Connect with us

À vos plumes

قصيدة: روح حنظلة

insatpress

Published

on

[simplicity-save-for-later]

مُنزِلٌ قلمي أنا لست رافعهُ

ما دام حبره في الدماغ يسيل

أعوذ بالله من الأنا و غَبوته

أدعوه ربّي أن أُعمّر بقلب نبيل

 

أوازن خطواتي على درب طويل

في قبضتي حُلمٌ وفي الرّوح سَيْل

أبن آدم و أخطئُ، النفسُ بحرٌ موجهُ يميل

لكنَّ نورَ القلبِ بالصدقِ يمحو الغليل

 

وإن غفى من حولي ضميرٌ وخابَت السُبُل

أُبقي جمرَ الحقّ في قلبي ولو ذابَ الجبل

أشدُّ وثاقي بحكمة أنشُدها ولا أسايرُ المِلل

وأرفع صوتي بالبيانِ، لسانٌ عاكس الجُهَّل

 

أُبصرُ في الوردِ معنى لا تراهُ العيون

وفي ابتسامِ الطفلِ وعدًا يشدّ الحنون

وفي العطاءِ حياةٌ تُزهرُ رغمَ السكون

هذه دنيا، وإن سُمّمت، فيها ما يطيبُ ويهون

أأكتب مدحًا لزيفٍ في ثوبِ خادِعي؟

أم ألعن صمت وجبن من حضر؟

أمشي على الشوك ولا أشكو لغير خالقي

هو العدل، وهو الحكم، وهو من على الفجر انتظر

 

مالي أهجع لمن يحيد من البشر؟

يتعالون في قصورهم متناسين القبر

وما هذه الدنيا إلّا فتنة الممر

فأروني كيف تأتون بجاهكم يوم المستقر

 

أبصِرُهم يرفعونَ الشعاراتِ كالقُدُر

وفي أيديهم دمُ الطّفلِ، والعُذرُ للسَّرَر

باعو الأرض و باعوا الضميرَ لمجلسٍ مُسَيَّر

ختموا على الحقِّ ألفَ قيدٍ وظلّ يقاوم بالحَجَر

 

شعبٌ في الحصارِ يُخاضُ الجنونُ

يُصلّي تحتَ القصفِ و في الدّعوات زيتونُ

تَسقُطُ البيوتُ وتبقى الرّوحُ لا تهونُ

أصحابُ أرضٍ، أمّ البدايات، تُشرِق في سَماها العُيون

أأفخر بمن آثر الشهادة على الذّلّ؟

أم أرثي أمّة يُضرب بها مثل العبيد؟

ويلكم يوم لا ينفع الذهب والحُلَلُ

لا مناص وهو أقرب من حبل الوريد

 

تفعلون ما تريدون و يفعل ما يريد

تراقبون الأرواح تقصف وتسألون هل من مزيد؟

تأكلون لحم العباد وتشربون دم الشهيد

أُمّة بلا كرامة حقّ عليها الوعيد

 

عار الخيانة يُدَنِّسُكم، وللمرابط صبرٌ مَجيد

صامدون شوكة في حلق طاغوت مكيد

إثر نكبة أو نكسة، ينتفضون بقلب حميد من حديد

رافعين رايات نصر لم يعد بالبعيد

 

سمع العالم صوت يهُزّ القيود ويثير الشُّجون

وتردد في الآفاق صدى خطاب الملثّم المَوْزُون

في يوم السَّابِع كُشِف الباطل، وتألّقت شُعلةُ اليقين والحَنون

الفجر قريب، وتُهلّلُّ أرضٌ أحرارُها مُنتصرون

وحتى يوافينا اليوم المَوعُود

سنبقى على سبيل الحقِّ المنشود

بِحبلِ الشّهامةِ على كلّ قلبٍ مشدود

نزرعُ في كلِّ دربٍ وعدَ صِدقٍ محمود

 

لن أُسكتَ الصوتَ، إن صاح الضميرُ الجريح

وإن تكسّرت الأقلامُ، في قلبي صهيلُ التصحيح

وإن أتوا بالخونةِ راياتٍ على الجناحِ المريح

سأبقى شوكةً في النفاق، وفي الخنوعِ الصّريح

 

نحنُ الوُقودُ إذا خمدت نارُ الكفاحِ النبيل

ونحنُ من في العتمةِ نحملُ سيفًا من الدليل

سنقاومُ، لا صلحَ مع مَن باع أرضًا وقَبِلَ الذليل

ففي صدورنا صدى الصّدق، وفي دمنا حبرُ جيل

بقلم: إياد بنسليمان

 

Share your thoughts

Continue Reading

À vos plumes

Moi et Moi

insatpress

Published

on

[simplicity-save-for-later]

By

Si obscur, le monde si silencieux. Seule dans le vide éternel qu’est mon propre être. J’observe ma vie, qui je suis. Cette identité façonnée autour d’un être qui n’existe point. Je ne suis peut-être pas cette identité. Je ne sais pas vraiment. Une errance éternelle entre les ruelles de mon cerveau. Une brume de confusion qui refuse de se dissiper. Recroquevillée sur moi-même, j’ai peur de même respirer trop fort. Le monstre hait lorsque je perturbe son règne de terreur. Je regarde devant moi les pièces éclatées de ce reflet de moi-même et que j’ai brisé de mes propres mains. Le sang dégouline encore tachetant le sol miroitant de ma conscience. Ce combat infini entre qui je suis et qui je veux être. Une cause perdue.

Voilà ce que je suis. Je crois que mon existence même est une erreur. Un calcul de trop. Je disparais alors dans les recoins les plus enfouis de mon tréfonds. J’offre au monde cette version toute parfaite. Tout ce qu’il faut pour cesser d’exister. Qui suis-je ? la réponse ne vient jamais. Cette question retentit, un écho impossible à ignorer. J’hurle pour l’étouffer mais je ne réussis guère. Les larmes m’étranglent et les souvenirs me hantent. Des rêves que j’ai cru morts me revisitent, des mirages troublants plus que tout. Je veux m’en aller. Partir. Ailleurs. Quelque part où personne ne me connait. Quelque part où je peux me débarrasser de cette peau qui m’écœure tellement. Sauvez-moi de ce monstre qui est mon âme même. Ce monstre me tue en douce. Chaque jour un peu plus de poison. Il me tient par la gorge. Ses griffes contre mon cou. Son souffle dans le mien. Je le ressens à chaque respiration. Une personne à part. Honnêtement. La paranoïa est sa carte maitresse. Sa voix si dominante dans mon esprit. Je fais la sourde mais sa voix refuse de lâcher prise. Il me fait peur, éperdument peur. Il se moque de moi. Regardez-le. REGARDEZ-LE. Il rie de ma détresse. Ce désarroi qu’il orchestre d’un sadisme accru. Je frôle une folie dangereuse.

Au bord de la rupture. Je me torture à coups de questions qui refusent de cesser. Je tiens ma tête pour me calmer. Je regarde le sang devenu un flacon. Sur ce flacon, je me vois enfin. Brisée que j’étais. Hantée, perdue, penaude mais étrangement lucide. Ce genre de lucidité qui brule, un arrière-gout amer après chaque effondrement. Une clarté qui me maintient ici malgré tout. Un ange gardien, oserais-je le terme. Méritais-je réellement autant de souffrance ? méritais-je même un peu d’amour ? de la compassion ? Un sentiment qui n’est pas le dégout et la haine envers ma personne. Un dilemme existentiel, cornélien. Des choix impossibles. Une vie insupportable.

Comment apprendre à un cerveau qui a toujours été sensé haïr comment aimer ? pourquoi aimer ? puis-je quitter cette transe, cet état épouvantable dans lequel je vis ? puis-je me libérer des chaines qui me retiennent à la merci du monstre ? Est-ce que je peux ? quelqu’un ? répondez-moi ! encore la réponse refuse de venir. Cette fois…cette fois je comprends que la réponse doit être mienne. Nul autre. Ridicule. Horriblement ridicule. Une ironie qui n’échoue pas à m’émerveiller. Comment l’être qui n’a connu que le silence et l’étouffement peut s’exprimer ? Les mots, cet être a oublié. Son humanité, il a enterré. Comment, après tout ce temps, ose-t-on lui demander une réponse ? Pour la première fois, je me relève. Je ne suis plus recroquevillée même si le monstre me possède. Je discerne avec une perspicacité authentique ce monde morbide qu’est ma conscience. Cette noirceur obsédante n’est pas moi. Ce silence terrifiant n’est pas moi. Ce sang infini n’est pas le mien. Ces pièces éclatées ne sont pas moi.

Je sais la réponse à toutes les questions. Je mérite d’exister, de m’aimer et de guérir. Ce corps est mien. Cette vie est mienne. Dans cet équilibre fragile induit par cette résistance jamais connue, le lieu cesse d’être lugubre. La lumière de la vérité l’éclaire et je comprends enfin. Je ne suis l’esclave de personne, le reflet de personne, l’ombre de personne. Je suis moi. Une personne qui a une existence et une volonté indépendantes. Cette évidence tombe sur moi un salut délivrant. Je me libère ainsi des griffes du monstre qui hurle, chassé par la glorieuse lumière de la victoire. Aujourd’hui, je choisi d’exister, moi, nul autre. Je décide d’être celle que je souhaite. Je décide de faire de qui je suis celle que je veux être.

Ecrit Par: Malek Jarboui  

Share your thoughts

Continue Reading

Made with ❤ at INSAT - Copyrights © 2019, Insat Press