Connect with us

À vos plumes

السرطان

insatpress

Published

on

[simplicity-save-for-later]

حكايتي مع السرطان قصة حب من طرف واحد لن تنته إلا عندما أغادر الحياة… بدأت حكايتي معه في سن الخامسة… كنت صغيرة لا أفقه من الدنيا شيئا سوى اللعب و اقتناء اللعب و تلك كانت سعادتي… ذات يوم، كنت منغمسة في اللهو بمعداتي فسمعت فجأة صوت بكاء.. والدي الذي لم أر فيه إلا القوة، يبكي الآن و بحرقة… كان يتحدث مع أمي و لم أسمع من الحديث سوى هذه الجملة… الطبيب أخبرنا أنها مصابة بالسرطان و في المرحلة الأخيرة منه، أيامها صارت معدودة… كان يتحدث عن جدتي التي فارقت الحياة بعد شهر فقط… أصيبت بأخطر أنواع السرطان و ليومنا هذا لم نتمكن من معرفة السبب…. إنه سرطان الدم…. مرت السنوات و في كل مرة أرى فيها والدي يجلس في حديقة المنزل لوحده إلا و كانت دموعه تنهمر و بقوة… و بعد عشر سنوات تحديدا، يحدث نفس الأمر و نفس الجملة تتكرر على لسان والدتي محدثة أختي الكبرى… « والدك مصاب بسرطان الرئة و صحته تتدهور شيئا فشيئا »… كنت في الخامسة عشر من عمري، و قد صرت أفقه أغلب أمور الدنيا…. لكني لم أقدر على تقبل فكرة وجود مثل هذا الداء .. بعد ثلاثة أشهر، يرحل والدي .. و تنقلب الأدوار.. بعد خمس سنوات من القهر و الألم و الحزن، و تحديدا في سن العشرين، تكتشف أمي أن دورتي الشهرية لم تعد منتظمة مثل ما كانت عليه… تأخذني إلى طبيب نساء و توليد و عند الكشف تتغير ملامح وجهه و يطالب بإجراء تحاليل دم، قائلا أنه يشك في إلتهاب في الرحم…. أجرينا كل الفحوصات و بعد أسبوعين تمكنا من معرفة النتيجة… ذهبنا إلى الطبيب يومها و لم تكن ملامح وجهه تبشر بالخير…. في البداية تحدث مع أمي على انفراد و من ثمة ناداني…. دخلت حينها و كنت متأكدة أن الأمر لا يوحي إلا بالحزن… سألني عن حالي و من ثمة استأنف الحديث…. « يؤسفني آنستي أن أخبرك أن نتائج الفحوصات كلها ليست جيدة… ورم…. لديك ورم في الرحم لكنه في أولى مراحله… رغم أنه ورم خبيث لكننا سنحاول القيام بما في وسعنا »… لا أدري يومها أي قوة امتلكت… قلت له و دموعي تأبى النزول… « دكتور، افعل ما تراه مناسبا، أنا على أتم استعداد »… بدأنا حصص الكيماوي و في كل مرة كنت أعود إلى المنزل جثة هامدة… لكن حاولت أن أتغلب على المرض بكل ما أوتيت من قوة…. مر شهران و كانت حالي في تحسن شيئا فشيئا…. لم ينتشر الورم طوال تلك الفترة.. لكن ما يعلمه الجميع أن سرطان الرحم ينتشر فجأة و بسرعة ليس لها مثيل…. و ذلك ما حصل لي بعد آخر حصة كيماوي… قمنا بإجراء الفحوصات اللازمة و التي أثبتت في النهاية أن الورم لم يترك ذرة من رحمي إلا و أتى عليها…. قرر الأطباء إجراء عملية استئصال للرحم… لم أتقبل الفكرة في البداية بعدما علمت أنني لن أكون أما أبدا…. لكن في النهاية استسلمت للامر…. بعد ذلك اليوم الذي أصبحت فيه أنثى بالكلمة فقط، و بعد ثلاث سنوات كانت فيها صحتي على ما يرام و جسدي خال تماما من آثار الورم، تعرفت على شاب…. قضينا أحسن فترة تعارف، و كنت قد أخبرته أنني لن أنجب، لكنه فاجئني بإصراره على مواصلة الطريق معي… تقدم لخطبتي بعد ستة أشهر، و دامت فترة الخطوبة لسنة كاملة…. قبل الزواج بأسبوع، أصبت بحالة إحباط و حاولت جاهدة الانفصال لكنه كان رجلا بأتم معنى الكلمة.. تزوجنا…. كنت كل مرة أبكي بحرقة حين أرى زوجي يلاعب الأطفال… لم أحاول و لو لمرة تقبيل أبناء أختي و أخي…. كنت حين أرى طفلا منهم أدعي المرض و أهم بالرحيل…. بعد سنة من الزواج، لاحظ زوجي أنني في حاجة ماسة لأن يكون بيننا طفل…. قررنا تبني طفل يتيم الأبوين ليعيش معنا و نتخذه ولدا… مرت سنتان و كانت السعادة تغمر منزلنا…. و ذات يوم، أحسست بوجود كتلة صغيرة في ثديي الأيسر… أخبرت زوجي… و من جديد، يتكرر نفس السيناريو…. سرطان ثدي…. أنا اليوم، بلا رحم، بلا ثدي، بلا شعر… فقدت كل مقومات الأنوثة… و الموت يحيط بي من كل جهة…. تلك كانت قصتي…. و تلك حكاية البعض…. و تلك نتائج « السرطان »…. و لا أحد يعلم ما سببه…. إلى الآن…. آلاف الأشخاص يموتون بسبب الأورام…. مرض العصر…. دمرني و دمر الكثير….

Share your thoughts

Continue Reading

À vos plumes

Moi et Moi

insatpress

Published

on

[simplicity-save-for-later]

By

Si obscur, le monde si silencieux. Seule dans le vide éternel qu’est mon propre être. J’observe ma vie, qui je suis. Cette identité façonnée autour d’un être qui n’existe point. Je ne suis peut-être pas cette identité. Je ne sais pas vraiment. Une errance éternelle entre les ruelles de mon cerveau. Une brume de confusion qui refuse de se dissiper. Recroquevillée sur moi-même, j’ai peur de même respirer trop fort. Le monstre hait lorsque je perturbe son règne de terreur. Je regarde devant moi les pièces éclatées de ce reflet de moi-même et que j’ai brisé de mes propres mains. Le sang dégouline encore tachetant le sol miroitant de ma conscience. Ce combat infini entre qui je suis et qui je veux être. Une cause perdue.

Voilà ce que je suis. Je crois que mon existence même est une erreur. Un calcul de trop. Je disparais alors dans les recoins les plus enfouis de mon tréfonds. J’offre au monde cette version toute parfaite. Tout ce qu’il faut pour cesser d’exister. Qui suis-je ? la réponse ne vient jamais. Cette question retentit, un écho impossible à ignorer. J’hurle pour l’étouffer mais je ne réussis guère. Les larmes m’étranglent et les souvenirs me hantent. Des rêves que j’ai cru morts me revisitent, des mirages troublants plus que tout. Je veux m’en aller. Partir. Ailleurs. Quelque part où personne ne me connait. Quelque part où je peux me débarrasser de cette peau qui m’écœure tellement. Sauvez-moi de ce monstre qui est mon âme même. Ce monstre me tue en douce. Chaque jour un peu plus de poison. Il me tient par la gorge. Ses griffes contre mon cou. Son souffle dans le mien. Je le ressens à chaque respiration. Une personne à part. Honnêtement. La paranoïa est sa carte maitresse. Sa voix si dominante dans mon esprit. Je fais la sourde mais sa voix refuse de lâcher prise. Il me fait peur, éperdument peur. Il se moque de moi. Regardez-le. REGARDEZ-LE. Il rie de ma détresse. Ce désarroi qu’il orchestre d’un sadisme accru. Je frôle une folie dangereuse.

Au bord de la rupture. Je me torture à coups de questions qui refusent de cesser. Je tiens ma tête pour me calmer. Je regarde le sang devenu un flacon. Sur ce flacon, je me vois enfin. Brisée que j’étais. Hantée, perdue, penaude mais étrangement lucide. Ce genre de lucidité qui brule, un arrière-gout amer après chaque effondrement. Une clarté qui me maintient ici malgré tout. Un ange gardien, oserais-je le terme. Méritais-je réellement autant de souffrance ? méritais-je même un peu d’amour ? de la compassion ? Un sentiment qui n’est pas le dégout et la haine envers ma personne. Un dilemme existentiel, cornélien. Des choix impossibles. Une vie insupportable.

Comment apprendre à un cerveau qui a toujours été sensé haïr comment aimer ? pourquoi aimer ? puis-je quitter cette transe, cet état épouvantable dans lequel je vis ? puis-je me libérer des chaines qui me retiennent à la merci du monstre ? Est-ce que je peux ? quelqu’un ? répondez-moi ! encore la réponse refuse de venir. Cette fois…cette fois je comprends que la réponse doit être mienne. Nul autre. Ridicule. Horriblement ridicule. Une ironie qui n’échoue pas à m’émerveiller. Comment l’être qui n’a connu que le silence et l’étouffement peut s’exprimer ? Les mots, cet être a oublié. Son humanité, il a enterré. Comment, après tout ce temps, ose-t-on lui demander une réponse ? Pour la première fois, je me relève. Je ne suis plus recroquevillée même si le monstre me possède. Je discerne avec une perspicacité authentique ce monde morbide qu’est ma conscience. Cette noirceur obsédante n’est pas moi. Ce silence terrifiant n’est pas moi. Ce sang infini n’est pas le mien. Ces pièces éclatées ne sont pas moi.

Je sais la réponse à toutes les questions. Je mérite d’exister, de m’aimer et de guérir. Ce corps est mien. Cette vie est mienne. Dans cet équilibre fragile induit par cette résistance jamais connue, le lieu cesse d’être lugubre. La lumière de la vérité l’éclaire et je comprends enfin. Je ne suis l’esclave de personne, le reflet de personne, l’ombre de personne. Je suis moi. Une personne qui a une existence et une volonté indépendantes. Cette évidence tombe sur moi un salut délivrant. Je me libère ainsi des griffes du monstre qui hurle, chassé par la glorieuse lumière de la victoire. Aujourd’hui, je choisi d’exister, moi, nul autre. Je décide d’être celle que je souhaite. Je décide de faire de qui je suis celle que je veux être.

Ecrit Par: Malek Jarboui  

Share your thoughts

Continue Reading

Made with ❤ at INSAT - Copyrights © 2019, Insat Press