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Enquête | La grève à l’INSAT : Une volonté collective ou une idée imposée ?
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5 ans agoon
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L’INSAT, cette véritable université connue pour son organisation, son programme, ses activités et son ambiance qui animaient tout son environnement à savoir étudiants, enseignants et administrations, n’est plus l’institut d’avant, celui dont rêvaient les bacheliers. Malheureusement, la situation s’est dégradée depuis cinq ans déjà. Les problèmes administratifs ne cessent de s’amplifier, chose qui a suscité la colère et le mécontentement des étudiants.
Cela fait des mois que le mouvement estudiantin s’est lancé, une période pendant laquelle l’INSAT a connu des assemblées générales entre étudiants, des réunions entre délégués et administration, une protestation d’une heure et demi et finalement et dans le but de souligner toutes les revendications mentionnées, une journée de grève suite au manque de toute sorte d’engagement de la part de l’administration.
En effet, chaque AG, présentée par les délégués, laisse intervenir tous les INSATiens. Des avis sont introduits, des idées et des solutions sont proposées et des remarques sont prises en considération.
L’INSAT Press était toujours présente et à l’écoute de toutes ces interventions alternées entre pour et contre une grève ouverte, d’où le recours à cette enquête qui pourrait en quelque sorte clarifier quelques points.
Avant d’aller plus dans les détails des statistiques de cette étude, analysons ensemble le taux de participation de chaque filière et de chaque niveau afin de savoir à quel point ce sujet intéresse les INSATiens.
Qui a participé au sondage ?
On pourrait facilement remarquer que la participation est plus importante du côté des filières dont la première année est la MPI. N’oublions pas que le graphe est présenté en nombre de participants et non en pourcentage, ce qui peut expliquer le décalage dû certainement au fait que le nombre des étudiants CBA-CH-BIO est inférieure à celui des MPI-RT-GL-IIA-IMI.
Le plus important est que toutes les filières confondues ont participé et donné leurs avis, car la diversité ne figure pas juste dans les études, elle est aussi présente dans les idées apportées par les étudiants, dans leurs vécus et surtout leurs priorités.
Quels sont les niveaux les plus impliqués ?
On retrouve la 3ème année à la première place du podium, chose qui est tout à fait compréhensible vu que c’est leur première année du cycle ingénieur. Les défauts dont fait preuve la formation de l’INSAT ne leur sont guère nouveaux, au contraire ils ont atteint un tel niveau qui relève de l’art.
Quant aux étudiants de la première année qui occupent la deuxième place, le fait qu’ils soient conscients de la gravité de la situation et qu’ils participent à de tels sondages ne peut être que bon signe.
Les INSATiens sont-ils pour ou contre la grève ?
Une grande partie des INSATiens sont pour la grève. Pourquoi ?
La majorité des INSATiens (82.6%) a voté « pour » le mouvement en général, ils ont même exprimé leur volonté de participer à la grève, chose qui pourrait satisfaire leurs revendications et ce, afin de :
- Créer un changement positif et durable au niveau de la formation et des équipements.
- Avoir l’accréditation CTI : Il est à rappeler que la CTI est un organisme indépendant, chargé par la loi française depuis 1934 d’évaluer toutes les formations d’ingénieur, de développer la qualité des formations, de promouvoir le titre et le métier d’ingénieur en France et à l’étranger.
- Mettre fin à la corruption qui se répand de plus en plus à l’INSAT : Autoriser l’accès à l’auditorium et les salles de conférences pour les évènements importants sans contrepartie. Tout montant versé pour le compte de l’administration doit être noté par preuve écrite. L’abolition du système de pot-de-vin et toute forme de corruption.
- Fixer les délais des affichages − et non fixer une date limite que les professeurs s’amusent à dépasser − et prendre toutes les mesures nécessaires pour régler l’affaire des notes aléatoires.
- Transmettre le message auprès des responsables afin qu’ils soient conscients de la gravité de la situation, ce qui va les pousser à agir puisque, après tout, c’est l’image de l’INSAT qui est en jeu.
L’autre partie est contre, voilà pourquoi :
On retrouve 17,4% des étudiants ayant voté « contre » le principe de la grève avec comme raisons principales :
- Le moment qui est mal choisi : En effet la dernière grève s’est déroulée durant la dernière semaine avant les vacances, semaine où s’enchaînent les rattrapages et où le « supposé fait » devient monnaie courante chez les professeurs.
- Le manque d’implication de la part des étudiants : On peut remarquer que certains étudiants ont choisi de faire comme si de rien n’était et non par conviction mais plutôt par habitude et paresse.
- L’inadéquation entre les principes du comité de la grève et ceux des étudiants : Certains étudiants ne veulent pas être représentés par le comité de la grève actuel.
- Dommages infligés pour les étudiants en deuxième et cinquième année : Redouter le pire de l’administration est tout à fait légitime dans ces cas là.
Ces étudiants qui ont exprimé leurs avis ont aussi proposé des solutions relativement efficaces qui pourraient selon eux substituer la grève :
- La mise en place d’une commission chargée de la vie estudiantine à l’INSAT, la DVURE jugée inefficace.
- La discussion avec l’administration est toujours possible, recourir à des moyens de pression tels la grève ne pourrait que nous nuire.
- Médiatiser le sujet et faire savoir l’université de Carthage ainsi que le ministère de l’éducation supérieure de la situation actuelle.
Quels sont les problèmes majeurs que l’administration doit résoudre?
Dans un premier lieu et comme vous le montre le graphe ci-dessous, les 3 problèmes occupant les priorités les plus élevées que l’administration doit résoudre sont :
- L’amélioration de la formation
- La corruption
- Les délais des affichages
Dans un deuxième lieu et pour une priorité moyenne, les étudiants ont besoin d’un bon environnement à l’INSAT assurant:
- Le contrôle continu des prix de la buvette et de l’imprimerie.
- La propreté de l’INSAT.
- L’existence d’au moins un WIFI à la salle de lecture.
Dans un troisième lieu, les étudiants ont jugé l’état de la salle de lecture et la mise à jour du site web comme des problèmes moins importants comparés aux autres cités ci-dessus.
Quelques témoignages à citer ?
- Une grande partie des témoignages repose sur le phénomène de la corruption concernant l’autorisation d’accès à l’auditorium géant de l’INSAT et sa contrepartie ainsi qu’à propos du passage cycle.
- L’attribution des notes à des étudiants qui ne se sont même pas présentés lors des examens, chose qui prouve l’affaire des notes aléatoires.
- Les affaires administratives et la nonchalance de certains responsables.
Ce mouvement va-t-il réellement aboutir à un résultat ?
- 77.35% des INSATiens ont exprimé leur optimisme concernant ce sujet et ont jugé nécessaire le fait de faire le premier pas tout en étant tous unis et solidaires.
- 15.47% des étudiants ne croient pas en la valeur ajoutée que va apporter ce mouvement et ne sont guère intéressés par la grève.
- Les autres (7.18%) sont neutres, il y en a d’une part, ceux qui n’ont rien à dire à ce propos et d’autre part, ceux qui sont capables de participer à ce mouvement sous réserve de bien médiatiser le sujet, de fixer des objectifs dès le départ et d’avoir la volonté, la détermination et la motivation pour résoudre tous les problèmes.
En guise de conclusion et afin de récapituler toutes ces interprétations, on peut dire que la grève à l’INSAT demeure une volonté collective plutôt qu’une idée imposée vu que la majorité des étudiants ayant voté, ont exprimé leur motivation pour défendre l’image de l’INSAT, cet institut reconnu par le niveau et la qualité de ses étudiants.
Ce travail n’aurait pas pu être réalisé sans l’aide de toute l’équipe de l’INSAT Press.
Un spécial remerciement pour Ali Marzouk, sans qui, les splendides graphes que vous avez contemplés, n’auraient vu le jour.
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Enquête | L’enseignement à distance : qu’en pensent les Insatiens ?
Published
4 ans agoon
9 mars 2021 [simplicity-save-for-later]L’enseignement à distance, qu’est-ce que ça représente pour vous ?
Certaines réponses ont été radicales ou du moins mitigées, d’autres ont, au contraire, laissé entrevoir un enthousiasme presque vexant : « L’EAD est stressant », « Lire des diapositives, ce n’est pas enseigner en ligne. », « L’EAD ? Clairement des vacances prolongées ! »
Presque une année s’est écoulée depuis notre dernière enquête qui porte sur l’EAD. En guise de conclusion à cette série de témoignages, nous avons constaté que l’enseignement à distance a connu un franc rejet de la part des Insatiens qui gardent encore un goût amer de leur expérience en ligne. Pour ne pas rester sur cette note décevante, nous avons décidé de redonner une chance à ce concept naissant, digne de cette ère numérique.
Dans ce contexte, nous avons interrogé 193 étudiants sur l’EAD et, si les retours ont plutôt été réfractaires quant à son sujet, l’espoir reste porté sur celui, en vue de la situation sanitaire actuelle.
Entre l’émergence de la covid-19 et l’imposition de nouvelles méthodes de travail encore titubantes, qui de l’apprentissage à distance ou des cours en présentiel est le plus profitable aux Insatiens ? On vous dit tout !
Qui a-t-on interrogé ?
Il est important de commencer par présenter les participants qui ont rempli notre formulaire, les deux graphes suivants représentent la répartition de ces derniers par niveau et filière :
Il est évident de noter que ce n’est qu’une très petite partie des étudiants en 1ère année qui a participé à l’enquête, et cette petite partie est composée à son tour majoritairement d’étudiants en MPI. Il faut avouer qu’entre thermodynamique et électronique, il est tout à fait naturel que ces petits génies ne savent plus où donner de la tête. Cette faible composition d’étudiants fraîchement bacheliers n’est pas aussi impactante, car heureusement, c’est le niveau qui a le moins eu affaire à l’EAD.
Avant d’entamer notre analyse, on tient à préciser que les étudiants en filières dites “informatiques” (les RT/GL) constituent à eux seuls presque 50% de l’ensemble des participants. Ceci est très important à prendre en compte avant de continuer votre lecture, car, la majorité est d’accord que les matières informatiques sont plus faciles à enseigner à distance que les autres matières.
Les cours en ligne sont-ils plus efficaces que les salles de classe ?
Ces étudiants, dispersés sur différentes filières, de tous les niveaux, ont des opinions partagées sur l’efficacité de l’EAD, comme le montre le graphe ci-dessous :
Pour certains, assister aux cours en ligne réduit cette impression de surcharge de travail demandée par les enseignants.
Pour d’autres, encore réticents vis-à-vis de ce nouveau mode d’enseignement, il semblerait que les cours à la fac soient pour eux la valeur la plus sûre. Comment alors expliquer le choix de ces 32 étudiants ?
Cette divergence d’opinions réside probablement dans la capacité de ces derniers à s’accoutumer au rythme éreintant des cours en présentiel. Ou bien dans leur volonté de trouver l’âme sœur au milieu des couloirs, qui sait ?
Toutefois, ces positions concernant le mode d’enseignement à distance vont-elles en synergie avec l’assiduité des étudiants en questions ?
Assiduité et satisfaction : Quel lien peut-on en tirer ?
Pour étudier cela, on a laissé la liberté aux participants de noter leur propre assiduité :
En effet, sur une échelle de 1 à 5, on remarque que 81,3% des insatiens ont assisté aux visioconférences et ont exploité les enregistrements, dont un pourcentage important de 39,9% a opté pour l’échelle 4.
Cependant, il est indispensable de mentionner les deux extrémités minoritaires; notamment les 1,5% des étudiants ayant pris part dans notre enquête qui n’ont point considéré l’EAD, ainsi que la minorité “trop assidue” qui n’a séché aucun cours en ligne.
Bien que ce mode d’enseignement facilite la tâche de l’apprentissage, ces apprenants sérieux et disciplinés ne représentent que 11.4% des étudiants, ce qui est aberrant.
Subséquemment, il est intéressant de comparer les résultats de cette enquête à ceux de l’année dernière afin d’interpréter cette occurrence.
Il s’avère que l’absentéisme à l’Insat n’est pas un fléau qui est apparu subitement, au contraire, c’est une pérennité qui date depuis des années : les Insatiens sèchent en moyenne 6.7 séances présentielles par semaine, et ce, avant l’apparition de l’EAD.
Beaucoup de réflexions apparaissent au sujet des alternances qui se font jour entre les deux modes d’enseignement.
De surcroît, les étudiants s’obstinent toujours à s’absenter en dépit de la flexibilité de l’EAD, ce qui ne peut être interprété qu’à l’échelle personnelle.
Bref, bien que l’étudiant manque de zèle et de ténacité, il n’hésite pas à être le premier à évaluer le système éducatif, qu’il soit présentiel ou à distance. Nous avons de ce fait demandé aux répondants de jauger leur taux de satisfaction concernant l’EAD, tenez-vous bien, c’est parti !
À ce stade, il y a deux manières de voir les choses, on pourrait très bien considérer les partisans du 3ème niveau comme réellement neutre en matière de satisfaction, et donc en conclure que globalement, 64,17% des participants sont assez satisfaits.
D’autre part, en pondérant les différents niveaux de satisfaction avec leur nombre d’électeurs, on obtient une moyenne de contentement de 57,38%. Intéressant, non ?
L’EAD, pourquoi déjà ?
Maintenant, intéressons-nous de plus près à ceux qui se sont inclinés devant l’EAD. Imaginez-vous un instant à leur place. Comment expliquer leur amour XXL pour les cours en ligne ?
Une simple lecture de ces trois alternatives montre que la majorité des étudiants, soit 42,2% d’entre eux, penchent pour l’enseignement à distance, et ce pour une raison de commodité, ou si vous le préférez, de facilité. Ces bons vieux enregistrements ont simplifié la tâche à plusieurs qui, d’après leurs réactions déchaînées, leur ont permis de “faire bon usage de leur temps” et de se consacrer à des activités plus intéressantes. De plus, qui d’entre nous n’a pas apprécié revoir ses cours à n’importe quelle heure, tantôt depuis son canapé, tantôt bien au chaud dans son lit ?
À un pied d’égalité, l’option “Les deux” vient également en haut du podium avec 42,2% de votants qui jugent en toute connaissance de cause qu’avoir ses enregistrements à portée de main est tout aussi important que de s’abriter du virus. À croire qu’on peut tirer profit de cette crise mondiale.
En troisième position, avec une proportion de 15,5%, vient la cause initiale de l’enseignement à distance, la peur d’attraper la COVID. Si ces personnes, même en leur laissant la possibilité de cocher les deux options “Par peur d’attraper le virus” et “Les enregistrements”, ont tout de même choisi cette seule réponse, c’est qu’elles ont encore le sens des priorités. Pour elles, il faut avant tout se protéger, quitte à avoir à subir tous ces problèmes cités plus bas.
En résumé, contrairement à ce qui a été originellement prévu par l’administration, l’EAD n’est plus adopté par la plupart comme moyen de prévention et de protection contre le virus, mais comme une source facile d’accès aux informations.
Qui dit absence dit problèmes !
Bien que les participants se soient qualifiés comme assez satisfaits en moyenne, on ne peut nier qu’il y ait un taux d’absence non négligeable de la part de ces derniers, une absence renforcée par le confort qu’offre la star du semestre : “Le saint enregistrement”.
Mais ne cédons pas aux accusations sans fondements, car après tout, on a laissé l’occasion à ces braves gens de s’exprimer et de justifier leur manque d’assistance aux cours, voici un aperçu de ce qu’on a obtenu :
Bien évidemment, et comme vous l’avez remarqué, la raison dominante est la connexion limitée (en terme de quantité), car, rappelons-le, tous les étudiants ne disposent pas de connexion illimitée. Si vous n’avez jamais eu affaire à ce genre de situation – heureux pour vous – on vous explique cela sans vous brûler vos neurones : assister à une séance en ligne consomme à peu près 500 MiB de votre forfait alors que son enregistrement pèsera en moyenne 300 MiB une fois encodée et hébergée. Si la vidéo est ensuite hébergée sur Youtube, l’étudiant en détresse aura la possibilité de diminuer la qualité et de zapper les passages dits “fades”. Ce qui réduit encore une fois votre consommation d’environ 50 MiB. L’homos insatinus se voulant économe optera donc sans surprise pour la deuxième option.
Les problèmes logistiques et la faible couverture réseau sont aussi des fléaux faisant face à la bonne volonté de notre étudiant, mais qui, n’ayant aucune solution que d’attendre l’intervention de l’État pour améliorer la situation, se verra navré de rater des cours.
Ces raisons que nous venons de citer ne sont aucunement nouvelles ou surprenantes, ce qui est surprenant par contre, c’est qu’un an après l’apparition de la covid-19, on rencontre toujours ce genre de problèmes..
Notre analyse ne s’arrête pas là, car le plus intéressant est de remarquer que le manque de motivation touche 13,7% des étudiants admettant avoir raté des cours. Cette fois-ci, il faut avouer que l’administration a fait ce qu’il fallait pour remédier au problème. Vous l’avez deviné, on parle bien de la psychothérapeuthe, qui, en une semaine à peine, est devenue plus populaire que la pizza de la buvette.
En ce qui concerne la pédagogie défaillante et les cours “inintéressants” ou mal assurés (toujours d’après les témoignages) nous jugeons qu’il est vain de les développer, car après tout, reconnaîtrons-t-on notre cher institut sans ces derniers ?
Adieu les DS ! Et après ?
Moultes méthodes ont été adoptées afin d’évaluer les Insatiens durant le premier semestre, et ce exclusivement cette année, pour remplacer les DS, suite à la décision de l’administration : ne pas faire passer les DS aux étudiants en cycle d’ingénieur.
D’après les graphes ci-dessus, on constate que 66.7% des étudiants du cycle ingénieur ont été évalués selon une méthode combinée qui consiste à fusionner projet et autres méthodes évaluatives à savoir : devoir surveillé, contrôle continu, quiz en ligne et test oral.
Cette surcharge et diversité de méthodes d’évaluation a-t-elle nuit à l’expérience des étudiants vis-à-vis de ce mode d’enseignement ?
Visiblement, ce nouveau mode d’évaluation est certes inédit, mais il a, sans doute, amplifié la charge de travail imposée aux étudiants suite à la multitude des tests.
Malgré la pression qu’impose cette nouvelle manière combinée, il s’avère que la plupart de nos futurs ingénieurs ne se plaignent pas de cette expérience :
En effet, et contre toute attente, 57% des étudiants sont satisfaits de ces nouveaux systèmes dont une vaste majorité a été notée pour projet et autres. Malgré les exigences d’assiduité et d’effort imposées par ce mécanisme, cette tendance est, à vrai dire, ahurissante. Et si on désire pousser l’analyse encore plus loin et considérer uniquement les étudiants ayant eu affaire à des projets tout en passant différents types de tests en parallèle, on obtient le graphe suivant :
Qui l’eût cru ? La majorité est satisfaite, étonnant ! N’est-ce pas ? À vrai dire, cette occurrence n’est pas aussi sorcière qu’elle en a l’air, car, nul ne peut nier qu’en diversifiant les méthodes d’évaluation, on augmente assurément les chances de réussite, voire même d’excellence, tout en s’approchant davantage de la réalité professionnelle qui consiste à concrétiser l’abstrait et les connaissances théoriques en projets.
Conclusion :
Bref, une petite conclusion s’impose :
- 83,4% des étudiants interrogés sont pour l’EAD.
- 81,3% des participants se sont qualifiés comme assez assidus
- L’étudiant ayant répondu au formulaire a une satisfaction moyenne de 57,38% vis-à-vis de son expérience avec l’EAD durant le premier semestre.
- L’enregistrement est une bénédiction du ciel.
- Il y a encore des étudiants qui ne peuvent pas assister aux cours en ligne à cause des problèmes de connexion (limitée ou pas stable) et de matériel.
- Les étudiants en cycle d’ingénieurs sont majoritairement satisfaits de pouvoir appliquer leurs connaissances théoriques à travers des projets mais sans abus de quantité.
- Beaucoup d’étudiants sont mécontents voire même furieux !
Les causes de ce mécontentement sont tout à fait explicites dans maintes réponses. D’ailleurs, en s’appuyant sur les témoignages reçus, on trouve que les problèmes les plus souvent mentionnés étaient le manque de coordination avec les enseignants, le rythme aussi effréné que lassant et la quantité énorme d’informations à assimiler, absorbant ainsi toute l’énergie des étudiants.
Ces résultats offrent aux décideurs et aux chefs d’établissement quelques indications préliminaires sur les lacunes de ce système imparfaitement adopté et mettent l’accent sur quelques points cruciaux à reconsidérer.
Ce travail n’aurait pas pu être réalisé sans l’aide de toute l’équipe de l’INSAT Press.
Un spécial remerciement pour Ahmed Alouini et Madame Anissa Zayar, cet article leur doit beaucoup.
Écrit par : Ayoub Bahroun, Rania Bouwazra, Sandra Mourali, Selima Zghal et Skander Soltane.
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