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À vos plumes

ما لا تعرفه عن البشر

Mohamed Ali Slama

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[simplicity-save-for-later]

كدت أختنق من رائحة التبغ المنبعثة من أفواه روّاد المقهى، أشار الأستاذ مصطفى إلى طاولة منزوية في ركن داخلي لم تصل إليه مجالس الورق و الدوم ينو. علمت أنّه زبون قديم من حفاوة استقبال طاقم المقهى له. خلع بذلته بعناية و وضعها حول الكرسي، ثم سحبه و هو يشير إلي بالجلوس. كنت أتصرّف مثل الأبله على الأغلب، لا أدري ما الذي كبّل حركاتي و جعلني أرتبك، ربّما كان الخجل من عيون من في المقهى.
ما إن جلست حتّى تدرجت في اتجاهي سيجارة سويسرية. فتبسّمت و أومأت بالرفض للأستاذ. ضحك و قال:
-يبدو انّك لا تدخّن حتّى تأتي قهوتك.
– كلّا أنا لا أدخن البتّة و لا اشرب القهوة.
– إذن لم أردت أن تأتي معي للمقهى؟ لتشرب كأس حليب و تنام على انغام ام كلثوم؟
– أنت من استدعاني و ألح على قدومي..
– كنت تستطيع أن تختلق أعذارا و ترفض،  لكنّك في الأخير أتيت معي إلى هذا المكان الصاخب. هل كان من الصعب أن ترفض هذه الدعوة؟
– بل لم أرد ان أرفض دعوتك الأولى..
– إذن أنت تختبرني.. توقّعت ان تكون مجالستي أمرا شيقا و مسلّيا؟ أخبرني، هل من المسلّي ان تكون بين كل هؤلاء، ان تستمع إلى ضجيجهم.
– بل المسلّي ان أتحدّث إليك.
– لا تحاول ان تتملّق، خنساء لا تسمعك الآن. اعتقد انّها تذكرك في أوراقها المبعثرة، او تتلو في مخيّلتها حواراتك الشيّقة.
– ما الذي يدفعك لأن تقول كل هذا بكل هذه التفاصيل؟
– تريّث يا فتى.. اعلم كل هذا لأنها إبنتي.

صمت قليلا و نظر نحو فنجان القهوة الذي وضعه النادل دون أن ينتبه إليه، ثم واصل:

– اتدري لم أختار هذا المقهى يا درغام؟
– لأنّهم يطهون قهوة رفيعة؟
– على العكس، البنّ هنا بنّ بخس و ذو مذاق عادي.
– لأنّك تعوّدت على القدوم هنا؟
– إقتربت من الإجابة الصحيحة، دعني أشرح لك : كل ما أفعله هنا هو المراقبة. في كل مرّة أقترب أكثر لأفهمهم، لأستمع على أحاديثهم، لأستخلص عبرة جديدة. هؤلاء الذين يلعبون الورق حتّى يطردهم النادل، يملكون شخصيات مختلفة. في كل مرّة آتي إلى هذا المكان احاول فهم مشاعرهم، أفكارهم، أراءهم. ليس لأنّي أهتم كثيرا، أو لفضول فيّ بل هي رغبة في سبر أغوار المشاعر.
– لم افهم أي شيء. ما المثير للإهتمام في هؤلاء؟ ما علاقتك انت بالأمر برمّته ما دمت لا تهتم؟
– درغام , هل  تعتقد أن العلم مصدر قوّة ؟
– من أي ناحية؟
-حين تكتسب علما في مجال ما، تصبح قادرا على التغيير و التطويع. تمتلك قدرة اكبر على تسيير الأمور.
– بلى.
– إذن ألا ترى أنّ البشر هم كائنات مازلنا لا نعلم الكثير عنها؟
– تتحدّث و كانّنا المرّيخ. انت بشر مثلنا.
– أنا بشر مثلك، و لكنّك لا تعلم ما الذي يدور في ذهني. ماهي أهدافي، ما الذي جعلني اقترح عليك شرب قهوة في مقهى مثل هذا المكان المكتظ. انت غير قادر على تفسير تحرّكاتي و أفعالي. لمجرّد انّي لم أخبرك بأي شيء. أنت الآن عاجز على الردّ،  و على توقّع ردّي. أنت تجهلني. لو كان لك علم ولو بسيط بما يدور في ذهني، لكانت إجاباتك مختلفة.
– فهمت. ولكن إلى ما ترمي بكلامك هذا؟ تريد أن تفهم مشاعر الناس؟
-ربّما، هي جزء بسيط من عالم معقّد. دعنا من ذلك، فنلعب لعبة الإستجواب، ستكون مسامرة فريدة من نوعها معك.

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لم أرغب يوما في الكتابة. هي فقط وسيلة للنسيان.

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À vos plumes

Moi et Moi

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[simplicity-save-for-later]

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Si obscur, le monde si silencieux. Seule dans le vide éternel qu’est mon propre être. J’observe ma vie, qui je suis. Cette identité façonnée autour d’un être qui n’existe point. Je ne suis peut-être pas cette identité. Je ne sais pas vraiment. Une errance éternelle entre les ruelles de mon cerveau. Une brume de confusion qui refuse de se dissiper. Recroquevillée sur moi-même, j’ai peur de même respirer trop fort. Le monstre hait lorsque je perturbe son règne de terreur. Je regarde devant moi les pièces éclatées de ce reflet de moi-même et que j’ai brisé de mes propres mains. Le sang dégouline encore tachetant le sol miroitant de ma conscience. Ce combat infini entre qui je suis et qui je veux être. Une cause perdue.

Voilà ce que je suis. Je crois que mon existence même est une erreur. Un calcul de trop. Je disparais alors dans les recoins les plus enfouis de mon tréfonds. J’offre au monde cette version toute parfaite. Tout ce qu’il faut pour cesser d’exister. Qui suis-je ? la réponse ne vient jamais. Cette question retentit, un écho impossible à ignorer. J’hurle pour l’étouffer mais je ne réussis guère. Les larmes m’étranglent et les souvenirs me hantent. Des rêves que j’ai cru morts me revisitent, des mirages troublants plus que tout. Je veux m’en aller. Partir. Ailleurs. Quelque part où personne ne me connait. Quelque part où je peux me débarrasser de cette peau qui m’écœure tellement. Sauvez-moi de ce monstre qui est mon âme même. Ce monstre me tue en douce. Chaque jour un peu plus de poison. Il me tient par la gorge. Ses griffes contre mon cou. Son souffle dans le mien. Je le ressens à chaque respiration. Une personne à part. Honnêtement. La paranoïa est sa carte maitresse. Sa voix si dominante dans mon esprit. Je fais la sourde mais sa voix refuse de lâcher prise. Il me fait peur, éperdument peur. Il se moque de moi. Regardez-le. REGARDEZ-LE. Il rie de ma détresse. Ce désarroi qu’il orchestre d’un sadisme accru. Je frôle une folie dangereuse.

Au bord de la rupture. Je me torture à coups de questions qui refusent de cesser. Je tiens ma tête pour me calmer. Je regarde le sang devenu un flacon. Sur ce flacon, je me vois enfin. Brisée que j’étais. Hantée, perdue, penaude mais étrangement lucide. Ce genre de lucidité qui brule, un arrière-gout amer après chaque effondrement. Une clarté qui me maintient ici malgré tout. Un ange gardien, oserais-je le terme. Méritais-je réellement autant de souffrance ? méritais-je même un peu d’amour ? de la compassion ? Un sentiment qui n’est pas le dégout et la haine envers ma personne. Un dilemme existentiel, cornélien. Des choix impossibles. Une vie insupportable.

Comment apprendre à un cerveau qui a toujours été sensé haïr comment aimer ? pourquoi aimer ? puis-je quitter cette transe, cet état épouvantable dans lequel je vis ? puis-je me libérer des chaines qui me retiennent à la merci du monstre ? Est-ce que je peux ? quelqu’un ? répondez-moi ! encore la réponse refuse de venir. Cette fois…cette fois je comprends que la réponse doit être mienne. Nul autre. Ridicule. Horriblement ridicule. Une ironie qui n’échoue pas à m’émerveiller. Comment l’être qui n’a connu que le silence et l’étouffement peut s’exprimer ? Les mots, cet être a oublié. Son humanité, il a enterré. Comment, après tout ce temps, ose-t-on lui demander une réponse ? Pour la première fois, je me relève. Je ne suis plus recroquevillée même si le monstre me possède. Je discerne avec une perspicacité authentique ce monde morbide qu’est ma conscience. Cette noirceur obsédante n’est pas moi. Ce silence terrifiant n’est pas moi. Ce sang infini n’est pas le mien. Ces pièces éclatées ne sont pas moi.

Je sais la réponse à toutes les questions. Je mérite d’exister, de m’aimer et de guérir. Ce corps est mien. Cette vie est mienne. Dans cet équilibre fragile induit par cette résistance jamais connue, le lieu cesse d’être lugubre. La lumière de la vérité l’éclaire et je comprends enfin. Je ne suis l’esclave de personne, le reflet de personne, l’ombre de personne. Je suis moi. Une personne qui a une existence et une volonté indépendantes. Cette évidence tombe sur moi un salut délivrant. Je me libère ainsi des griffes du monstre qui hurle, chassé par la glorieuse lumière de la victoire. Aujourd’hui, je choisi d’exister, moi, nul autre. Je décide d’être celle que je souhaite. Je décide de faire de qui je suis celle que je veux être.

Ecrit Par: Malek Jarboui  

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