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À vos plumes

هواجس مريم

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« لم يكن الإنسان سوى كتلة مشاعر، تحركه تارةً تجاه عالمه الداخلي لتحييَ فيه مختلف الأحاسيس من حبٍّ و كرهٍ .. و أطوارٍ عديدة نحو عوالم جديدة، ليبلغ ما تصبو إليه نفسه الطموحة »

هذا ما تُحدِّث به مريم نفسها كلَّ يوم ٍ ..

قائمة الأهداف و الأعمال المتبقية لازالت موجودة، عبارة جديدة تضاف كل يوم لتمحو أخرى، أحلام عظيمة لا يحدّها سوى الأفق البعيد.

لقد تجاوزت الطموح بكثيرٍ. هي تريد أن تبقى هنا، في هذا العالم، بإنجازات لها على صغرها وقع كبير و صدى أكبرُ !

فمثلا تاريخ اليومَ يوافق موعد زيارة قسم الأطفال من مرضى سرطان الرئة. بذلت جهدا كبيرا لإتمام التنشيط ، رغم مظاهر التعب البادية عليها إلا أنّها استمتعت كثيرا بصدى التصفيق و عبارات المديح!

ثمّ عادت لغرفتها في الطابق الثاني من ذات المشفى .. « قسم الأمراض النّفسية « 

أمسكت دفترها الصغير و شرعت بالكتابة ..

« تبدأ رحلة الإنسان متى يدركُ أنه لا وقت للترجي و الإنتظار، كنتُ دائما أنتظركَ لتكون بجواري، ترمم ثقوبا احدثتها الأيام في قلبٍ مكسور، فازداد اتّساعها و لازلتُ أسمع وقع كلماتك أنَّك لن ترحل ..

حسنًا .. يومٌ آخر أعيشه دونك و دون جميع أحبتي. وحدها الهواجس تنتابني، و أحيانا تزعجني كوابيس اليقظة و الأوهام الخفية. إني أرى الموتى و أشعر برعشة الأيادي تعلو جبيني، و إن كان الشعور يبعث في النّفس الخوف و الجزع ، فلا تقلق. أنا بخير!

أحيانا أشعر أنّه سينتهي بي المطاف ميتة من الوحدة، في غابة مقفرة. و لكني أحب الحياة رغم ذلك، لازلت أرسم ابتسامة على شفتي. يخبرني الطبيب كلّ يوم أنه متيَّمٌ بي، و لذلك سيمنحني سببا آخر للبقاء. ألا تجد هذا الأمر لطيفا؟

يقولون أني قريبا سأفقد الذاكرة تماما.  قد تختفي حينها كل الكوابيس المزعجة و لن اصرخ ليلًا بعد ذلك .. أخيرا سأنعم  ببعض الهدوء و السكينة.

إلا أن الممرضة تخبرني أن المعجزات تحصل في كلِّ حين. دعني أخبرك سرّا : لا أريد معجزة هذه المرّة. أريد أن يتحقق الأمر عسى أن يهدأ بالي قليلا.

لا تقلق لن أنساك َ ..

موعد نومي الآن، إلى اللقاء في رسالةٍ أخرى

المُحبة دائما، مريم « 

ليلةٌ أخرى، خواطر و رسائل جُمعت في دفتر صغير. أتصل يوما ما أم ستظل حبيسة الرف؟

بدأت القصة مع عزيز قبل أن تحظى بفرصة التدوين، و انتهت سريعًا قبل أن يستوعب كلاهما أنّها كانت فعلا قصّة حب ..

تشعر مريم بالارق، تقلباتها النّفسية تجعلها مستقيظة دائما. تحاول ان تستلسم لسلطان النوم و لكن عبثًا.

أعادت محاولة الكتابة عسى ان تتخلص من حملٍ يرهقها ..

« قصص الحب الصادقة ، تتعرف عليها فور انتهائها، لتظل منذ ذلك الحين جزءا من مشوارك و تفاصيل يومك و بعض أحلامك.

من نصْدُقُ في حبه لا يمكن للقلب نسيانه و لا للذاكرة تجاوزه. إذ نكتفي إلا بتخيل نهايةٍ سعيدة معه و إن لم نحصل عليها. إنَّنا لا نعتبرها نهاية فعلًا لكل ما نعيشه.

منذ أن علمَ بمُصَابِي لم يتحمل المقاومة .. هرب! إنه فعلٌ جريء رغم ما يوحي به من جبنٍ.

أنت َ لا تستطيع كل يوم أن تزهرَ في حياةٍ شخص لا يملك ُ سوى أن يبتسم بضعَ دقائق في اليوم الواحد، ثم يستسلم لعقده النّفسية و تراكماته العديدة ..

الأمراض النفسية مستعصية الفهم، تأثر على كل من المريض و محيطه الأسري. لعل ما يخفف الوطأة قليلاً أنه لا عائلة لي .. على الأقل لا أشعر بتأنيب الضمير بخصوص هذا الجانب.

أما الوحدة فقد ألفتها، وحدها قائمة أهدافي هاجسي الوحيد للبقاء. ما نفع حياة تغادرها بلا أثر ٍ كأنَّك لم تعش عمرًا ؟ »

 النهاية.

 بقلم آية الكحلاوي

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À vos plumes

Moi et Moi

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Si obscur, le monde si silencieux. Seule dans le vide éternel qu’est mon propre être. J’observe ma vie, qui je suis. Cette identité façonnée autour d’un être qui n’existe point. Je ne suis peut-être pas cette identité. Je ne sais pas vraiment. Une errance éternelle entre les ruelles de mon cerveau. Une brume de confusion qui refuse de se dissiper. Recroquevillée sur moi-même, j’ai peur de même respirer trop fort. Le monstre hait lorsque je perturbe son règne de terreur. Je regarde devant moi les pièces éclatées de ce reflet de moi-même et que j’ai brisé de mes propres mains. Le sang dégouline encore tachetant le sol miroitant de ma conscience. Ce combat infini entre qui je suis et qui je veux être. Une cause perdue.

Voilà ce que je suis. Je crois que mon existence même est une erreur. Un calcul de trop. Je disparais alors dans les recoins les plus enfouis de mon tréfonds. J’offre au monde cette version toute parfaite. Tout ce qu’il faut pour cesser d’exister. Qui suis-je ? la réponse ne vient jamais. Cette question retentit, un écho impossible à ignorer. J’hurle pour l’étouffer mais je ne réussis guère. Les larmes m’étranglent et les souvenirs me hantent. Des rêves que j’ai cru morts me revisitent, des mirages troublants plus que tout. Je veux m’en aller. Partir. Ailleurs. Quelque part où personne ne me connait. Quelque part où je peux me débarrasser de cette peau qui m’écœure tellement. Sauvez-moi de ce monstre qui est mon âme même. Ce monstre me tue en douce. Chaque jour un peu plus de poison. Il me tient par la gorge. Ses griffes contre mon cou. Son souffle dans le mien. Je le ressens à chaque respiration. Une personne à part. Honnêtement. La paranoïa est sa carte maitresse. Sa voix si dominante dans mon esprit. Je fais la sourde mais sa voix refuse de lâcher prise. Il me fait peur, éperdument peur. Il se moque de moi. Regardez-le. REGARDEZ-LE. Il rie de ma détresse. Ce désarroi qu’il orchestre d’un sadisme accru. Je frôle une folie dangereuse.

Au bord de la rupture. Je me torture à coups de questions qui refusent de cesser. Je tiens ma tête pour me calmer. Je regarde le sang devenu un flacon. Sur ce flacon, je me vois enfin. Brisée que j’étais. Hantée, perdue, penaude mais étrangement lucide. Ce genre de lucidité qui brule, un arrière-gout amer après chaque effondrement. Une clarté qui me maintient ici malgré tout. Un ange gardien, oserais-je le terme. Méritais-je réellement autant de souffrance ? méritais-je même un peu d’amour ? de la compassion ? Un sentiment qui n’est pas le dégout et la haine envers ma personne. Un dilemme existentiel, cornélien. Des choix impossibles. Une vie insupportable.

Comment apprendre à un cerveau qui a toujours été sensé haïr comment aimer ? pourquoi aimer ? puis-je quitter cette transe, cet état épouvantable dans lequel je vis ? puis-je me libérer des chaines qui me retiennent à la merci du monstre ? Est-ce que je peux ? quelqu’un ? répondez-moi ! encore la réponse refuse de venir. Cette fois…cette fois je comprends que la réponse doit être mienne. Nul autre. Ridicule. Horriblement ridicule. Une ironie qui n’échoue pas à m’émerveiller. Comment l’être qui n’a connu que le silence et l’étouffement peut s’exprimer ? Les mots, cet être a oublié. Son humanité, il a enterré. Comment, après tout ce temps, ose-t-on lui demander une réponse ? Pour la première fois, je me relève. Je ne suis plus recroquevillée même si le monstre me possède. Je discerne avec une perspicacité authentique ce monde morbide qu’est ma conscience. Cette noirceur obsédante n’est pas moi. Ce silence terrifiant n’est pas moi. Ce sang infini n’est pas le mien. Ces pièces éclatées ne sont pas moi.

Je sais la réponse à toutes les questions. Je mérite d’exister, de m’aimer et de guérir. Ce corps est mien. Cette vie est mienne. Dans cet équilibre fragile induit par cette résistance jamais connue, le lieu cesse d’être lugubre. La lumière de la vérité l’éclaire et je comprends enfin. Je ne suis l’esclave de personne, le reflet de personne, l’ombre de personne. Je suis moi. Une personne qui a une existence et une volonté indépendantes. Cette évidence tombe sur moi un salut délivrant. Je me libère ainsi des griffes du monstre qui hurle, chassé par la glorieuse lumière de la victoire. Aujourd’hui, je choisi d’exister, moi, nul autre. Je décide d’être celle que je souhaite. Je décide de faire de qui je suis celle que je veux être.

Ecrit Par: Malek Jarboui  

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