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À vos plumes

مذكّرات وينا من اللاّزمان و اللاّمكان : جزء 2

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هذا المكان ضيّق جدا لم أعد أرى أشياءي الصغيرة ..أعني الأوراق والنجوم الشقراء وأجنحة الغمام و كل الملصقات التي استلمتها من وينا المرة الفائتة ..أتذكر أنها هاتفتني بالأمس سوف نتلاقى عند ظل الشجرة مجددا ..هذه المرة سوف تحدثني عن ماضيها  ستخبرني كيف عاشت يتيمة طيلة حياتها لم يكن لها من الأصدقاء سوى الأوراق كانت تهندس فيها كل يوم أشكالا  بأبعاد عديدة ..هذا الشعور سيكون رسمه هكذا ..تمثيله مثل هذا .. لطالما أحبت تلك الأشكال خاصة المغلقة منها كانت تحرص   دوما على غلق الأشكال بدقة ..فالخطوط عليها أن تكون سميكة كفاية كي لايتسرّب منها ذلك الكمّ الهائل من المشاعر المتكومّة حول ذاتها داخل الرسم  ..الأمر شبيه بما يفعلون في الحروب ينشأون الحصون و يبنون الجدران الدّفاعية لحماية أنفسهم من العدوّ أمّا كل ما تقوم بفعله وينا هو غلق الأشكال لم تكن تريد لبؤس العالم أن يتسرّب من بين الخطوط فيعكّر اثر ذلك صفو مشاعرها .كان العالم بالنسبة اليها مجرّد صور جامدة تحدق فيك و تحدّق فيها ..أحيانا تتخاطبان لكنها لا تسمعك تظل جافة ومحايدة للغاية لأنها خالية من المشاعر..الحياة ليست سهلة كما تبدو لنا و المغامرات التي نقرأ عنها في الكتب و نشاهدها في الأفلام الكرتونية  هي أكثر تشويقا و إثارة في الواقع فكل طاقات دراغنبول و ناروتو لا تكفي كي ننجح في التقليص من حجم الفساد المنتشر في العالم .. أخبرتني وينا  أيضا أنها سوف تحدثني كيف كانت مجبرة على تقمّص الأدوار.. تراها يوما في دور الشريرة تخدع الجميع بوجه مزدان بالطيبة ثم تقرر فجأة تخصيص الظهيرة للتفكير في النملة التي ستتوقف حياتها اثر دهسها لها من ثم  تتنقل الى تقمص دور النملة و تبدأ التفكير في العمل الدؤوب و المثابرة فالحياة كما تعلمون ليست سهلة على الإطلاق و على المرء أن يكون مجتهدا و مثابرا في سبيل النجاح . لقد وعدتني  أنها ستروي لي المزيد من القصص عندما نلتقي .. ساعة اللّقاء قد حانت و أنا متشوّقة للغاية لسماع المزيد من الحكايا لكن وينا لم تأتي خيبت ظني ..أحسست أنّ أملي الوحيد يتلاشى.. تفككت الأشكال.. انحنت الخطوط ..صارت نقاط استفهام تفرّ مني باحثة عن أصل لها  فربما  تكون نقطة بداية أخرى  أحسست أني سأفقد التماسك  الهش للأحداث

جلست سريعا حذو شجرة منسية الظل و ادعيت كالعادة  التواجد في هذا العالم ..ظللت ألملم أوراق « وينا » الشقراء و بعضا من أجنحة الغمام و قطرات المطر و نجيمات كنت قد قمت بقطفها من أحاديثنا المتأخرة ليلا حتى لا يعرّيني الحنين الى سويعات اللقاء الشارد في الغابة الوامضة حذو شجرة منسية الظل
..الآن .. الشجرة بعيدة
و انا وسط علبة مستطيلة الشكل او مربع اقوم فيها باخفاء أغراضي الشخصية  .. أخفي جميع هذه الأشياء و أحرص ألا تختلط مع اشياء هذا العالم
لكن ماذا لو أن دويا عنيفا يحدث في تلك العلبة ؟ ماذا لو أن فقاقيع أحلامي و أوراق وينا الشقراء تسربت الى دروس البيولوجيا التي أقوم بمذاكرتها الآن و اجتاحت كل ركن ركين من تراكيب البروتينات و الهرمونات
وغيرت في تركيبة كل الجينات ؟ ربما حينها فقط  سأقوم بمحاولة جدية للبحث عن ظل الشجرة و عن أحلامي المنسية بدون إخلال مسبق بقوانين الطبيعة و تغيير في جينات هذا العالم كمخلفات جانبية لفوضى كيميائية ..ربما حينها فقط سأدرك ان جميع أوراق وينا ترتعش في جسدي و أن الغصينات الصغيرة رغم طول المسافة التي تفصلني عن الشجرة تتشابك في روحي وأن أوصالي المزدحة بالعشق و خصلاتي المعقودة المتموجة و الجفون و كل  الأهداب العالقة و الصداقات المنسية و الحب العابر .. سأدرك أن كل هذه الأشياء البسيطة و المعقدة في منتمية بدورها الى العالم بل هي من أملاكه .. اه يا وينا.. أيّها اللّيل الشّارد و  الغابة الوامضة ..كم يعريني الحنين الى ظلّ الشّجرة

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À vos plumes

Moi et Moi

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Si obscur, le monde si silencieux. Seule dans le vide éternel qu’est mon propre être. J’observe ma vie, qui je suis. Cette identité façonnée autour d’un être qui n’existe point. Je ne suis peut-être pas cette identité. Je ne sais pas vraiment. Une errance éternelle entre les ruelles de mon cerveau. Une brume de confusion qui refuse de se dissiper. Recroquevillée sur moi-même, j’ai peur de même respirer trop fort. Le monstre hait lorsque je perturbe son règne de terreur. Je regarde devant moi les pièces éclatées de ce reflet de moi-même et que j’ai brisé de mes propres mains. Le sang dégouline encore tachetant le sol miroitant de ma conscience. Ce combat infini entre qui je suis et qui je veux être. Une cause perdue.

Voilà ce que je suis. Je crois que mon existence même est une erreur. Un calcul de trop. Je disparais alors dans les recoins les plus enfouis de mon tréfonds. J’offre au monde cette version toute parfaite. Tout ce qu’il faut pour cesser d’exister. Qui suis-je ? la réponse ne vient jamais. Cette question retentit, un écho impossible à ignorer. J’hurle pour l’étouffer mais je ne réussis guère. Les larmes m’étranglent et les souvenirs me hantent. Des rêves que j’ai cru morts me revisitent, des mirages troublants plus que tout. Je veux m’en aller. Partir. Ailleurs. Quelque part où personne ne me connait. Quelque part où je peux me débarrasser de cette peau qui m’écœure tellement. Sauvez-moi de ce monstre qui est mon âme même. Ce monstre me tue en douce. Chaque jour un peu plus de poison. Il me tient par la gorge. Ses griffes contre mon cou. Son souffle dans le mien. Je le ressens à chaque respiration. Une personne à part. Honnêtement. La paranoïa est sa carte maitresse. Sa voix si dominante dans mon esprit. Je fais la sourde mais sa voix refuse de lâcher prise. Il me fait peur, éperdument peur. Il se moque de moi. Regardez-le. REGARDEZ-LE. Il rie de ma détresse. Ce désarroi qu’il orchestre d’un sadisme accru. Je frôle une folie dangereuse.

Au bord de la rupture. Je me torture à coups de questions qui refusent de cesser. Je tiens ma tête pour me calmer. Je regarde le sang devenu un flacon. Sur ce flacon, je me vois enfin. Brisée que j’étais. Hantée, perdue, penaude mais étrangement lucide. Ce genre de lucidité qui brule, un arrière-gout amer après chaque effondrement. Une clarté qui me maintient ici malgré tout. Un ange gardien, oserais-je le terme. Méritais-je réellement autant de souffrance ? méritais-je même un peu d’amour ? de la compassion ? Un sentiment qui n’est pas le dégout et la haine envers ma personne. Un dilemme existentiel, cornélien. Des choix impossibles. Une vie insupportable.

Comment apprendre à un cerveau qui a toujours été sensé haïr comment aimer ? pourquoi aimer ? puis-je quitter cette transe, cet état épouvantable dans lequel je vis ? puis-je me libérer des chaines qui me retiennent à la merci du monstre ? Est-ce que je peux ? quelqu’un ? répondez-moi ! encore la réponse refuse de venir. Cette fois…cette fois je comprends que la réponse doit être mienne. Nul autre. Ridicule. Horriblement ridicule. Une ironie qui n’échoue pas à m’émerveiller. Comment l’être qui n’a connu que le silence et l’étouffement peut s’exprimer ? Les mots, cet être a oublié. Son humanité, il a enterré. Comment, après tout ce temps, ose-t-on lui demander une réponse ? Pour la première fois, je me relève. Je ne suis plus recroquevillée même si le monstre me possède. Je discerne avec une perspicacité authentique ce monde morbide qu’est ma conscience. Cette noirceur obsédante n’est pas moi. Ce silence terrifiant n’est pas moi. Ce sang infini n’est pas le mien. Ces pièces éclatées ne sont pas moi.

Je sais la réponse à toutes les questions. Je mérite d’exister, de m’aimer et de guérir. Ce corps est mien. Cette vie est mienne. Dans cet équilibre fragile induit par cette résistance jamais connue, le lieu cesse d’être lugubre. La lumière de la vérité l’éclaire et je comprends enfin. Je ne suis l’esclave de personne, le reflet de personne, l’ombre de personne. Je suis moi. Une personne qui a une existence et une volonté indépendantes. Cette évidence tombe sur moi un salut délivrant. Je me libère ainsi des griffes du monstre qui hurle, chassé par la glorieuse lumière de la victoire. Aujourd’hui, je choisi d’exister, moi, nul autre. Je décide d’être celle que je souhaite. Je décide de faire de qui je suis celle que je veux être.

Ecrit Par: Malek Jarboui  

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