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Enseignement à distance : les INSATiens ont leur mot à dire !

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Qui d’entre nous, lors de son parcours scolaire, n’a jamais fait d’essaies sur “les avantages et les inconvénients de l’enseignement à distance”, un sujet des plus classiques. Il est enfin venu le jour inattendu où nous, étudiants, ferons l’expérience de ce fameux mode d’enseignement.
En effet, étant critique et unique dans son genre, la situation actuelle est en train d’imposer la virtualisation de tous les domaines y compris l’enseignement supérieur.
Toutefois, les étudiants tunisiens ont leur mot à dire.

Alternés entre pour et contre, les avis des étudiants restent un critère qui peut non seulement évaluer l’enseignement à distance (EAD) mais aussi contribuer à son évolution et son amélioration.
Ceci dit et dans le cadre d’une enquête, INSAT Press a voulu partager avec vous les retours des expériences des INSATiens relatifs à l’EAD et ce, à travers ces quatre témoignages :

Tiba Ouerfelli , étudiante en chimie- biologie appliquée : 

« Pour ma part , une partie de mes professeurs utilisent l’EAD, d’autres nous envoient simplement des cours en PDF. Il y a des fois où j’assiste aux cours en ligne et des fois où je ne le fais pas. La plupart des enseignants utilise Microsoft Teams pour faire des séances en ligne (en moyenne 1 fois par semaine pour chaque prof)  il est rare qu’ils utilisent l’UVT. Personnellement, j’attends souvent que les cours et les enregistrements soient disponibles sur MEGA pour que je les vois.
L’inconvénient de l’EAD est que ma motivation n’est pas toujours présente, si il n’y a pas de professeur qui explique le cours doucement en appel vidéo, je n’arrive plus à suivre, quoique le rythme a bien baissé par rapport à celui des cours en présentiel.
En ce qui concerne l’interaction entre étudiants et professeurs, ça n’a pas bien démarré, c’était compliqué au début. Mais progressivement , tout le monde s’est habitué et les enseignants ont bien compris comment gérer ce mode d’enseignement et essayent de faire de leur mieux, et par conséquent l’interaction va de mieux en mieux; en tout cas pour ma part.
Ceci dit, l’enseignement en présentiel reste toujours mieux. Je pense que l’EAD n’est pas vraiment utile vu que tous les cours vont être refaits en présentiel. L’EAD présente bien des inconvénients par rapport à un contexte comme le nôtre (une connexion internet pas très puissante chez tout le monde ..). Mais elle pourrait être essentielle si jamais on ne reviendrait pas à la fac pour reprendre les cours . »

 

Chedly ben Azizi – étudiant en 2ème année réseaux informatiques et télécommunication : 

« En ce qui me concerne, la plupart de mes professeurs ont recours à l’EAD. Pour les plateformes mises à disposition, j’utilise l’UVT et le logiciel Microsoft Teams. Les enseignants mettent en ligne le support du cours sur l’UVT et entament les explications sur Microsoft Teams. Ceci dit, quelques professeurs font exception, ils n’utilisent que l’e-mail.
L’avantage de cette méthode d’éducation est le fait que je puisse étudier quand l’envie me prend. Mais la distraction, elle, est omniprésente que ce soit à la faculté ou à la maison. Le problème est que je n’arrive pas à me concentrer aussi longtemps sur PC, ce qui est dû à un problème de vision, et c’est aussi le cas pour certains professeurs. C’est tout à fait normal, rien n’est parfait, chaque méthode présente ses défauts et ses avantages.
C’est bizarre à soulever mais je trouve que les professeurs sont remarquablement plus gentils. Ceci dit l’interaction avec les étudiants est plutôt faible, 3 personnes sur 30 interagissent avec leurs enseignants. Mais il est important de noter que le nombre de personnes présentes sur Microsoft Teams ne reflète pas le nombre réel de personnes impliquées.
Pour conclure, qualifier cette expérience de bonne serait un mensonge, par contre on pourrait très bien dire que c’est une bonne initiative vu la crise qu’on est en train de vivre. Concernant les personnes qui n’ont pas assisté par choix ou par obligation, nous – les étudiants – avons enregistré les séances. Les professeurs, eux, ont promis de refaire le cours en présentiel, donc en principe, tout ira pour le mieux. »

 

Manel Reghima – étudiante en 3ème année réseaux informatiques et télécommunication :  

« Dans le but de sauver l’année universitaire, la majorité de nos professeurs ont eu recours à l’enseignement à distance à travers la plateforme Microsoft Teams avec une moyenne d’un cours par semaine pour chaque professeur.
Il y en a aussi ceux qui mettent le support de cours sur l’UVT puis essaient de l’expliquer ou de répondre à des questions par appel vidéo.
Quant à moi, j’ai pu suivre quelques cours au début mais, malheureusement, je ne les trouve plus intéressants maintenant. Vous vous demandez peut-être pourquoi !
En effet, je ne peux pas nier l’importance de l’EAD dans cette situation critique, cependant, cette méthode reste ennuyeuse et ne me permet pas de me concentrer au cours de l’explication.
Ce qui ne m’encourage plus à les suivre, de plus, est le fait qu’il y a un manque d’interaction entre les professeurs et les étudiants, et même s’il y en a, la majorité des étudiants présents, disent que tout est clair et qu’on a bien compris les notions du cours alors que ce n’est pas vraiment le cas, chose qui nous laisse remettre en question le rôle et l’objectif de cette nouvelle méthode d’enseignement qui est, avant tout, donner de la valeur ajoutée et aider les étudiants à bien assimiler le contenu du cours.
Enfin, je peux dire que, pour ma part, l’EAD est une perte de temps plutôt qu’une solution vu qu’au final il y aura des cours en présentiel. »

Jawher Maaroufi – étudiant en 4ème année instrumentation et maintenance industrielle : 

« Suite aux décisions du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique relative à l’enseignement à distance, nos enseignants ont choisi de poursuivre les cours à distance à travers les plateformes UVT, Microsoft Teams et Zoom.
J’ai assisté à un seul cours dès que l’enseignement à distance a commencé et franchement, c’était une source de démotivation pour moi.
J’ai constaté que le fait d’expliquer le cours en passant d’un slide à un autre tout en lisant son contenu ne m’intéresse pas surtout que je peux le faire moi-même.
Il y en a, certes, des enseignants qui n’utilisent pas cette méthode et qui essaient de faire de leur mieux pour nous expliquer le cours mais ça ne m’encourage pas non plus.
Donc, je préfère profiter de cette période pour apprendre autre chose que les cours universitaires qu’on va entamer en présentiel.
Je ne sais pas si les autres étudiants partagent le même avis que moi mais en assistant à ce cours, j’ai remarqué que le taux de présence est plus ou moins faible ( 20 à 25 étudiants parmi 68).
Pour conclure, je peux dire que je ne suis pas contre l’EAD surtout qu’il est une première en Tunisie et plusieurs étudiants sont en train de suivre les cours qu’il offre.
Il peut être moins intéressant parfois lorsqu’ils s’agit des cours pdf ou des présentations mais je ne peux pas nier le fait qu’il soit bénéfique pour certains, ce qui nous mène à dire qu’il ne s’agit pas vraiment d’une perte de temps. »

Que peut-on constater ?

Si vous avez lu les témoignages, vous avez sûrement remarqué que l’EAD présente plusieurs défauts qui ont été évoqués par plus d’un de nos étudiants – chose qui les rend plus crédibles et importants encore – à savoir la démotivation et la lassitude, l’inefficacité, et finalement mais le plus important l’inutilité.

En effet, certain d’entre vous (¾ des témoignages, ce qui représentent un échantillon représentatif de la réalité surtout en prenant en compte l’avis général présent sur les réseaux sociaux) ont montré leur mécontentement quant à l’utilisation d’une telle méthode et mettent en doute son efficacité voir même son utilité car, selon eux, les cours en présentiel compenseront tôt ou tard.

D’autres pensent qu’avec tous les défauts que pourrait présenter l’EAD, on ne peut nier le fait qu’il amoindrit les dégâts causés par cette crise sanitaire. Ces mêmes personnes subissent tout aussi les mêmes mésaventures que tout le monde, mais pour eux, tout est une question de compromis.

Ceci étant dit, globalement, l’EAD souffre d’un manque horrible de popularité face à son confrère, le régime présentiel. Qui l’aurait donc cru ?

Pour conclure, on tient à souligner qu’aussi diversifiés qu’ils soient, les avis des étudiants divergent tous de la même source. Cette source n’est autre que la volonté à trouver la meilleure solution et ce pour tous, surtout pour les plus défavorisés d’entre nous, car, ce n’est pas en avançant seul que l’on réussit dans la vie, bien au contraire.

 

Ce travail ( à savoir préparation des questions, témoignages et rédaction de l’article ) a été réalisé par Skander Soltane, Ayoub Bahroun et Salma Hellal.
Un spécial remerciement pour Tiba Ouerfelli, Chedly ben Azizi, Manel Reghima et Jawher Maaroufi qui ont accepté, avec un grand plaisir, de partager avec nous leurs expériences.

© Photo de couverture : Ali Marzouk.

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Enquête | L’enseignement à distance : qu’en pensent les Insatiens ?

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L’enseignement à distance, qu’est-ce que ça représente pour vous ?
Certaines réponses ont été radicales ou du moins mitigées, d’autres ont, au contraire, laissé entrevoir un enthousiasme presque vexant : « L’EAD est stressant », « Lire des diapositives, ce n’est pas enseigner en ligne. », « L’EAD ? Clairement des vacances prolongées ! »

Presque une année s’est écoulée depuis notre dernière enquête qui porte sur l’EAD. En guise de conclusion à cette série de témoignages, nous avons constaté que l’enseignement à distance a connu un franc rejet de la part des Insatiens qui gardent encore un goût amer de leur expérience en ligne. Pour ne pas rester sur cette note décevante, nous avons décidé de redonner une chance à ce concept naissant, digne de cette ère numérique.
Dans ce contexte, nous avons interrogé 193 étudiants sur l’EAD et, si les retours ont plutôt été réfractaires quant à son sujet, l’espoir reste porté sur celui, en vue de la situation sanitaire actuelle.
Entre l’émergence de la covid-19 et l’imposition de nouvelles méthodes de travail encore titubantes, qui de l’apprentissage à distance ou des cours en présentiel est le plus profitable aux Insatiens ? On vous dit tout !

Qui a-t-on interrogé ?

Il est important de commencer par présenter les participants qui ont rempli notre formulaire, les deux graphes suivants représentent la répartition de ces derniers par niveau et filière :

Il est évident de noter que ce n’est qu’une très petite partie des étudiants en 1ère année qui a participé à l’enquête, et cette petite partie est composée à son tour majoritairement d’étudiants en MPI. Il faut avouer qu’entre thermodynamique et électronique, il est tout à fait naturel que ces petits génies ne savent plus où donner de la tête. Cette faible composition d’étudiants fraîchement bacheliers n’est pas aussi impactante, car heureusement, c’est le niveau qui a le moins eu affaire à l’EAD.

Avant d’entamer notre analyse, on tient à préciser que les étudiants en filières dites “informatiques” (les RT/GL) constituent à eux seuls presque 50% de l’ensemble des participants. Ceci est très important à prendre en compte avant de continuer votre lecture, car, la majorité est d’accord que les matières informatiques sont plus faciles à enseigner à distance que les autres matières.

Les cours en ligne sont-ils plus efficaces que les salles de classe ?

Ces étudiants, dispersés sur différentes filières, de tous les niveaux, ont des opinions partagées sur l’efficacité de l’EAD, comme le montre le graphe ci-dessous :

Pour certains, assister aux cours en ligne réduit cette impression de surcharge de travail demandée par les enseignants.

Pour d’autres, encore réticents vis-à-vis de ce nouveau mode d’enseignement, il semblerait que les cours à la fac soient pour eux la valeur la plus sûre. Comment alors expliquer le choix de ces 32 étudiants ?

Cette divergence d’opinions réside probablement dans la capacité de ces derniers à s’accoutumer au rythme éreintant des cours en présentiel. Ou bien dans leur volonté de trouver l’âme sœur au milieu des couloirs, qui sait ?

Toutefois, ces positions concernant le mode d’enseignement à distance vont-elles en synergie avec l’assiduité des étudiants en questions ?

Assiduité et satisfaction : Quel lien peut-on en tirer ?

Pour étudier cela, on a laissé la liberté aux participants de noter leur propre assiduité :

En effet, sur une échelle de 1 à 5, on remarque que 81,3% des insatiens ont assisté aux visioconférences et ont exploité les enregistrements, dont un pourcentage important de 39,9% a opté pour l’échelle 4.

Cependant, il est indispensable de mentionner les deux extrémités minoritaires; notamment les 1,5% des étudiants ayant pris part dans notre enquête qui n’ont point considéré l’EAD, ainsi que la minorité “trop assidue” qui n’a séché aucun cours en ligne.
Bien que ce mode d’enseignement facilite la tâche de l’apprentissage, ces apprenants sérieux et disciplinés ne représentent que 11.4% des étudiants, ce qui est aberrant.

Subséquemment, il est intéressant de comparer les résultats de cette enquête à ceux de l’année dernière afin d’interpréter cette occurrence.
Il s’avère que l’absentéisme à l’Insat n’est pas un fléau qui est apparu subitement, au contraire, c’est une pérennité qui date depuis des années : les Insatiens sèchent en moyenne 6.7 séances présentielles par semaine, et ce, avant l’apparition de l’EAD.

Beaucoup de réflexions apparaissent au sujet des alternances qui se font jour entre les deux modes d’enseignement.
De surcroît, les étudiants s’obstinent toujours à s’absenter en dépit de la flexibilité de l’EAD, ce qui ne peut être interprété qu’à l’échelle personnelle.

Bref, bien que l’étudiant manque de zèle et de ténacité, il n’hésite pas à être le premier à évaluer le système éducatif, qu’il soit présentiel ou à distance. Nous avons de ce fait demandé aux répondants de jauger leur taux de satisfaction concernant l’EAD, tenez-vous bien, c’est parti !

À ce stade, il y a deux manières de voir les choses, on pourrait très bien considérer les partisans du 3ème niveau comme réellement neutre en matière de satisfaction, et donc en conclure que globalement, 64,17% des participants sont assez satisfaits.

D’autre part, en pondérant les différents niveaux de satisfaction avec leur nombre d’électeurs, on obtient une moyenne de contentement de 57,38%. Intéressant, non ?

L’EAD, pourquoi déjà ?

Maintenant, intéressons-nous de plus près à ceux qui se sont inclinés devant l’EAD. Imaginez-vous un instant à leur place. Comment expliquer leur amour XXL pour les cours en ligne ?

Une simple lecture de ces trois alternatives montre que la majorité des étudiants, soit 42,2% d’entre eux, penchent pour l’enseignement à distance, et ce pour une raison de commodité, ou si vous le préférez, de facilité. Ces bons vieux enregistrements ont simplifié la tâche à plusieurs qui, d’après leurs réactions déchaînées, leur ont permis de “faire bon usage de leur temps” et de se consacrer à des activités plus intéressantes. De plus, qui d’entre nous n’a pas apprécié revoir ses cours à n’importe quelle heure, tantôt depuis son canapé, tantôt bien au chaud dans son lit ?

À un pied d’égalité, l’option “Les deux” vient également en haut du podium avec 42,2% de votants qui jugent en toute connaissance de cause qu’avoir ses enregistrements à portée de main est tout aussi important que de s’abriter du virus. À croire qu’on peut tirer profit de cette crise mondiale.

En troisième position, avec une proportion de 15,5%, vient la cause initiale de l’enseignement à distance, la peur d’attraper la COVID. Si ces personnes, même en leur laissant la possibilité de cocher les deux options “Par peur d’attraper le virus” et “Les enregistrements”, ont tout de même choisi cette seule réponse, c’est qu’elles ont encore le sens des priorités. Pour elles, il faut avant tout se protéger, quitte à avoir à subir tous ces problèmes cités plus bas.

En résumé, contrairement à ce qui a été originellement prévu par l’administration, l’EAD n’est plus adopté par la plupart comme moyen de prévention et de protection contre le virus, mais comme une source facile d’accès aux informations.

Qui dit absence dit problèmes !

Bien que les participants se soient qualifiés comme assez satisfaits en moyenne, on ne peut nier qu’il y ait un taux d’absence non négligeable de la part de ces derniers, une absence renforcée par le confort qu’offre la star du semestre : “Le saint enregistrement”.
Mais ne cédons pas aux accusations sans fondements, car après tout, on a laissé l’occasion à ces braves gens de s’exprimer et de justifier leur manque d’assistance aux cours, voici un aperçu de ce qu’on a obtenu :

Bien évidemment, et comme vous l’avez remarqué, la raison dominante est la connexion limitée (en terme de quantité), car, rappelons-le, tous les étudiants ne disposent pas de connexion illimitée. Si vous n’avez jamais eu affaire à ce genre de situation – heureux pour vous – on vous explique cela sans vous brûler vos neurones : assister à une séance en ligne consomme à peu près 500 MiB de votre forfait alors que son enregistrement pèsera en moyenne 300 MiB une fois encodée et hébergée. Si la vidéo est ensuite hébergée sur Youtube, l’étudiant en détresse aura la possibilité de diminuer la qualité et de zapper les passages dits “fades”. Ce qui réduit encore une fois votre consommation d’environ 50 MiB. L’homos insatinus se voulant économe optera donc sans surprise pour la deuxième option.

Les problèmes logistiques et la faible couverture réseau sont aussi des fléaux faisant face à la bonne volonté de notre étudiant, mais qui, n’ayant aucune solution que d’attendre l’intervention de l’État pour améliorer la situation, se verra navré de rater des cours.

Ces raisons que nous venons de citer ne sont aucunement nouvelles ou surprenantes, ce qui est surprenant par contre, c’est qu’un an après l’apparition de la covid-19, on rencontre toujours ce genre de problèmes..

Notre analyse ne s’arrête pas là, car le plus intéressant est de remarquer que le manque de motivation touche 13,7% des étudiants admettant avoir raté des cours. Cette fois-ci, il faut avouer que l’administration a fait ce qu’il fallait pour remédier au problème. Vous l’avez deviné, on parle bien de la psychothérapeuthe, qui, en une semaine à peine, est devenue plus populaire que la pizza de la buvette.

En ce qui concerne la pédagogie défaillante et les cours “inintéressants” ou mal assurés (toujours d’après les témoignages) nous jugeons qu’il est vain de les développer, car après tout, reconnaîtrons-t-on notre cher institut sans ces derniers ?

Adieu les DS ! Et après ?

Moultes méthodes ont été adoptées afin d’évaluer les Insatiens durant le premier semestre, et ce exclusivement cette année, pour remplacer les DS, suite à la décision de l’administration : ne pas faire passer les DS aux étudiants en cycle d’ingénieur.

D’après les graphes ci-dessus, on constate que 66.7% des étudiants du cycle ingénieur ont été évalués selon une méthode combinée qui consiste à fusionner projet et autres méthodes évaluatives à savoir : devoir surveillé, contrôle continu, quiz en ligne et test oral.

Cette surcharge et diversité de méthodes d’évaluation a-t-elle nuit à l’expérience des étudiants vis-à-vis de ce mode d’enseignement ?
Visiblement, ce nouveau mode d’évaluation est certes inédit, mais il a, sans doute, amplifié la charge de travail imposée aux étudiants suite à la multitude des tests.

Malgré la pression qu’impose cette nouvelle manière combinée, il s’avère que la plupart de nos futurs ingénieurs ne se plaignent pas de cette expérience :

En effet, et contre toute attente, 57% des étudiants sont satisfaits de ces nouveaux systèmes dont une vaste majorité a été notée pour projet et autres. Malgré les exigences d’assiduité et d’effort imposées par ce mécanisme, cette tendance est, à vrai dire, ahurissante. Et si on désire pousser l’analyse encore plus loin et considérer uniquement les étudiants ayant eu affaire à des projets tout en passant différents types de tests en parallèle, on obtient le graphe suivant :

Qui l’eût cru ? La majorité est satisfaite, étonnant ! N’est-ce pas ? À vrai dire, cette occurrence n’est pas aussi sorcière qu’elle en a l’air, car, nul ne peut nier qu’en diversifiant les méthodes d’évaluation, on augmente assurément les chances de réussite, voire même d’excellence, tout en s’approchant davantage de la réalité professionnelle qui consiste à concrétiser l’abstrait et les connaissances théoriques en projets.

Conclusion :

Bref, une petite conclusion s’impose :

  • 83,4% des étudiants interrogés sont pour l’EAD.
  • 81,3% des participants se sont qualifiés comme assez assidus
  • L’étudiant ayant répondu au formulaire a une satisfaction moyenne de 57,38% vis-à-vis de son expérience avec l’EAD durant le premier semestre.
  • L’enregistrement est une bénédiction du ciel.
  • Il y a encore des étudiants qui ne peuvent pas assister aux cours en ligne à cause des problèmes de connexion (limitée ou pas stable) et de matériel.
  • Les étudiants en cycle d’ingénieurs sont majoritairement satisfaits de pouvoir appliquer leurs connaissances théoriques à travers des projets mais sans abus de quantité.
  • Beaucoup d’étudiants sont mécontents voire même furieux !

Les causes de ce mécontentement sont tout à fait explicites dans maintes réponses. D’ailleurs, en s’appuyant sur les témoignages reçus, on trouve que les problèmes les plus souvent mentionnés étaient le manque de coordination avec les enseignants, le rythme aussi effréné que lassant et la quantité énorme d’informations à assimiler, absorbant ainsi toute l’énergie des étudiants.

Ces résultats offrent aux décideurs et aux chefs d’établissement quelques indications préliminaires sur les lacunes de ce système imparfaitement adopté et mettent l’accent sur quelques points cruciaux à reconsidérer.

 


Ce travail n’aurait pas pu être réalisé sans l’aide de toute l’équipe de l’INSAT Press.
Un spécial remerciement pour Ahmed Alouini et Madame Anissa Zayar, cet article leur doit beaucoup.
Écrit par : Ayoub Bahroun, Rania Bouwazra, Sandra Mourali, Selima Zghal et Skander Soltane.

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