

فضربنا كفًا بكفٍ وسألنا صاحب النزل عن هذا السخف، فقال لنا بأنه من طبع أهل الفسفس التهليل للحاكم حتى وإن كان عمله ضاربًا في التعس. ومن حينها حملنا زادنا ورحالنا وعدنا إلى فارس ونحن ننشد:

إنما الأمم الأخلاق ما بقيت *** فإن هم ذهبت أخلاقهم ذهبوا

وإذا أصيب القوم في أخلاقهم *** فأقم عليهم مأتما و عويلا

صلاح أمرك للأخلاق مرجعه *** فقوّم النفس بالأخلاق تستقم

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Moi et Moi

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Si obscur, le monde si silencieux. Seule dans le vide éternel qu’est mon propre être. J’observe ma vie, qui je suis. Cette identité façonnée autour d’un être qui n’existe point. Je ne suis peut-être pas cette identité. Je ne sais pas vraiment. Une errance éternelle entre les ruelles de mon cerveau. Une brume de confusion qui refuse de se dissiper. Recroquevillée sur moi-même, j’ai peur de même respirer trop fort. Le monstre hait lorsque je perturbe son règne de terreur. Je regarde devant moi les pièces éclatées de ce reflet de moi-même et que j’ai brisé de mes propres mains. Le sang dégouline encore tachetant le sol miroitant de ma conscience. Ce combat infini entre qui je suis et qui je veux être. Une cause perdue.

Voilà ce que je suis. Je crois que mon existence même est une erreur. Un calcul de trop. Je disparais alors dans les recoins les plus enfouis de mon tréfonds. J’offre au monde cette version toute parfaite. Tout ce qu’il faut pour cesser d’exister. Qui suis-je ? la réponse ne vient jamais. Cette question retentit, un écho impossible à ignorer. J’hurle pour l’étouffer mais je ne réussis guère. Les larmes m’étranglent et les souvenirs me hantent. Des rêves que j’ai cru morts me revisitent, des mirages troublants plus que tout. Je veux m’en aller. Partir. Ailleurs. Quelque part où personne ne me connait. Quelque part où je peux me débarrasser de cette peau qui m’écœure tellement. Sauvez-moi de ce monstre qui est mon âme même. Ce monstre me tue en douce. Chaque jour un peu plus de poison. Il me tient par la gorge. Ses griffes contre mon cou. Son souffle dans le mien. Je le ressens à chaque respiration. Une personne à part. Honnêtement. La paranoïa est sa carte maitresse. Sa voix si dominante dans mon esprit. Je fais la sourde mais sa voix refuse de lâcher prise. Il me fait peur, éperdument peur. Il se moque de moi. Regardez-le. REGARDEZ-LE. Il rie de ma détresse. Ce désarroi qu’il orchestre d’un sadisme accru. Je frôle une folie dangereuse.

Au bord de la rupture. Je me torture à coups de questions qui refusent de cesser. Je tiens ma tête pour me calmer. Je regarde le sang devenu un flacon. Sur ce flacon, je me vois enfin. Brisée que j’étais. Hantée, perdue, penaude mais étrangement lucide. Ce genre de lucidité qui brule, un arrière-gout amer après chaque effondrement. Une clarté qui me maintient ici malgré tout. Un ange gardien, oserais-je le terme. Méritais-je réellement autant de souffrance ? méritais-je même un peu d’amour ? de la compassion ? Un sentiment qui n’est pas le dégout et la haine envers ma personne. Un dilemme existentiel, cornélien. Des choix impossibles. Une vie insupportable.

Comment apprendre à un cerveau qui a toujours été sensé haïr comment aimer ? pourquoi aimer ? puis-je quitter cette transe, cet état épouvantable dans lequel je vis ? puis-je me libérer des chaines qui me retiennent à la merci du monstre ? Est-ce que je peux ? quelqu’un ? répondez-moi ! encore la réponse refuse de venir. Cette fois…cette fois je comprends que la réponse doit être mienne. Nul autre. Ridicule. Horriblement ridicule. Une ironie qui n’échoue pas à m’émerveiller. Comment l’être qui n’a connu que le silence et l’étouffement peut s’exprimer ? Les mots, cet être a oublié. Son humanité, il a enterré. Comment, après tout ce temps, ose-t-on lui demander une réponse ? Pour la première fois, je me relève. Je ne suis plus recroquevillée même si le monstre me possède. Je discerne avec une perspicacité authentique ce monde morbide qu’est ma conscience. Cette noirceur obsédante n’est pas moi. Ce silence terrifiant n’est pas moi. Ce sang infini n’est pas le mien. Ces pièces éclatées ne sont pas moi.

Je sais la réponse à toutes les questions. Je mérite d’exister, de m’aimer et de guérir. Ce corps est mien. Cette vie est mienne. Dans cet équilibre fragile induit par cette résistance jamais connue, le lieu cesse d’être lugubre. La lumière de la vérité l’éclaire et je comprends enfin. Je ne suis l’esclave de personne, le reflet de personne, l’ombre de personne. Je suis moi. Une personne qui a une existence et une volonté indépendantes. Cette évidence tombe sur moi un salut délivrant. Je me libère ainsi des griffes du monstre qui hurle, chassé par la glorieuse lumière de la victoire. Aujourd’hui, je choisi d’exister, moi, nul autre. Je décide d’être celle que je souhaite. Je décide de faire de qui je suis celle que je veux être.

Ecrit Par: Malek Jarboui  

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