Culture
TRENDING: On a rencontré Dakh’s Clumsy Art.

Published
7 ans agoon
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Cette semaine dans Trending, INSAT Press est partie à la rencontre de Dakh’s Clumsy Art et de son créateur Salim Ben Dakhlia, ingénieur en génie logiciel de formation, et comic artist à ses heures perdues.
IP : Depuis quand faites-vous du Comic art ?
D : J’ai commencé il y’a longtemps. J’ai exercé la peinture aquarelle pendant 12ans mais à partir de mon année du bac, j’ai abandonné pour consacrer tout mon temps à mes études. L’année dernière, j’étais avec une amie (elle même caricaturiste) et on s’est dit : « Tiens ! Pourquoi ne pas se remettre à dessiner ? ». Et c’est ainsi qu’on a fini par s’acheter des tablettes graphiques. À nous le dessin digital.
IP : Pourquoi ce type exactement ?
D : Quand j’étais petit, j’ai dessiné toute une série sur des papiers blancs. Et puis, je les ai perdus.
Sinon, ailleurs, il y a beaucoup de pages telles que « Shen Comix » (de loin mon leader), « Sarah’s Scribbles » et « Extra Fabulous Comics ». Il utilisent ce type d’art pour illustrer leurs vies quotidiennes de personne lambda. En Tunisie, il y en a peu et c’est insuffisant. C’est pour cette raison que mes amis m’ont encouragé à lancer la page. Et c’est ainsi que Dakh’s Clumsy Art est née.
IP : Qu’est ce qui, d’après vous, attirera les utilisateurs de facebook à votre page ?
D : Le style de dessin ! Ce style est inspiré d’autres dessinateurs mais avec une touche personnelle. Puisque chaque dessinateur possède son propre style, les dessins sont différents d’un dessinateur à un autre et les gens peuvent ainsi les distinguer. Ainsi que les histoires. Les pages que j’ai citées avant réalisent des anecdotes sur la vie et peuvent faire rire comme faire pleurer. Parfois ils produisent des séries qui se dégustent un comic à la fois. Il en résulte chez l’abonné l’envie de connaitre la suite.
IP: Qu’est ce qui rend votre page unique ?
D : Avoir une page unique et spéciale n’est pas vraiment le but. En ce genre de pages, il n’y a pas de compétition: il s’agit d’entraide entre les dessinateurs. Il y a d’ailleurs beaucoup d’événements communs organisés par plusieurs dessinateurs professionnels afin de de faire connaître les artistes.
IP : Pourquoi ne pas lancer un club afin d’augmenter le nombre des dessinateurs et réaliser des formations en ce domaine ?
D : Il s’agit d’une bonne idée ! Mais sincèrement, je ne suis pas encore assez bien formé pour former les autres. Du coup on peut juste créer un groupe pour échanger nos idées et organiser un événement ouvert à tous durant lequel un dessinateur professionnel peut faire des formations.
C’est un effort commun !
IP: Un mot pour vos fans?
D : Je veux les remercier infiniment pour leur support et soutien. Et je veux dire que si jamais vous avez des idées, n’hésitez pas à les réaliser. Sinon, elles s’accumuleront et vous finirez par ne rien faire.
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Culture
Testour, à travers les yeux de Insat Press

Published
2 semaines agoon
27 février 2025 [simplicity-save-for-later]
Située dans le gouvernorat de Béja, Testour est une véritable perle historique où l’architecture et les coutumes ancestrales révèlent un passé andalou foisonnant. Créée en 1609 par des morisques exilés d’Espagne suite à l’édit d’expulsion promulgué par le roi Philippe III , elle a réussi à maintenir son caractère authentique et sa beauté éternelle. Testour continue d’enchanter aujourd’hui par son patrimoine architectural remarquable, ses coutumes culinaires délicates et son ambiance tranquille chargée de nostalgie. Lors d’une excursion organisée par le club Insat Press , nous avons eu le privilège de parcourir cette ville. Cette expérience immersive nous a offert une approche directe de son histoire et de sa culture dynamique .
Les mosquées emblématiques de Testour Testour est particulièrement renommée pour ses constructions religieuses qui témoignent de l’héritage andalou et de l’influence ottomane.
La Grande Mosquée de la Médina :
Nous avons d’abord visité la Grande Mosquée de la Médina, imposante et chargée d’histoire. En passant son seuil , nous avons été impressionnés par la tranquillité qui y prévaut. Ce qui nous a davantage frappés , c’est son minaret unique coiffé d’une horloge dont les aiguilles tournent à l’envers. Une précision qui paraît défier la temporalité, comme si Testour nous proposait une vision alternative de l’histoire et de la mémoire.Positionnée au centre de la cité et construite au XVIIe siècle, cet édifice religieux se distingue par son style architectural hors du commun.
reflétant l’habileté des artisans andalous qui l’ont édifiée.
La mosquée El Hanafi :
Ce lieu de culte, construit en 1757 sous l’ère ottomane , illustre la diversité des courants religieux ayant marqué la ville. Avec ses colonnes délicates et ses motifs minutieusement taillés , elle captive tant les croyants que les amateurs d’histoire et d’art islamique. Un lieu qui nous a attiré par sa façade captivante .
La maison de Msika :
un lieu chargé d’histoire, de mémoire et un des trésors du patrimoine testourien, se démarque par sa valeur et l’ambiance frappante qu’elle dégage. Quand nous nous sommes arrêtés à cette maison chargée d’histoire, un frisson a parcouru nos êtres. Ce monument iconique a été la résidence du fameux chanteur juif tunisien, Cheikh El Afrit, aussi appelé Messaoud Msika. Né en 1897, il a laissé sa marque sur son époque avec une voix captivante et des compositions éternelles, des mélodies qui continuent de vibrer dans l’esprit de Testour.
Cet endroit ne se contente pas de narrer son histoire, il parvient à la transmettre de manière palpable. En contemplant les murs marqués par le passage du temps, nous avons été emportés par l’imaginaire, projetés à une période où la musique rassemblait les cultures et dépassait les limites géographiques.
Un terroir d’exception :
la grenade et le fromage de Testour Testour se démarque non seulement par son patrimoine architectural et historique mais également par ses plats culinaires singuliers qui enchantent les passionnés de goûts authentiques.
Toponyme fruitier :
La grenade, ce fruit, véritable symbole de la ville, y est cultivé depuis des centaines d’années. Initiée par les Andalous lors de leur établissement en 1609, la grenade de Testour est reconnue pour son goût sucré et sa forte teneur en antioxydants. Elle représente un soutien essentiel de l’économie locale et se démarque sur le marché, tant au niveau national qu’international. Nous avons déambulé dans les ruelles avoisinantes, où nous avons remarqué qu’il ne se passe pas un coin de rue sans qu’une femme ne prépare du “Mlewi” au fromage et d’autres spécialités proposant toujours à côté une délicieuse confiture de grenade.
Le fromage :
Un héritage des compétences agroalimentaires andalouses, la ville est aussi connue pour son fromage fait à la main. Celui-ci, conçu selon des procédés anciens transmis de génération en génération, se distingue par sa texture crémeuse et son goût délicat qui ravit les gourmets.Au cours de notre déplacement , nous avons eu l’occasion de déguster ce fromage directement chez un producteur local.J’ai personnellement eu la chance de parler à l’un des artisans locaux qui a essayé de me parler du processus de la fabrication traditionnelle du fromage . Un instant véritable où tradition et goûts se sont croisés.
Nous avons aussi eu l’occasion d’échanger avec certains des habitants de la ville. Ces derniers nous ont révélé une coutume singulière : à Testour, lorsqu’on aperçoit une personne portant un tablier rouge, cela signifie qu’elle fait partie des membres anciens de la ville, perpétuant ainsi un héritage et un lien profond avec son histoire et ses traditions.
Un échange passionnant avec les élèves du collège de Testour Notre exploration ne s’est pas limitée à l’appréciation du patrimoine culinaire et architectural. Nous avons eu l’opportunité de conduire une formation au collège Ibn Rochd, durant laquelle nous avons partagé notre amour du journalisme avec des étudiants de collège curieux et pleins d’entrain.
Nous avons exploré les multiples facettes du journalisme, telles que la rédaction, la photographie .. au cours d’ateliers interactifs. Nous avons été profondément émus par l’engagement et l’intérêt manifestés par les jeunes. L’ardeur à apprendre et la fierté d’appartenir à cette cité riche d’histoire ont conféré à cet échange une intensité spécifique.
La maison de la culture : un refuge de souvenirs.
Notre déplacement s’est achevé à la maison de la culture de Testour. Cet endroit débordant d’activités artistiques et intellectuelles nous a donné un aperçu captivant de l’effervescence culturelle de la ville. Nous avons noté une forte intention de conserver et de transmettre le patrimoine local par le biais de la musique, de la littérature et des arts.
Cette visite nous a plongés dans la réflexion et l’admiration.
Testour, plus qu’une merveille architecturale et historique, est un endroit animé où chaque rue, chaque goût et chaque interaction racontent une anecdote. En partant, nous étions conscients que nous emportions bien plus que des souvenirs éphémères : une expérience véritable, riche en interactions humaines et en découvertes mémorables.
Rédigé par Roukaya berbeche
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