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À vos plumes

لهذا …أحببتها

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[simplicity-save-for-later]

وحيدة كانت و لا زالت …تهوى المشي لساعات تحت القمر… تشعر بعاطفة غريبة نحو النّجوم و كلّ ما يبدو بعيد المنال…تعيش لا لشيء إلاّ لأنّ موعد وفاتها لم من يحن بعد ، هكذا كانت تعرّف الحياة كلّما أردتها الآلام جريحة ..لكنّها رغم كلّ ما كابدته إلى حدّ السّاعة من وحدة و بؤس و حرمان و غدر و خيانة ، ما زالت ترمق بصيص أمل كلّما أغمضت عينيها لتنسى- و لو للحظات- واقعها المعيش ..كانت تؤمن بأنّها لم تخلق لتشقى طيلة حياتها و لهذا كثيرا ما كانت تردّد على مسمع من ذاتها : »فتاتي، واصلي المسير ، أعدك بأنّ الغد سيكون – حتما- أفضل و بأنّ السّعادة ستكون محطّتنا الأخيرة … » و لعلّ هذا ما شدّني إليها دون سواها : كانت تلك الفتاة الحالمة المتفائلة الطيّبة .. أو لم تعد الطّيبة خصلة نادرة في عصر لا يعترف بالقيم؟؟… كنت أهوى مراقبتها من بعيد و هي منكبّة على كتاب بين أناملها في محاولة جادّة لرسم خطّ فاصل بين oعالمنا و عالمها و من أجل هذا أحببتها …لم تكن من المهووسات بالموضة و بآخر موديلات تسريحات الشّعر كان شعرها خفيفا منسدلا على كتفيها بتلقائيّة و لا مبالاة …كانت تهوى الأسود و تصرّ على حضوره الدّائم و هيمنته على مظهرها ، فهو لون ثوبها بغضّ النّظر عن اليوم و المناسبة و حالة الطّقس… و من أجل هذا أيضا أحببتها … مهلا، « أحبّها  » كلمة خطيرة غامضة ، سألطّف العبارة قليلا لأقول أنّني من أجل كلّ هذا كنت أهوى مراقبتها دون علمها . أجل، دون علمها فهي لا تعرفني و لعلّها لم تلحظ وجودي قطّ … إنّها فتاة لا تعترف بالوسطيّة فهي إمّا ناظرة إلى السّماء و إمّا مسافرة بين صفحات كتابها… أمّا أنا فقد اعتدت مراقبتها من شرفة شقّتي المطلّة على الحديقة حيت كانت تجلس… لا أعرف ما الذي جذبني إليها أوّل مرّة ، ربّما هي الصّدفة أو القدر أو … أو اللاّشيء ، ككلّ شيء جميل في حياتنا -أتى و رحل من أجل اللّاشيء- لكنّ اللّاشيء هذا تحوّل لشيء ، تحوّل لهوس غير مبرّر بها و ها أنا ذا أتبعها حيث ولّت وجهها و أختلس من حياتها حياة لحياتي… إعتدت رؤيتها – دائما – باكية لسبب و بلا سبب و كم وددت لو أخبرها أنّها جميلة و تصير أجمل حينما تبكي ..لكنّي لم أشأ أن أفسد عليها خلوتها و تأملّها العميق .. لأكن صريحا مع نفسي على الأقلّ ، أنا لم أخبرها لأنّي أخاف ردّة فعلها .. لا أ دري لماذا و لكنّها كثيرا ما بدت لي كطيف حلم خفيف أقرب إلى الخيال منه إلى الواقع ، فهي بالنّسبة لي حقيقة و وهم ، موجودة و مستحيلة الوجود ، حاضرة و غائبة ، يقين و سراب .. أتساءل دائما : » أيعقل أن يكون للقرن الحادي و العشرين فتاة تمقت عمليّات التّجميل و ترفض رفضا باتّا إستبدال كتبها بهاتف »ذكيّ » ؟؟ أيعقل أن توجد فتاة بهذه الشّجاعة لتواصل التّجديف عكس التيّار غير آبهة بواقعها و بكلّ ما يحصل حولها ؟.. كانت كالحلم ، ففي الوقت الذي اعتدت فيه رؤية فتيات بأعمار مختلفة لنسخة واحدة ألا و هي تلك المهيمنة على غلاف المجلّات ، ظهرت هي كمعارضة صريحة لتشييء المرأة و حصر الأنوثة في مقاييس محدّدة .. قويّة كانت و لا زالت ..عميقة هي كجرح أمّتي .. عظيمة هي كتاريخ أجدادي .. و لهذا سأظلّ أحبّها بلا أمل . أنا لن أتجرّأ يوما على غزو مملكتها فالمرأة العظيمة تحتاج رجلا عظيما بعاطفة عظيمة و المرأة العظيمة لا تحتاج رجلا عاديا – مثلي- كي تثبت وجودها.. إنّها موجودة بذاتها و لذاتها، و لهذا سأغادر بهدوء كأنّني لم أكن لأتركها تواصل تشييد مملكتها فهي لا تحتاجني .. أحمق من قال أنّ أكثر ما يشدّ الرّجل في المرأة جمالها لأنّه لم يعرف أنّ أكثر ما يشدّ الرّجل في المرأة نجاحها وطموحها… كثيرا ما سمعتها تتحدّث مع صديقاتها – بحماس – عن أحلامها و كواكبها البعيدة.. كثيرا ما سمعتها تدندن أغنية « زهرة المدائن  » لفيروز بعينين دامعتين .. كانت تؤمن بالقضيّة الفلسطينيّة و تبكي كلّما رأت طفلا حافيا يبيع الورد للمارّين أو يستجدي عطف العابرين.. طاهرة كانت كدماء شهداء فلسطين .. بريئة كانت كأطفال سوريا و العراق و اليمن ..كانت تختزل في غصّاتها آهات عروبتي المشتّتة و حلم العربيّ الشّريد في عالم لا يعترف بالمشاعر . ولهذا …أحببتها .

بقلم محاسن مسكني

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Moi et Moi

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[simplicity-save-for-later]

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Si obscur, le monde si silencieux. Seule dans le vide éternel qu’est mon propre être. J’observe ma vie, qui je suis. Cette identité façonnée autour d’un être qui n’existe point. Je ne suis peut-être pas cette identité. Je ne sais pas vraiment. Une errance éternelle entre les ruelles de mon cerveau. Une brume de confusion qui refuse de se dissiper. Recroquevillée sur moi-même, j’ai peur de même respirer trop fort. Le monstre hait lorsque je perturbe son règne de terreur. Je regarde devant moi les pièces éclatées de ce reflet de moi-même et que j’ai brisé de mes propres mains. Le sang dégouline encore tachetant le sol miroitant de ma conscience. Ce combat infini entre qui je suis et qui je veux être. Une cause perdue.

Voilà ce que je suis. Je crois que mon existence même est une erreur. Un calcul de trop. Je disparais alors dans les recoins les plus enfouis de mon tréfonds. J’offre au monde cette version toute parfaite. Tout ce qu’il faut pour cesser d’exister. Qui suis-je ? la réponse ne vient jamais. Cette question retentit, un écho impossible à ignorer. J’hurle pour l’étouffer mais je ne réussis guère. Les larmes m’étranglent et les souvenirs me hantent. Des rêves que j’ai cru morts me revisitent, des mirages troublants plus que tout. Je veux m’en aller. Partir. Ailleurs. Quelque part où personne ne me connait. Quelque part où je peux me débarrasser de cette peau qui m’écœure tellement. Sauvez-moi de ce monstre qui est mon âme même. Ce monstre me tue en douce. Chaque jour un peu plus de poison. Il me tient par la gorge. Ses griffes contre mon cou. Son souffle dans le mien. Je le ressens à chaque respiration. Une personne à part. Honnêtement. La paranoïa est sa carte maitresse. Sa voix si dominante dans mon esprit. Je fais la sourde mais sa voix refuse de lâcher prise. Il me fait peur, éperdument peur. Il se moque de moi. Regardez-le. REGARDEZ-LE. Il rie de ma détresse. Ce désarroi qu’il orchestre d’un sadisme accru. Je frôle une folie dangereuse.

Au bord de la rupture. Je me torture à coups de questions qui refusent de cesser. Je tiens ma tête pour me calmer. Je regarde le sang devenu un flacon. Sur ce flacon, je me vois enfin. Brisée que j’étais. Hantée, perdue, penaude mais étrangement lucide. Ce genre de lucidité qui brule, un arrière-gout amer après chaque effondrement. Une clarté qui me maintient ici malgré tout. Un ange gardien, oserais-je le terme. Méritais-je réellement autant de souffrance ? méritais-je même un peu d’amour ? de la compassion ? Un sentiment qui n’est pas le dégout et la haine envers ma personne. Un dilemme existentiel, cornélien. Des choix impossibles. Une vie insupportable.

Comment apprendre à un cerveau qui a toujours été sensé haïr comment aimer ? pourquoi aimer ? puis-je quitter cette transe, cet état épouvantable dans lequel je vis ? puis-je me libérer des chaines qui me retiennent à la merci du monstre ? Est-ce que je peux ? quelqu’un ? répondez-moi ! encore la réponse refuse de venir. Cette fois…cette fois je comprends que la réponse doit être mienne. Nul autre. Ridicule. Horriblement ridicule. Une ironie qui n’échoue pas à m’émerveiller. Comment l’être qui n’a connu que le silence et l’étouffement peut s’exprimer ? Les mots, cet être a oublié. Son humanité, il a enterré. Comment, après tout ce temps, ose-t-on lui demander une réponse ? Pour la première fois, je me relève. Je ne suis plus recroquevillée même si le monstre me possède. Je discerne avec une perspicacité authentique ce monde morbide qu’est ma conscience. Cette noirceur obsédante n’est pas moi. Ce silence terrifiant n’est pas moi. Ce sang infini n’est pas le mien. Ces pièces éclatées ne sont pas moi.

Je sais la réponse à toutes les questions. Je mérite d’exister, de m’aimer et de guérir. Ce corps est mien. Cette vie est mienne. Dans cet équilibre fragile induit par cette résistance jamais connue, le lieu cesse d’être lugubre. La lumière de la vérité l’éclaire et je comprends enfin. Je ne suis l’esclave de personne, le reflet de personne, l’ombre de personne. Je suis moi. Une personne qui a une existence et une volonté indépendantes. Cette évidence tombe sur moi un salut délivrant. Je me libère ainsi des griffes du monstre qui hurle, chassé par la glorieuse lumière de la victoire. Aujourd’hui, je choisi d’exister, moi, nul autre. Je décide d’être celle que je souhaite. Je décide de faire de qui je suis celle que je veux être.

Ecrit Par: Malek Jarboui  

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