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A letter for me

Cher inconnu

Linda Ghazouani

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Dans un monde meilleur où l’existence physique n’existe pas, où l’âme est visible, les sentiments sont purs, ressentis, et même les idées les plus complexes sont comprises, j’écris pour toi mon cher étranger tout ce que je n’ai jamais osé avouer. C’était une nuit douce et silencieuse. On était seuls et on était libres.

Loin de toute voix qui nous empêchait d’être nous-mêmes. Loin de ce monde qui ne cessait de nous accaparer le souffle. Loin des attentes, de l’hypocrisie, et de la méchanceté gratuite, loin de ce monde. Je ne te connais pas, je t’écris tout en sachant que je n’aurai jamais une réponse de ta part, et pourtant cela me rassure. Je t’écris ces petits mots pour partager avec toi une partie de moi que j’ai toujours gardé cachée, me vois-tu alors ? Moi aussi, j’ai peur de l’inconnu, mais pas de toi cher inconnu, bien au contraire, toi tu es ma liberté.

Je n’ai jamais su comment me présenter. J’avais l’habitude de prononcer un prénom que je n’ai jamais choisi pour faire l’affaire et je pensais que ceci était suffisant. Ça n’a jamais été le cas, n’est-ce pas ? D’ailleurs, cher étranger, je n’ai jamais compris ce phénomène de vouloir résumer tout un être complexe en quelques mots. Quelle partie de moi devrais-je choisir pour la montrer aux autres ?

Mon Cher Étranger, je t’avouerais en premier lieu que je suis quelqu’un d’observateur, et que je passe la moitié de mes journées à penser et mes nuits à écrire. Voyez-vous cher étranger, je me réveille chaque jour en espérant voir un monde nouveau et meilleur, pour au final faire face à la triste réalité que ce monde dans lequel nous vivons manque de vie.

J’aimerais tant faire remonter le temps, pour pouvoir trouver cette chaleur qui manque, pour pouvoir savourer la vie encore une fois et profiter de chaque petit détail. J’aimerais tant faire remonter le temps, pour pouvoir encore une fois croire en la bonté des Hommes, la noblesse de l’humanité et la beauté du futur. J’essaies chaque jour de suivre les pas de Dieu, de négliger tout ce mal qui nous entoure.

Parfois, j’essaies de le justifier et de lui donner un sens. Ce monde est si vaste et spacieux au point que je ne cesse de le remplir avec mes innombrables rêves et souhaits. Maintenant, j’ai l’impression qu’aucun espace ne me suffira amplement…

J’aimerais tant recroiser la rue, tout en souriant à cet étranger en face de moi, faire voler mon cerf-volant aussi haut que mes attentes, regarder le ciel pendant des heures, marcher sous la pluie, rencontrer cet ancien ami avec qui je riais de tout et de rien, laisser court à ma propre imagination et tomber amoureuse encore une fois de l’art, de l’expression de soi, de la musique et donner un rythme à cette vie monotone, danser, danser jusqu’au lever de soleil , laisser ses rayons réchauffer ma peau, et sentir l’air frais jouer avec mes cheveux, courir après mes rêves pour au final rendre cette vie, encore une fois, magique.

Moi ? J’adore les nuits. Tout me semble calme, mystérieux. J’adore regarder les étoiles, et rêver qu’un jour peut-être, je pourrai les toucher, d’imaginer que quelque chose se cache derrière, que ces petits points lumineux sont ceux que j’ai rencontré pendant ce long chemin appelé la vie, et qui ont fini par me quitter. J’adore le fait que lorsque je m’allonge et que je fixe des yeux le ciel, j’ai ce sentiment de flotter dans l’espace.

D’ailleurs mon cher étranger, tu devras essayer cette habitude que je garde depuis mon enfance. Il me suffit de fermer les yeux pour voir tous ces différents souvenirs défiler dans ma tête. Je me souviens de chaque personne qui, un jour, a croisé mon chemin comme si je viens tout juste de la croiser, et cela me rend nostalgique. Je fuis souvent tout ce qui me semble inconfortable, et donc je me fuis moi-même.

La vulnérabilité m’attire. La sensibilité m’attire. Dans un monde où l’on confond nature humaine et faiblesse, oser être transparent est un art. Et je t’assure que le fait que ceux qui m’entourent ne savourent pas la vie de la même façon que moi me perturbe.

Je me confie à toi alors, Cher Inconnu, parce qu’un étranger ami est meilleur qu’un ami étranger.

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بداية يقظة – الجزء الثاني

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بكل ما في وسعي، أسعى أن أنادي كل اللاًئي في داخلكِ، وأحييهن جميعهن.

كل النساء اللائي في داخلكِ متعبات، صبرهن أشبه بصبر أيوب.
جربت ظلمتكِ الدامسة ورأفتكِ، خلت أني أعلم مدى تعقيدكِ، مدى فرحكِ، غضبكِ وسخطكِ على نفسكِ. لكنكِ كنتِ كل يوم إثنين تتوكلين وتحاولين أن تُركزي مليا، أن تركُزي على صخرة أثبت من قناعاتكِ ومن إلتزاماتكِ تجاه نفسك التي تتوقين للقياها، والتي ليس بإمكانك الشروع في يومك إلا بعد لقائها وهي التي لازالت ترسل إليك مجرد إشارة ترمقينها أنت في إنعكاس عينيك، صباحا، في لمعانهما الذي لا يدركه سواك. أما المحيطون بك، جميعهم، فلا يلحظون الذبول عليهما وتيه نظراتكِ المتواصل.
أما أنت، فتستغرقين في تفاصيل الأشياء بفطنة، في تفاصيل الأشخاص وطباعهم، دائمة البحث عن مكنونات الأشياء وإن أحال ظاهرك أحيانا على شخص تائه.
وجودك ينشأ من حيث ضياعك، صلابتك من نقاط لينك، من طيات صراخك في أشد لحظات …
صمتك الذي تخافينه رغم احتياجك له.
تملكين من الصبر قدرا لا يستهان به، لكنك مع ذلك ملحة، لعلمك بمن يفقوقك صبرا، وهذا مفتاح عدم خيانتك لطباعك ..
صعُب عليك تجاوز بعض دقائق زمن ولّى لأنك لا ترين جدوى في اصطناع النسيان ورفض تجاوز الزلات .. تؤمنين بالنسبية لكنك مع ذلك لا ترين استحالة في الديمومة، في التواصل، في العهد، في الوفاء لعقود أمضيتها قديما مع نفسك …
الكل ماض، الكلام يُنسى لكن الأثر فانٍ.
بينك وبين الهدف خطوات قليلة لكنك تتأنين فيها، أنت بلور يصعب كسره، هالة ضوئك تصالحت مع الظلام الذي فيها والغيمات الرمادية التي حولها، لكنك رغم هذه البساطة تحجبين عديد الألوان، ولا لون مفضل لديك.
يستغرب الأغلبية من التحولات الفجئية، لكنك في حد ذاتك جملة متغيرات لا يستوعبها غيرك، تكتفين بها لنفسك، و تتصالحين معها أيّان حدوثها، و هذا أفضل ما فيك.
لك نبرة حادة في أفكارك .. أما عن نبرة صوتك فلا داعي للتفسير.
مازلت أنتظر أيام قادمك، حقيقتك وهمية و واقعيتك لا مفر من تحققها.
لا يوجد أدنى مقصد فلسفي في ما تكتبين، ولا يُعلَم الذي يترائ لكِ أوما هي غايتك تحديدا. هل في كلامك أمل وتجسيم لأحلام مجهولة للآخرين لا أحد غيرك يعلمها.

أما أنت فلحديثك بقية.
مسلكُك ممنهج، مدركة لما يحدث، متوكلة على من ليس سواه قادرا على أن يُحدِث.
تتوقين لسنين الآتي لا هربا من الحاضر بل لتحقيق نتائجه، لحصاد تعبه، ألمه و فرحه.
يدهشني ما آلت إليه أحوالك ولا أدهش لمن أنت ولا أنكر فرادة قصتك.
ما يشع داخلك هو نور اهتدى بالظلام.
أنت لست من يستغرب ويقف علّه يفهم، أنت من في خضم حروبك الصغيرة يتأقلم ويُصطنع السلم ويتغافل عن نفسه .. أنت مزيج من الرحمة والشجن، من التفهم والأمل.
تؤمنين يأن كل حكاية لا يُستهان بها، بأن على هذه الأرض ما يستحق الحياة، وفيك ما يُستحَق : فيك وطن واحتواء.
كل اللاًئي في داخلك صُنعن من أوقاتهن الصعبة، من ضحكاتهن البريئة، من دمعاتهن التي سقطت في حين غفلة، من استسلامهن المؤقت لكن من هزيمتك وعزيمتهن الدائمة. أنت من روح الله، إنّ قطعة منه نُفخَت فيك.
لم تأتِ في زمن غير زمنك، اقطعي مع فكرة أن الظروف لا تلائمك .. أنت من تحوّلين الظروف وتخلقينها.
تظفرين شيب المتعبات اللواتي في داخلك و تشدّين عليهن.
أنت ألف واحدة في داخل التي نراها من الخارج.
إن اللحظة تنتظركِ لتعيشيها.
فيك قدر مكتوب لكِ قبل أن تأتي لكنك مع ذلك من صنعته.
بقلم ميساء عبيشو

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