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L’affaire Insat Feedbacks: Histoire, Tumulte et Questions

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« Insat Feedbacks died, just like any other Tunisian Dream ».

Insat Feedbacks est mort, comme tout autre rêve tunisien.

Une épitaphe. C’est par ces mots, que l’équipe derrière Insat Feedbacks a annoncé la chute du site, sur la page d’accueil de celui-ci. Des mots qui ont soulevé un tollé sur les réseaux sociaux où une vague de sympathie a vu le jour.

Mais avant tout, petit retour sur les faits.

L’Historique :

Dimanche 6 Mai 2018 (jour de vote national). Quelques minutes après le lancement du site, c’est l’effervescence. Le site, venu comme une surprise, a très vite fait le buzz. Les étudiants, croyant à une initiative administrative, sont aux émois, saluant l’effort et allant jusqu’à parler d’une révolution des mœurs.

Le site est en effet une plateforme depuis longtemps espérée par les étudiants, leur permettant de noter et de mettre leurs feedbacks en commentaire sur les profils de professeurs. Les commentaires sont modérés et les étudiants ne peuvent voter que pour leurs enseignants de l’année en cours.

Mardi 8 Mai 2018. Première menace. Un groupe d’enseignants à l’INSAT ne voit pas l’initiative (finalement estudiantine, et non administrative) d’un bon œil et demande l’effacement de certains commentaires, voire la suppression de la plateforme. La situation s’est ensuite quelque peu calmée.

Mercredi 9 Mai 2018 : Tout va bien. Les feedbacks sur la plateforme battent leur plein et la page officielle publie même des statistiques sur ses 1000 votes.

 

Jeudi 10 Mai 2018. Surprise. Au lieu de la page d’accueil habituelle du site, on retrouve ceci :

 

Confusion générale et questionnements passés, il s’avère que la fermeture du site soit un compromis proposé par l’administration pour faire face au groupe de professeurs précédemment cités et qui a menacé de faire escalader l’affaire. En effet, des rumeurs de conseil scientifique et de poursuites en justice contre les étudiants couraient d’ores et déjà les couloirs rouge brique.

Le tumulte.

La décision de fermer le site n’a pas laissé de marbre. L’effervescence du début de semaine a laissé place à un air de colère et de révolte dans le rang des étudiants. Certains réclament le retour du site, d’autres dénoncent sa chute. Billets, blogs et journaux électroniques s’acharnent. Certains anciens proposent même de lancer une nouvelle version, hébergée par un ex-insatien et loin de l’influence de l’administration. La version ne présente pour l’instant qu’un titre et un paragraphe sur fond d’Insat mais les développeurs promettent de rapidement donner une plateforme complète (et cette fois, non modérée).

La question.

Tout ceci nous mène à nous poser une question. Si le professeur ne sait pas comment s’améliorer (ou ne le souhaite pas), et si ledit professeur, même si sujet de nombreuses plaintes, ne peut être renvoyé (pour plusieurs raisons de l’ordre du ministère), que peut faire l’étudiant ? Et qui est-ce qui le protège ?

Affaire à suivre..

 

Edit: Une ancienne version de cet article contenait une erreur. Les commentaires problématiques n’ont pas été effacés mais la situation s’est tout de même calmée.

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Saluer le parcours du grand Fathi Haddaoui

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C’est avec beaucoup de tristesse qu’on fait nos adieux à une figure majeure de la scène artistique tunisienne, un acteur qui, par son talent superbe, a réussi à faire de son nom une valeur sûre.

Né le 9 décembre 1961 à Tunis, Fethi Haddaoui s’est passionné tôt pour le théâtre. Dès un jeune âge, il a pu rejoindre le théâtre scolaire, participant à des œuvres artistiques et des pièces théâtrales comme la pièce J’ai juré la victoire du soleil. Au fil de sa carrière éducative, il a rejoint l’Institut supérieur d’art dramatique de Tunis et a obtenu son diplôme en 1986.

Sa carrière professionnelle d’acteur s’entame vers la fin des années 1970. Fethi Haddaoui intègre la troupe de théâtre Triangulaire avant de faire partie du Nouveau Théâtre.

Au cinéma, Fethi Haddaoui a participé à 21 longs métrages, trois courts métrages, ainsi qu’à six pièces de théâtre et deux créations radiophoniques. Parmi ces pièces, El Aouada et La Pièce d’Arab, cette dernière ayant connu un succès notable et ayant été adaptée en film par Fadhel Jaïbi.

Les années 1980 furent particulières pour Fethi Haddaoui grâce à ses aventures dans le cinéma international, participant à des œuvres étrangères telles que Le Mystère en 1986, Un bambino di nome Gesù en 1987 et L’Attente en 1988, réalisés par Franco Rossi.

En outre, il a participé à plusieurs réalisations cinématographiques locales comme La Coupe de Mohamed Damak et des films de Férid Boughedir, qui lui ont permis d’affirmer son talent dans des rôles variés.

Au cours des années 2000, Fethi Haddaoui s’est lancé dans la production audiovisuelle et a réalisé des séries et des films documentaires. Il a également joué sur des scènes théâtrales prestigieuses, telles que le Teatro Argentina en 2000 et le Théâtre des Bouffes-du-Nord à Paris en 2003.

Sur le petit écran, il était une figure incontournable, jouant dans des séries et feuilletons à succès, parmi lesquels Layam Kif Errih en 1991, Naouret Lahwa en 2014, ainsi que Sayd Errih, une œuvre marquante dans sa carrière d’acteur.

Sa carrière s’est également enrichie par la gestion administrative et artistique de manifestations publiques, telles que les Journées Théâtrales de Carthage (JTC) en 1993 et les Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) en 1995. Il a aussi dirigé le Centre Culturel International de Hammamet entre 2011 et 2014, et présidé le Festival International de la même ville lors des éditions 48 et 49.

Fethi Haddaoui a continué sa brillante carrière d’acteur, interprétant en 2020 le personnage de Dandy dans la série Nouba et celui de Haj Boubaker dans la série Baraa, sans oublier le rôle de Chérif dans Galb El Dhib.

Tout au long de sa carrière, Haddaoui a reçu de nombreuses distinctions, dont le prix du meilleur acteur au Festival de Carthage pour sa performance dans Amour interdit (2000), et une récompense au Festival du Film Arabe d’Oran en 2013 pour son rôle dans Bab El Arch. Ces distinctions témoignent de son talent artistique multidisciplinaire, faisant de lui une icône incontournable ayant marqué des générations.

Il nous a quittés, mais son art continuera toujours à briller. Qu’il repose en paix !

Ecrit Par: Rayen Jebali

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