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À vos plumes

5 سنين أما تعداو في رمشة عين

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[simplicity-save-for-later]

كل حاجه في الدنيا هاذي لازم توفا
تطوال، تقصار، توخر ايه.. اما توفا
وانت عاد عينك ميزانك، شنو تتفكر وشنوا تنسى
واليوم كتبت خاطر نخاف لا ننسى
وحتى كان نسيت نحب تتفكر كل شي من جديد
كل ضحكة و كل تبسيمة
كل تفدليكة وكل تحليڨة
كل ركشة في les bancs ولا في ال hall
وحتى كيفاه كنت نضيع بين les salles
كل فصعة و قهوة في البراكة ولا toutous
اه وقبل عاد لازم تتعدى للـfriandises
كل تصبيحة على projet
كل compte rendu وكل TP
تي حتى العساس كي يطردنا في الليل
ويطلع يدور في الـsalle de lecture بالـpile
وستورة الباهي، كي تقلو صباح الخير
وطرح الـloup garou ولا الـbelote
وزرڨة والـpizza والـbuvette
تي حتى كي تبدا تلوج على toilettes
وليلة صلى الله والتصبيحات
والـDSات والـexamenات
تي ماهو جرة الـclubet
اييه قداش محلاهم الـévenemenet
والبيتان في الـfac والتصبيحات
وقداش تعلمت منهم حاجات
هه و مرج الـresultat وتهبيط النوتات
ونبيل كي يتعزز عالـaffichage
والresto نهار يطيبو دجاج
وكراسي الـamphi المكسرين
والياجور الأحمر المزيان و العرص المدورين
5 سنين تعداو في رمشة عين
فيهم ضحكت وبكيت
كركرت، خدمت وعييت
حبيت و تحبيت
اما أهم حاجة تبدلت و تعلمت
يمكن هاذي هيا كبرت

لكل عبد عرفتو في هالبلاصة المزيانة
لكل عبد وقف معايا ولا نصحني
لكل عبد فرحتو ولا فرحني
لكل عبد عاوني
وخاصة للي يتبسم كي تجي العين في العين

و لا انا نعرفو لا هو يعرفني

لأي عبد غلط معاه، بالعاني ولا موش بالعاني، سامحني
محلاكم محلاكم محلاكم، خليكم هكا
خاطر الاينسات بيكم انتم ولات هكا
كل période في حياة العبد تجربة جديدة
الاينسات بالنسبة ليا أكثر وحدة marquante.
وكان نرجع للباك نعاود نختار اينسات
ونختار نعاود نعيش كل لحظة وكل دقيقة
كل ضحكة وكل بوسة وكل تعنيقة
ما كذبوش كي يقولو الاينسات حلمة..
أما حلمة تتعاش في الحقيقة!

———– بقلم رحمة الشلّي

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À vos plumes

Moi et Moi

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[simplicity-save-for-later]

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Si obscur, le monde si silencieux. Seule dans le vide éternel qu’est mon propre être. J’observe ma vie, qui je suis. Cette identité façonnée autour d’un être qui n’existe point. Je ne suis peut-être pas cette identité. Je ne sais pas vraiment. Une errance éternelle entre les ruelles de mon cerveau. Une brume de confusion qui refuse de se dissiper. Recroquevillée sur moi-même, j’ai peur de même respirer trop fort. Le monstre hait lorsque je perturbe son règne de terreur. Je regarde devant moi les pièces éclatées de ce reflet de moi-même et que j’ai brisé de mes propres mains. Le sang dégouline encore tachetant le sol miroitant de ma conscience. Ce combat infini entre qui je suis et qui je veux être. Une cause perdue.

Voilà ce que je suis. Je crois que mon existence même est une erreur. Un calcul de trop. Je disparais alors dans les recoins les plus enfouis de mon tréfonds. J’offre au monde cette version toute parfaite. Tout ce qu’il faut pour cesser d’exister. Qui suis-je ? la réponse ne vient jamais. Cette question retentit, un écho impossible à ignorer. J’hurle pour l’étouffer mais je ne réussis guère. Les larmes m’étranglent et les souvenirs me hantent. Des rêves que j’ai cru morts me revisitent, des mirages troublants plus que tout. Je veux m’en aller. Partir. Ailleurs. Quelque part où personne ne me connait. Quelque part où je peux me débarrasser de cette peau qui m’écœure tellement. Sauvez-moi de ce monstre qui est mon âme même. Ce monstre me tue en douce. Chaque jour un peu plus de poison. Il me tient par la gorge. Ses griffes contre mon cou. Son souffle dans le mien. Je le ressens à chaque respiration. Une personne à part. Honnêtement. La paranoïa est sa carte maitresse. Sa voix si dominante dans mon esprit. Je fais la sourde mais sa voix refuse de lâcher prise. Il me fait peur, éperdument peur. Il se moque de moi. Regardez-le. REGARDEZ-LE. Il rie de ma détresse. Ce désarroi qu’il orchestre d’un sadisme accru. Je frôle une folie dangereuse.

Au bord de la rupture. Je me torture à coups de questions qui refusent de cesser. Je tiens ma tête pour me calmer. Je regarde le sang devenu un flacon. Sur ce flacon, je me vois enfin. Brisée que j’étais. Hantée, perdue, penaude mais étrangement lucide. Ce genre de lucidité qui brule, un arrière-gout amer après chaque effondrement. Une clarté qui me maintient ici malgré tout. Un ange gardien, oserais-je le terme. Méritais-je réellement autant de souffrance ? méritais-je même un peu d’amour ? de la compassion ? Un sentiment qui n’est pas le dégout et la haine envers ma personne. Un dilemme existentiel, cornélien. Des choix impossibles. Une vie insupportable.

Comment apprendre à un cerveau qui a toujours été sensé haïr comment aimer ? pourquoi aimer ? puis-je quitter cette transe, cet état épouvantable dans lequel je vis ? puis-je me libérer des chaines qui me retiennent à la merci du monstre ? Est-ce que je peux ? quelqu’un ? répondez-moi ! encore la réponse refuse de venir. Cette fois…cette fois je comprends que la réponse doit être mienne. Nul autre. Ridicule. Horriblement ridicule. Une ironie qui n’échoue pas à m’émerveiller. Comment l’être qui n’a connu que le silence et l’étouffement peut s’exprimer ? Les mots, cet être a oublié. Son humanité, il a enterré. Comment, après tout ce temps, ose-t-on lui demander une réponse ? Pour la première fois, je me relève. Je ne suis plus recroquevillée même si le monstre me possède. Je discerne avec une perspicacité authentique ce monde morbide qu’est ma conscience. Cette noirceur obsédante n’est pas moi. Ce silence terrifiant n’est pas moi. Ce sang infini n’est pas le mien. Ces pièces éclatées ne sont pas moi.

Je sais la réponse à toutes les questions. Je mérite d’exister, de m’aimer et de guérir. Ce corps est mien. Cette vie est mienne. Dans cet équilibre fragile induit par cette résistance jamais connue, le lieu cesse d’être lugubre. La lumière de la vérité l’éclaire et je comprends enfin. Je ne suis l’esclave de personne, le reflet de personne, l’ombre de personne. Je suis moi. Une personne qui a une existence et une volonté indépendantes. Cette évidence tombe sur moi un salut délivrant. Je me libère ainsi des griffes du monstre qui hurle, chassé par la glorieuse lumière de la victoire. Aujourd’hui, je choisi d’exister, moi, nul autre. Je décide d’être celle que je souhaite. Je décide de faire de qui je suis celle que je veux être.

Ecrit Par: Malek Jarboui  

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