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À vos plumes

تنفّس فالرّوح مختنقة

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كره و غضب و المزيد من الغضب هو ما يجول في خاطري… أفكار سوداء مظلمة زادها الغضب لمسة عنيفة تجعلني أريد أن أبيد العالم … أو أبيد نفسي… و هنا انا أحرق روحي بهذا الغضب الذي ما عدت أعلم سببه فأنا حانق طول الوقت أحاول تهدئة براكين تغلي في صدري جراء هذا الواقع اللعين… كرهت هاته الحياة المليئة بالنّكسات و سوء الحظّ و سوء نيّة الجميع و نفاقهم و ما عدت أشتهي شيئا سوى الرّحيل إلى أرض أجد فيها سلما يحيي روحي و يطفئ حمم الغضب داخلي…

لماذا أنا غاضب؟ الأسباب عديدة منها ما هو مدفون يحمل غبار السّنين و منها أسباب تافهة من يومي الذي يسوده روتين قاتل يحاول التّسلّل و غرس أصابعه السّامة في كلماتي و أنا أحاول جاهدا أن أجعل هاته الكلمات تحمل لمسة تجدّد علاقتي مع ذاتي و تنفخ بنسيم خفيف يجعلني أرتشف قليلا من الأمل… لكنّي محبّ للقهوة و لا يعجبني المذاق الحلو الكاذب. أريد ما يجعلني أنتشي حتّى و إن كان بطعم الحنظل .. ربما ذلك هو السّبب في إنغماسي في التّفكير العميق المرهق و الذّي يسعني أن اّخرج منه إلا و أنا على حال واحدة: غاضب، أحمل أعاصير تهدمني من الدّاخل و لا تطفو على السّطح فصورتي الخارجيّة نقيض للأنقاض التّي تراكمت وأنقضت ظهري… سأبتسم و أنا غاضب و أضحك و أنا غاضب و ربما أحب و أنا غاضب و لن يعلم أحد بذلك فبعض الأمور إن أظهرتُها خسرت من حولي .. ألا يكفي أنّي كلّ يوم أخوض معركة ضدّي محسومة منذ البداية؟ وعدت نفسي أن أحاول التّخلّص من هاته العلّة لذلك سأتنفس .. سأدخل الهواء المحمّل بغبار النّكسات و الهزائم إلى رئة قاحلة حملت أثقالا أعظم من الجبال أبت أن تخفّ بتنهيدة… والتّنهيدة يفترض بها أن تحمل نشوة عابرة لكن تنهيدتي كبحت و كتمت و جرحت و دفنت و عذبت و جعلتني اُعدّد مفردات قاتمة… بحثت الطّريق فوجدت لافتة كتب فيها « هنا البداية و هنا النّهاية و بينهما زحمة من اللّاشيء  » حاولت ان  أستنير بشمعة كانت أنيسي و لكن لا رفيق يواصل معك حتى نهاية الدّرب… و إنطفأت الشّمعة و تركتني أنتفض في أكوام من الفراغ و ذلك اللاّشيء الذّي أخبرتني عنه اللاّفتة و حاولت أن أستنير بالماضي ربما أجد ما يجلب السّلم و يمدني بما أكبح به جماح غضبي… فتحت ذلك الصّندوق العتيق القابع في ذاكرتي فوجدت أعواد كبريت أشعلتها الواحد تلو الآخر بغية أن أنير الدّرب و كما فعلت الشّمعة فعلوا… إحترقوا و زالوا… ساد الظّلام و بقي عود واحد أشعلت به سيجارة و جلست شاردا أفكر… و في هذا الفراغ يتصاعد دخان قاتم من سيجارتي فيرسم طيفا و بضعة أشكال تلوّنها مخيّلتي فتتجسّد مخاوفي و طموحاتي و تتراقص مع النّسيم الذّي ينبعث من النّافذة و حين يتلاشى الطّيف أقبل تلك السيجارة مجددا و أتنفّس دخانها و أملأ به صدري الجريح فيضع بصمة زادت من سواد ذلك الدّخان و أخرجه ليكمل رقصه أمامي… أنتشي حين أتنفسه و أنتشي بمشاهدته و هو يندثر في الفضاء و أبقى على تلك الحال حتى تحترق السّيجارة بالكامل و تتركني حائرا أتخبّط وحيدا… هي قاتلة و لكنّها أقلّ ضررا من الواقع اللّعين… أرميها و أمضي قدما تاركا ذلك الطّيف يداعب تفكيري حتى يحين الوقت و أنفخ فيه الرّوح بسيجارة أخرى… أعلم أنّ التّدخين و إن كان قاتلا فهو وسيلة أخمد بها نيران الغضب داخلي… و إن كانت سيجارة ستقتلني فلتفعل ذلك لأنها على الأقل جعلت ذهني صافيا لبرهة و إحترقت من أجلي و هي أفضل من غضب أحرقني… فإن كان لابدّ للنّار أن تحرقني فأودّ لو اُشعل منها سيجارة و بعدها فلتشتعل في ذلك الجسد المنهك والرّوح المتعبة، رغم أنّ كل النّيران حارقة إلاّ أنّ نار سيجارتي برد و سلام.

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À vos plumes

Moi et Moi

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[simplicity-save-for-later]

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Si obscur, le monde si silencieux. Seule dans le vide éternel qu’est mon propre être. J’observe ma vie, qui je suis. Cette identité façonnée autour d’un être qui n’existe point. Je ne suis peut-être pas cette identité. Je ne sais pas vraiment. Une errance éternelle entre les ruelles de mon cerveau. Une brume de confusion qui refuse de se dissiper. Recroquevillée sur moi-même, j’ai peur de même respirer trop fort. Le monstre hait lorsque je perturbe son règne de terreur. Je regarde devant moi les pièces éclatées de ce reflet de moi-même et que j’ai brisé de mes propres mains. Le sang dégouline encore tachetant le sol miroitant de ma conscience. Ce combat infini entre qui je suis et qui je veux être. Une cause perdue.

Voilà ce que je suis. Je crois que mon existence même est une erreur. Un calcul de trop. Je disparais alors dans les recoins les plus enfouis de mon tréfonds. J’offre au monde cette version toute parfaite. Tout ce qu’il faut pour cesser d’exister. Qui suis-je ? la réponse ne vient jamais. Cette question retentit, un écho impossible à ignorer. J’hurle pour l’étouffer mais je ne réussis guère. Les larmes m’étranglent et les souvenirs me hantent. Des rêves que j’ai cru morts me revisitent, des mirages troublants plus que tout. Je veux m’en aller. Partir. Ailleurs. Quelque part où personne ne me connait. Quelque part où je peux me débarrasser de cette peau qui m’écœure tellement. Sauvez-moi de ce monstre qui est mon âme même. Ce monstre me tue en douce. Chaque jour un peu plus de poison. Il me tient par la gorge. Ses griffes contre mon cou. Son souffle dans le mien. Je le ressens à chaque respiration. Une personne à part. Honnêtement. La paranoïa est sa carte maitresse. Sa voix si dominante dans mon esprit. Je fais la sourde mais sa voix refuse de lâcher prise. Il me fait peur, éperdument peur. Il se moque de moi. Regardez-le. REGARDEZ-LE. Il rie de ma détresse. Ce désarroi qu’il orchestre d’un sadisme accru. Je frôle une folie dangereuse.

Au bord de la rupture. Je me torture à coups de questions qui refusent de cesser. Je tiens ma tête pour me calmer. Je regarde le sang devenu un flacon. Sur ce flacon, je me vois enfin. Brisée que j’étais. Hantée, perdue, penaude mais étrangement lucide. Ce genre de lucidité qui brule, un arrière-gout amer après chaque effondrement. Une clarté qui me maintient ici malgré tout. Un ange gardien, oserais-je le terme. Méritais-je réellement autant de souffrance ? méritais-je même un peu d’amour ? de la compassion ? Un sentiment qui n’est pas le dégout et la haine envers ma personne. Un dilemme existentiel, cornélien. Des choix impossibles. Une vie insupportable.

Comment apprendre à un cerveau qui a toujours été sensé haïr comment aimer ? pourquoi aimer ? puis-je quitter cette transe, cet état épouvantable dans lequel je vis ? puis-je me libérer des chaines qui me retiennent à la merci du monstre ? Est-ce que je peux ? quelqu’un ? répondez-moi ! encore la réponse refuse de venir. Cette fois…cette fois je comprends que la réponse doit être mienne. Nul autre. Ridicule. Horriblement ridicule. Une ironie qui n’échoue pas à m’émerveiller. Comment l’être qui n’a connu que le silence et l’étouffement peut s’exprimer ? Les mots, cet être a oublié. Son humanité, il a enterré. Comment, après tout ce temps, ose-t-on lui demander une réponse ? Pour la première fois, je me relève. Je ne suis plus recroquevillée même si le monstre me possède. Je discerne avec une perspicacité authentique ce monde morbide qu’est ma conscience. Cette noirceur obsédante n’est pas moi. Ce silence terrifiant n’est pas moi. Ce sang infini n’est pas le mien. Ces pièces éclatées ne sont pas moi.

Je sais la réponse à toutes les questions. Je mérite d’exister, de m’aimer et de guérir. Ce corps est mien. Cette vie est mienne. Dans cet équilibre fragile induit par cette résistance jamais connue, le lieu cesse d’être lugubre. La lumière de la vérité l’éclaire et je comprends enfin. Je ne suis l’esclave de personne, le reflet de personne, l’ombre de personne. Je suis moi. Une personne qui a une existence et une volonté indépendantes. Cette évidence tombe sur moi un salut délivrant. Je me libère ainsi des griffes du monstre qui hurle, chassé par la glorieuse lumière de la victoire. Aujourd’hui, je choisi d’exister, moi, nul autre. Je décide d’être celle que je souhaite. Je décide de faire de qui je suis celle que je veux être.

Ecrit Par: Malek Jarboui  

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