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À vos plumes

ذاكرة متعبة

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حينا تعود بي الذاكرة الى ذلك الضباب القاتم الذي غلّف روحي و لعنها و كبل أطرافها و حينا أتذكر طيفا داعبني في أشدّ اللّحظات ظلاما و أشتعل لينير لي العالم و يجعلني اُبصر التفاصيل الملونة في كل زاوية من طريقي.
حينا يضيق نفسي و أحس أني ميت ينتظر إعلان وفاته و يراقب الكون من ثقب صغير في حائط منع الحياة عني و مدني بالأكسجين فقط ليبقيني أتعذّب بين الموت و الحياة و حينا أحس أنّ في صدري طاقة تكفي الكون كله… طاقة تجعلني أتذوق الحياة و أستمتع بأدق تفاصيلها و حتى إن لم يكن الحظ حليفي بحثت عن جانب مضيء و وجدته او اختلقته و بقيت سعيدا.
حينا أتذكر كم الإهتمام الذي وجّهته نحوها و حينا أتذكر كم إقتلعتها من تفكيري بغية أن أكون مستقلا قويا دون نقاط ضعف… فهي نقطة ضعفي… و هي من زادت قوّتي و عيناها زادي و قوتي و إبتسامتها أغلى من اللؤلؤ و الياقوت…
و بين الحين و الحين أتذكر الموت الذي يتحين ساعتي ليخطف فيها روحي… فحينا أنا موجود و حينا سأزول… و كلكم زائلون: القارئ و الكاتب و تلك التي وعدتني بأن نبقى سويا دائما و أصدقائي الذين سيحضرون جنازتي و يتحدّثون عن مشاغلهم و عن غلاء الأسعار… و كلّ من عليها فان و يبقى وجه ربك ذو الجلال و الإكرام…
ستفنى و تندثر و تُنسى… فغبار النّسيان سيطغى و يغطي روحي أو ما تبقى منها… النّسيان… نعمة طول اليوم و نقمة آخره… ففي هذا الوقت من الليل تتأجّج الذّكريات في ذهني و تتدفّق لتهدّم تفكيري… أبدأ بتذكر يومي و كيف أمضيته و كيف استمتعت بقهوتي و ضحكت و تذكرت تلك الفتاة الفاتنة التي قابلتها في المتجر… ثم تشتعل شرارة في ذاكرتي و تبدأ بإستحضار الماضي… تنطلق رحلة بدايتها و نهايتها في قاع الماضي المزدحم بلمحات مشوهة لا تحمل صورة واضحة و لكنّها محفورة في كتاب ذكرياتي و عقلي سيقرأ حروفها المبعثرة كل ما اُتيحت الفرصة… ذكريات تحمل أناس اِرتبط بهم محور الكون في زمن سابق و الآن هم مجرد نكرة… ماذا فعلت بهم يا زمان ؟؟
أو ربما لا عيب للزّمان و لا دخل له فيما نصنع فلو أرادوا لشقوا البحر حاملين اللؤلؤ و الياقوت قربانا كما فعلت… و لكن أنا فعلت و هم لم يفعلوا… و بفعلي ذلك أثبتّ اني معدن نفيس و بتخاذلهم أثبتوا أنّهم لا يستحقون الجميل… أحيانا أندم و لكن لو اُتيحت لي الفرصة لأخترت نفس الطريق الذي يوصلني للّحظة الصفا هذه
أبتسم حين أستحضر ضحكة أو حديث قديم و ثم أمضي و في قلبي بعض الحنين و الكثير من اللعنات لحال تغير و غير معه حاضرنا… كنت أضنّهم رفقاء السّفر و لكن تبيّن أنهم مجرد ركّاب نزلوا في أول محطة… ربما سأنساهم أو أتنساهم غدا و لكن لا بد أن اتذكرهم في إحدى الليالي حين أفتح ذلك الصندوق العتيق الذي ملأته بصور و محادثات و الذي حمل طبقة من غبار الماضي جعلته يقبع في مخيلتي… وحتى هاته الكلمات ستنسى لكني سأكتب… أريد أن أكتب… أن أشنّ غارات على مدونة أرملة اِعتادت كلمات مفعمة بالسّواد و ما أن بكت على سطر حتّى غرست فيها سيوفا و سهاما أخرى تمنّت معها جهنّم بدل المزيد من تلك الحروف… لكن من يحمل أثقالي غيرك و من يكمّم جراحي غيرك؟
مدوني يا معبدا مارست فيه طقوسي و لحدي الذّي عُذّبت فيه و نعيما يجري من تحته الأنهر…
فالكتابة هي مهرب و عالم أشيده بعد عناء و أهدمه بكلمة و من الرّماد أنفخ فيها حياة… ففي هاته الأسطر أنا أحي و أميت و أعذب.
أعوذ بك اللّهم من الشّرك لكن بين هاته السّطور أملك سلطة مطلقة.
صرت متعطشا للكتابة فهي لذة مشروعة تحتاج لصراحة فكل ما يدور في خاطري ستجده بين السّطور.
أحيانا فرح و أحيانا إنكسار و أغلبها ضوضاء لا يفهم مغزاها أو مضمونها و ربما كتب أحدهم مثلها لأنه أحس أنها مهرب من الواقع أو ربما تصنع ذلك لكن هاته المفردات نابعة من أعمق دهاليز ذاتي و لم أتصنع منها حرفا!

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À vos plumes

Moi et Moi

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[simplicity-save-for-later]

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Si obscur, le monde si silencieux. Seule dans le vide éternel qu’est mon propre être. J’observe ma vie, qui je suis. Cette identité façonnée autour d’un être qui n’existe point. Je ne suis peut-être pas cette identité. Je ne sais pas vraiment. Une errance éternelle entre les ruelles de mon cerveau. Une brume de confusion qui refuse de se dissiper. Recroquevillée sur moi-même, j’ai peur de même respirer trop fort. Le monstre hait lorsque je perturbe son règne de terreur. Je regarde devant moi les pièces éclatées de ce reflet de moi-même et que j’ai brisé de mes propres mains. Le sang dégouline encore tachetant le sol miroitant de ma conscience. Ce combat infini entre qui je suis et qui je veux être. Une cause perdue.

Voilà ce que je suis. Je crois que mon existence même est une erreur. Un calcul de trop. Je disparais alors dans les recoins les plus enfouis de mon tréfonds. J’offre au monde cette version toute parfaite. Tout ce qu’il faut pour cesser d’exister. Qui suis-je ? la réponse ne vient jamais. Cette question retentit, un écho impossible à ignorer. J’hurle pour l’étouffer mais je ne réussis guère. Les larmes m’étranglent et les souvenirs me hantent. Des rêves que j’ai cru morts me revisitent, des mirages troublants plus que tout. Je veux m’en aller. Partir. Ailleurs. Quelque part où personne ne me connait. Quelque part où je peux me débarrasser de cette peau qui m’écœure tellement. Sauvez-moi de ce monstre qui est mon âme même. Ce monstre me tue en douce. Chaque jour un peu plus de poison. Il me tient par la gorge. Ses griffes contre mon cou. Son souffle dans le mien. Je le ressens à chaque respiration. Une personne à part. Honnêtement. La paranoïa est sa carte maitresse. Sa voix si dominante dans mon esprit. Je fais la sourde mais sa voix refuse de lâcher prise. Il me fait peur, éperdument peur. Il se moque de moi. Regardez-le. REGARDEZ-LE. Il rie de ma détresse. Ce désarroi qu’il orchestre d’un sadisme accru. Je frôle une folie dangereuse.

Au bord de la rupture. Je me torture à coups de questions qui refusent de cesser. Je tiens ma tête pour me calmer. Je regarde le sang devenu un flacon. Sur ce flacon, je me vois enfin. Brisée que j’étais. Hantée, perdue, penaude mais étrangement lucide. Ce genre de lucidité qui brule, un arrière-gout amer après chaque effondrement. Une clarté qui me maintient ici malgré tout. Un ange gardien, oserais-je le terme. Méritais-je réellement autant de souffrance ? méritais-je même un peu d’amour ? de la compassion ? Un sentiment qui n’est pas le dégout et la haine envers ma personne. Un dilemme existentiel, cornélien. Des choix impossibles. Une vie insupportable.

Comment apprendre à un cerveau qui a toujours été sensé haïr comment aimer ? pourquoi aimer ? puis-je quitter cette transe, cet état épouvantable dans lequel je vis ? puis-je me libérer des chaines qui me retiennent à la merci du monstre ? Est-ce que je peux ? quelqu’un ? répondez-moi ! encore la réponse refuse de venir. Cette fois…cette fois je comprends que la réponse doit être mienne. Nul autre. Ridicule. Horriblement ridicule. Une ironie qui n’échoue pas à m’émerveiller. Comment l’être qui n’a connu que le silence et l’étouffement peut s’exprimer ? Les mots, cet être a oublié. Son humanité, il a enterré. Comment, après tout ce temps, ose-t-on lui demander une réponse ? Pour la première fois, je me relève. Je ne suis plus recroquevillée même si le monstre me possède. Je discerne avec une perspicacité authentique ce monde morbide qu’est ma conscience. Cette noirceur obsédante n’est pas moi. Ce silence terrifiant n’est pas moi. Ce sang infini n’est pas le mien. Ces pièces éclatées ne sont pas moi.

Je sais la réponse à toutes les questions. Je mérite d’exister, de m’aimer et de guérir. Ce corps est mien. Cette vie est mienne. Dans cet équilibre fragile induit par cette résistance jamais connue, le lieu cesse d’être lugubre. La lumière de la vérité l’éclaire et je comprends enfin. Je ne suis l’esclave de personne, le reflet de personne, l’ombre de personne. Je suis moi. Une personne qui a une existence et une volonté indépendantes. Cette évidence tombe sur moi un salut délivrant. Je me libère ainsi des griffes du monstre qui hurle, chassé par la glorieuse lumière de la victoire. Aujourd’hui, je choisi d’exister, moi, nul autre. Je décide d’être celle que je souhaite. Je décide de faire de qui je suis celle que je veux être.

Ecrit Par: Malek Jarboui  

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