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À vos plumes

Never let me go

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[simplicity-save-for-later]

It’s a warm April night, and the clock is striking four. 

In the break of dawn, I turn the cold doorknob to my mother’s room. 

His exhausted face and his white coat greet me. All he gives me is a silent nod and a bowed head. And I know that soon, it will all be over. 

With hesitant little steps, I go to stand near her bed and I hold the freezing hands of my dying mother. 

This woman, my hero, and the source of all my misery, is now nothing but a motionless lump of flesh. 

This small, familiar home has been our world for as long as I can remember – my mother, myself, and the invisible tether that binds us together, a chain forged out of duty and obligation. 

Our bind was so tight that there could not be one without the other. 

I brush her gray hair away from her face. And I remember my first day of elementary school. That morning, we spent two hours picking the right shoes that matched the right skirt. And we tied my hair so tight that I felt strands tearing away from their roots. 

On my way home, I walked on the muddiest roads and tripped once to fall in a pile of construction debris. At the sight of me, my mother embraced me and wept for her ruined outfit. I snuggled into her and hoped for her to shed tears as many as the hairs that I had lost. 

And that is how I came to be. My mother, the blacksmith… and I, the metal. She melts me under her warmth and I mend to her desire. All I could do was burn her after every bend, hoping that one time she’ll let go of me. And in hopes of melting that chain, I burned myself away. 

“It’s time, we can’t delay it any further…” His icy voice jolts me out of my reverie. And I realize my cheeks are hot and damp with tears. Was I mourning the death of my mother? or my life that she stole from me? Either way, death will soon free us from each other. 

The rustling of the doctor’s coat, the rhythmic beeping of the machine, and the shallow breaths coming out of her open mouth. I can’t stand any of it anymore. I lay my head on her chest, and listen to the last beats of her heart. 

Thump… Thump… Thump….. “Now. Do it… Release us.” 

I fill my lungs, I close my fists, and I brace myself for the end. Suddenly, it happens—The machine shuts down, her eyes widen, a guttural cry pierces the stillness, then her form grows limp. 

Then, silence once again. Yet this time, the silence will go on for eternity. 

I lift my head, looking at anything other than her. And I stand to go. But her ice stone grip doesn’t let go of my hand. My chest tightens and I look around to the doctor. 

“She’s still alive! Do something… she’s gripping me!” I scream at him. “Calm down! Breathe and calm down. She’s dead, look… look! She’s not touching you Miss… just… Come and sit here okay?” 

I try to follow his hand but all I see now is white blurb rotating… slowly, around and around. 

Then….

 

White. White everywhere… I belong everywhere and nowhere. 

And most of all I don’t belong to anyone other than myself. 

In this chilling, desolate portrait of vastness, I am free.

 

Written by: « Siena ».

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À vos plumes

Moi et Moi

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[simplicity-save-for-later]

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Si obscur, le monde si silencieux. Seule dans le vide éternel qu’est mon propre être. J’observe ma vie, qui je suis. Cette identité façonnée autour d’un être qui n’existe point. Je ne suis peut-être pas cette identité. Je ne sais pas vraiment. Une errance éternelle entre les ruelles de mon cerveau. Une brume de confusion qui refuse de se dissiper. Recroquevillée sur moi-même, j’ai peur de même respirer trop fort. Le monstre hait lorsque je perturbe son règne de terreur. Je regarde devant moi les pièces éclatées de ce reflet de moi-même et que j’ai brisé de mes propres mains. Le sang dégouline encore tachetant le sol miroitant de ma conscience. Ce combat infini entre qui je suis et qui je veux être. Une cause perdue.

Voilà ce que je suis. Je crois que mon existence même est une erreur. Un calcul de trop. Je disparais alors dans les recoins les plus enfouis de mon tréfonds. J’offre au monde cette version toute parfaite. Tout ce qu’il faut pour cesser d’exister. Qui suis-je ? la réponse ne vient jamais. Cette question retentit, un écho impossible à ignorer. J’hurle pour l’étouffer mais je ne réussis guère. Les larmes m’étranglent et les souvenirs me hantent. Des rêves que j’ai cru morts me revisitent, des mirages troublants plus que tout. Je veux m’en aller. Partir. Ailleurs. Quelque part où personne ne me connait. Quelque part où je peux me débarrasser de cette peau qui m’écœure tellement. Sauvez-moi de ce monstre qui est mon âme même. Ce monstre me tue en douce. Chaque jour un peu plus de poison. Il me tient par la gorge. Ses griffes contre mon cou. Son souffle dans le mien. Je le ressens à chaque respiration. Une personne à part. Honnêtement. La paranoïa est sa carte maitresse. Sa voix si dominante dans mon esprit. Je fais la sourde mais sa voix refuse de lâcher prise. Il me fait peur, éperdument peur. Il se moque de moi. Regardez-le. REGARDEZ-LE. Il rie de ma détresse. Ce désarroi qu’il orchestre d’un sadisme accru. Je frôle une folie dangereuse.

Au bord de la rupture. Je me torture à coups de questions qui refusent de cesser. Je tiens ma tête pour me calmer. Je regarde le sang devenu un flacon. Sur ce flacon, je me vois enfin. Brisée que j’étais. Hantée, perdue, penaude mais étrangement lucide. Ce genre de lucidité qui brule, un arrière-gout amer après chaque effondrement. Une clarté qui me maintient ici malgré tout. Un ange gardien, oserais-je le terme. Méritais-je réellement autant de souffrance ? méritais-je même un peu d’amour ? de la compassion ? Un sentiment qui n’est pas le dégout et la haine envers ma personne. Un dilemme existentiel, cornélien. Des choix impossibles. Une vie insupportable.

Comment apprendre à un cerveau qui a toujours été sensé haïr comment aimer ? pourquoi aimer ? puis-je quitter cette transe, cet état épouvantable dans lequel je vis ? puis-je me libérer des chaines qui me retiennent à la merci du monstre ? Est-ce que je peux ? quelqu’un ? répondez-moi ! encore la réponse refuse de venir. Cette fois…cette fois je comprends que la réponse doit être mienne. Nul autre. Ridicule. Horriblement ridicule. Une ironie qui n’échoue pas à m’émerveiller. Comment l’être qui n’a connu que le silence et l’étouffement peut s’exprimer ? Les mots, cet être a oublié. Son humanité, il a enterré. Comment, après tout ce temps, ose-t-on lui demander une réponse ? Pour la première fois, je me relève. Je ne suis plus recroquevillée même si le monstre me possède. Je discerne avec une perspicacité authentique ce monde morbide qu’est ma conscience. Cette noirceur obsédante n’est pas moi. Ce silence terrifiant n’est pas moi. Ce sang infini n’est pas le mien. Ces pièces éclatées ne sont pas moi.

Je sais la réponse à toutes les questions. Je mérite d’exister, de m’aimer et de guérir. Ce corps est mien. Cette vie est mienne. Dans cet équilibre fragile induit par cette résistance jamais connue, le lieu cesse d’être lugubre. La lumière de la vérité l’éclaire et je comprends enfin. Je ne suis l’esclave de personne, le reflet de personne, l’ombre de personne. Je suis moi. Une personne qui a une existence et une volonté indépendantes. Cette évidence tombe sur moi un salut délivrant. Je me libère ainsi des griffes du monstre qui hurle, chassé par la glorieuse lumière de la victoire. Aujourd’hui, je choisi d’exister, moi, nul autre. Je décide d’être celle que je souhaite. Je décide de faire de qui je suis celle que je veux être.

Ecrit Par: Malek Jarboui  

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