Culture
Aeroday : Un événement pas comme les autres !
Published
9 mois agoon
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L’attente est enfin terminée ! Après une longue pause imposée par la pandémie, l’Aeroday revient en force avec sa douzième édition, marquant une véritable renaissance portée par une vision renouvelée et une ambition redoublée.
Également connu sous le nom de Journée Nationale de l’Aéronautique, cet événement incontournable est organisé chaque année par les étudiants du club Aerobotix de l’INSAT, en collaboration avec l’Association des Techniques de Robotique (ATR) – fondée elle aussi par de jeunes ingénieurs passionnés. Cette journée unique rassemble défis, expositions et conférences autour des domaines fascinants de l’aéronautique et de l’aérospatial.
Depuis son lancement en 2011, l’Aeroday n’a cessé de gagner en notoriété, s’imposant comme un rendez-vous incontournable à l’échelle nationale. Chaque année, il attire les passionnés d’aéronautique venus de toute la Tunisie pour découvrir les dernières avancées technologiques et échanger avec des experts du domaine.
Pour cette édition, l’Aeroday nous invite à un voyage unique à travers notre continent avec un thème aussi inspirant qu’engagé : « Les Yeux Éternels de l’Afrique ». Un choix symbolique qui met en lumière la richesse du patrimoine aéronautique africain et son avenir prometteur.
L’événement a débuté le dimanche 26 janvier, avec le fameux défi d’aéromodélisme ayant lieu exceptionellement cette année à l’INSAT. Un challenge captivant où les participants ont mis leur ingéniosité à l’épreuve en concevant de mini-avions, certains lancés à la main, d’autres guidés à distance. Dans une ambiance à la fois compétitive et exaltante, les participants, concentrés et fébriles, préparaient leurs mini-avions, peaufinant chaque détail avant le grand envol. L’audience, rassemblée autour du terrain, vibrait au rythme des essais et des réussites. Chaque tentative était accompagnée d’encouragements enthousiastes, de cris d’excitation et d’applaudissements chaleureux. chaque envol était bien plus qu’un simple test technique : c’était le reflet d’une passion, d’un rêve porté par le vent. À chaque lancée, un même espoir animait les participants : voir leur création fendre l’air, parcourir la plus grande distance possible.
Le 1er février une semaine après, commencait le Challenge CAO (Conception Assistée par Ordinateur) ou une cinquantaine de participants issus de divers établissements se sont réunis pour un hackathon intense dont l’objectif était de modéliser en 3D un outil aéronautique en seulement 24 heures et décrocher le prix de la meilleure conception. Dans une atmosphère électrique, les équipes ont relevé le défi en s’appuyant sur les formations organisées par l’équipe de l’Aeroday. Entre nuits blanches, cafés à la chaîne et moments de tension, chaque participant a repoussé ses limites, alliant précision et créativité jusqu’à la dernière seconde.
Le matin du 2 février, l’INSAT a ouvert ses portes pour accueillir participants et visiteurs à la Journée Nationale de l’Aéronautique. Dès l’entrée, un spectacle captivant attendait les visiteurs : un hall partagé en deux univers distincts mais complémentaires.
D’un côté, l’exposition aéronautique transportait les passionnés dans le monde de l’aviation. Un espace où se côtoyaient des mini-avions fabriqués par Monsieur Azzouz BACHOUCHE, un expert reconnu en aéronautique et exposant de drones, ainsi que des prototypes de fusées de divers modèles, exposés par l’agence spatiale tunisienne. Pour une expérience encore plus immersive, des simulateurs de vol permettaient aux visiteurs de ressentir les sensations d’un véritable pilote aux commandes d’un avion d’apprentissage. Un rêve devenu réalité pour tous les passionnés du domaine !
De l’autre côté du hall, l’astronomie était à l’honneur. Une exposition riche en découvertes nous faisait voyager à travers l’univers, des plus infimes poussières d’étoiles aux gigantesques galaxies, en passant par les planètes et notre Soleil. Une occasion unique de percer les mystères du cosmos de manière captivante et enrichissante, grâce à un travail acharné des étudiants, qui avaient soigneusement préparé des recherches et des présentations accessibles à tous, enfants comme adultes.
Les plus jeunes n’étaient pas en reste ! Un atelier de fabrication de planeurs leur offrait l’opportunité de concevoir de petits avions lancés à la main et de participer à un défi d’aéromodélisme : faire parcourir la plus grande distance à leur création. Une belle manière d’allier apprentissage et amusement pour les petits génies en herbe.
L’après-midi de l’AeroDay a été marqué par un rendez-vous incontournable dans l’auditorium ou les participants et les visiteurs ont assisté à des conférences passionnantes lors de la cérémonie d’ouverture. Le talentueux Monsieur Azzouz Bachouche a ouvert le bal en montant sur scène pour partager son expertise sur les applications civiles et militaires des drones, captivant l’auditoire par son éloquence et sa maîtrise du sujet. Il a été suivi par Monsieur Anis Guelbi, professeur à l’ESAT, instructeur ATPL à la SFA et l’AFA, ainsi que conseiller de formation en chef au CEMIA. Ce dernier a animé une conférence fascinante sur « La sécurité intégrée : le fail-safe en aéronautique », offrant des perspectives approfondies sur un sujet crucial dans le domaine aéronautique.
Après cette première partie riche en enseignements, une pause artistique a été assurée par le club THEATRO de l’INSAT, apportant une touche de créativité et de divertissement à l’événement. Puis, place à l’action avec le lancement de l’AeroChallenge, un défi technique et ludique où chaque participant devait piloter son drone à travers un parcours d’obstacles inspiré des monuments emblématiques de la Tunisie et de quelques pays africains. L’objectif ? Parcourir le trajet du point de départ au point d’arrivée sans toucher les obstacles. Les spectateurs, captivés, ont suivi chaque vol avec enthousiasme, applaudissant les drones qui franchissaient le parcours avec succès et réagissant avec surprise aux quelques crashs inévitables.
La journée s’est achevée en beauté avec une cérémonie de clôture solennelle et festive. Les gagnants de chaque défi ont été récompensés pour leurs performances, suscitant des moments de joie et de fierté. Les enfants, particulièrement enthousiastes, ont partagé leur bonheur avec leurs familles et professeurs. Enfin, un hommage a été rendu à l’équipe organisatrice, dont le travail acharné a permis la réussite de cet événement mémorable. Une photo de groupe a immortalisé cette équipe dévouée, qui a œuvré jour et nuit pour offrir une expérience inoubliable à tous les participants.
L’AeroDay a ainsi confirmé son statut d’événement phare, mêlant innovation, éducation et convivialité, et laissant présager de belles éditions à venir.
Rédigé par Mariem lakhel
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Culture
الهايكو: من أرض الشّمس المشرقة إلى لغة الضّاد
Published
3 semaines agoon
11 novembre 2025 [simplicity-save-for-later]
بدأ الأمر بقراءةٍ عادية. كنتُ أتنقّل بين صفحات كتاب «ماتسو باشو: أعمال الهايكو الكاملة»، قبل أن أجد نفسي مأخوذًا إلى عالمٍ آخر، حيث تسكن الكلمات في صمتها أكثر مما تُنطق. كانت مقدّمة الكتاب بوابةً إلى عالمٍ شعريٍّ غريبٍ وساحرٍ. عالم يُعيد تعريف الشعر من جديد. لم أكن أتوقّع أنّ قصيدةً من ثلاثة أسطر فقط يمكن أن تحمل هذا القدر من العمق، وأن تجمع في سطورها الصمتَ والدهشة والتأمّل في آنٍ واحد. وهكذا انبثقت فكرة هذا المقال من لحظة دهشةٍ خالصةٍ. ء
نشأ الهايكو في اليابان القديمة، بين المعابد والجبال وضباب الفجر، حين كانت القصيدة مرآةً لحياةٍ متأمّلة في الطبيعة. في بداياته كان يُعرف بـ الهايكاي، شكلٌ من أشكال الشعر الشعبي، يلتقط الحياة اليومية بلمسةٍ ساخرة أحيانًا، ومتصوّفة أحيانًا أخرى. لكنّ التحوّل الحقيقي جاء مع ماتسو باشو، الذي جعل من الهايكو دربًا للرؤية لا للقول. كان باشو يرى الهايكو ككائنٍ حيّ، يتبدّل مع الفصول، ولا يكتمل أبدًا. ما يفعله الشاعر، في نظره، هو أن يمنحه شكلًا جديدًا دون أن يقطع جذره. كان دائما يُعبّر لتلاميذه بأنّ الهايكو كالماء، لا يتجمّد في شكلٍ واحد، و يعلّمهم أن الشعر ليس في الوزن ولا في الصورة، بل في طريقة النظر إلى الأشياء. أن تكتب هايكو يعني أن تنصت للعالم في لحظةٍ نقيّة، حيث تتلاشى المسافة بين العين والشيء المنظور. هكذا صارت قصيدة الهايكو، بتلك المقاطع الثلاثة (5 أصوات -7 أصوات -5 أصوات — والصّوت في اليابانيّة يُعادل المقطعَ الصوتيّ في العربيّة تقريبًا )، تمرينًا على الإصغاء والسكينة، لا على البلاغة. ومع باشو، غادر الهايكو الطرافة إلى الحكمة، والعادة إلى الاكتشاف. ء
وحين تجاوز اليابان، لم يفقد روحه بل اكتسب ألسنةً جديدة. ترجمته اللغات الغربية في القرن العشرين، ففتن شعراء الحداثة في باريس ولندن ونيويورك مثل بول إلوار وريمون كينو، ثمّ دخل الجامعات والمجلات الأدبية بوصفه نموذجًا مكثّفًا للشعر الحديث. ومع العولمة، صار الهايكو يُكتب بالإنجليزية، والفرنسية، والإسبانية، متجاوزًا حاجز اللغة نحو الإحساس الإنساني المشترك. ومع هذا الانتشار، تخلّى الشعراء في اللغات الأخرى عن البنية الصوتية الأصلية (5–7–5) التي يصعب تطبيقها خارج اليابانية، لكنهم حافظوا على روح الهايكو: تلك اللمحة الخاطفة التي تلتقط لحظةً من الزمن أو انفعالًا داخليًّا صافيًا. لم يعد الشكل هو المقياس، بل القدرة على الإصغاء إلى العالم في لحظة صفاء. صار يُكتب في مدنٍ لا تشبه كيوتو، ويصف فصولًا لا تمرّ من هناك. لكنه احتفظ بقدرته على التقاط اللحظة، وعلى جعل الصمت شكلًا من أشكال المعنى. ء
في العالم العربي، وصل هذا الفن متأخرًا، لكنّه وجد أرضًا خصبة في نفوس الشعراء الذين سئموا الضجيج. في الشعر العربي الحديث، نلمح أصداءه عند عزّ الدين المناصرة الذي كتب ومضاتٍ مشبعة بروح الهايكو، وعند نزار قباني في بعض نصوصه الأخيرة التي تمسّ اللحظة دون شرح. كما نجد لدى عبد الكبير الخطيبي تأمّلاتٍ تتقاطع مع فلسفة باشو في النظر إلى الوجود من بين التفاصيل الصغيرة. أما سامح درويش فذهب أبعد في صياغة تجربةٍ عربيةٍ للهايكو، تنبع من الواقع العربي وتظلّ متصلة بجذرها الشرقي. وقد أسهم مترجمون وشعراء عرب في مدّ هذا الجسر الثقافي بين طوكيو وبغداد ودمشق وتونس. أعمال عبد الكريم كاصد، محمد عضيمة، محمد الأسعد، وجمال مصطفى كانت أكثر من ترجمة؛ كانت محاولات لالتقاط النفس الهادئ الذي يتسلّل بين كلمات باشو وبوسون وإيسّا، ونقله إلى العربية دون أن يفقد شفافيته. ء
مع دخول الهايكو إلى لغة الضاد، تغيّر شيء في الطريقة التي نفهم بها الشعر. لم يعد النصّ استعراضًا لغويًا، بل لحظة وعيٍ بالعالم. فقصيدة الهايكو العربي أصبحت مرآةً لعلاقة الشاعر باللحظة، وبالزمن، وبالعزلة، وبما لا يُقال. إنّها تجديدٌ في طريقة رؤية العالم أكثر منها في طريقة الكتابة عنه. وما يثير الإعجاب أنّ الهايكو لم يُلغِ خصوصيّة الشعر العربي، بل حرّرها من ثقل البلاغة، وجعلها أكثر قربًا من نبض الإنسان. فقد كشف للشاعر العربي أنّ الجمال لا يقاس بوفرة الصور ولا بزخرفة البيان، بل بصفاء اللحظة وصدقها. أعاد إليه حسّ الدهشة الأولى أمام الأشياء البسيطة: غصنٍ يلوّح في الريح، ظلٍّ يتقلّص عند المغيب، نظرةٍ عابرة تُوقظ في القلب ذاكرة كاملة. ء
حين انتهيت من قراءة باشو، لم أعد أنظر إلى الوردة كما كنتُ أنظر إليها من قبل. فقد صرتُ أراها قصيدةً كاملة في لحظة تفتّحها، شعرت أنّ القصيدة يمكن أن تُقال في نفسٍ واحد، وأنّ الهايكو ليس مجرّد نوعٍ من الشعر، بل رؤيةٌ للحياة، طريقٌ نحو البساطة، نحو التوقّف عن الركض والعودة إلى الإصغاء.
لقد تجاوز هذا الفنّ اليابان والعربية، ليصبح لغةً كونيّةً للدهشة، تُذكّرنا أنّ الجمال لا يحتاج إلى شرح، بل إلى لحظة صدق. هو الشعر حين يلتقي بالصمت، والوعي حين يلمس اللحظة. ء
ربما لهذا السبب لم يمت الهايكو منذ قرون، بل ازداد حياةً كلّما وُلد شاعرٌ جديدٌ يراه بعينٍ مختلفة. ء
حين يهمسُ الرّيح في بستانٍ قديم
يبتسم باشو في مكانٍ بعيد
ويَكتُبُ شاعرٌ عربيٌّ… هايكو جديد
بقلم: إياد بنسليمان


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