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À vos plumes

الإنسان خيّر بطبعه

Linda Ghazouani

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لازلت اؤمن و بشدة بأن الإنسان خيّر أصله ، طيّب طبعه ، رؤوف قلبه و رحيمة روحه أمّا ما يحل به لاحقا من ندوبات وما يحيط به من ظلام داكن ليس سوى مأزق رمته به متغيرات الحياة وأحداثها القاسية.
إذ تفقده قسوة الحياة نقاء روحه بل تضع في جسده البائس روحا مكدّرة تعبث بكلّ ما يحيط بها.
يبقى شعور بالألم والحزن من أقسى المشاعر التّي يمر بها الفرد فالروح مكبّلة مغمومة والحياة لا طعم لها ولا لون.لا يجد الإنسان مفرا ممّا يخالجه من ألم إلاّ إطلاق تلك الروح العابثة.
هي محاولة فاشلة للتخلّص من الأفكار المنبوذة والمشاعر السّامة.

لازلت أؤمن بشدة بأن الإنسان خير أصله ، طيّب طبعه ، رؤوف قلبه و رحيمة روحه ، أمّا ما يحل به لاحقا من ندوبات و ما يحيط به من ظلام داكن ليس سوى مأزق رمته به متغيرات الحياة و أحداثها القاسية.

لم يسبق لي قبل ان رأيت طفلا قاسيا ولقد كنت شديدة الملاحظة للأطفال، و مازلت أعتبر الطفل الصورة الأقرب لطبيعة الإنسان، فهي صورة لم يعبث بها المجتمع بعد ولم ألمح في ووجوه هؤلاء سوى النظرات البريئة والخيال الواسع والتساؤلات العديدة والأحلام الكثيرة.
كنت جالسة ذات مرة في إحدى الممرات فإذ بي ألمح طفلا صغيرا تورّدت وجنتاه وعلا محياه إبتسامة عريضة، كان قد فتح ذراعية و أبرز صدره كأنّما هو بصدد إستقبال الحياة ثمّ اتجهت نظراته نحو الأعلى ، أخذ يبعث بيده قبلات عديدة واحدة تلو الأخرى في ذلك الاتجاه، أدرت رأسي فإذ بي ألمح أمّه تطل من عند شرفة عالية ، مشهد ظلّ عالقا في ذاكرتي وأجد نفسي دائما أتساءل عن الأسباب وراء تحول روح جميلة إلى وحش خال من الحياة.

زرت العديد من المدارس و هناك شاركني العديد من التلاميذ أحلامهم وكنت قد لاحظت شغف العديد منهم وأعجبت بأفكارهم وما أسرّني مرة أخرى كان مشهد طفل لم يتجاوز العاشرة من عمره، كان قد حمل في يده رسالة قصيرة ملأتها كلمات الشكر والمحبة لأحد معلميه، جلس وحيدا في احدى اركان المدرسة وأخذ يكرر ما ورد في الرسالة استعدادا منه للافصاح عن مشاعره.
أجد نفسي مرة أخرى اتساءل عن الأسباب وراء تحول روح جميلة إلى وحش خال من الحياة
ربمّا تكون الأسرة التّي فرطت في أبنائها أو قيم المجتمع الواهية الّتي تقتل الاختلاف شيئا فشيئا أو مدارس تحجّرت فيها العقول وتلاشات فيها المعرفة.
لازلت اؤمن و بشدة بأن الإنسان خير أصله ، طيّب طبعه ، رؤوف قلبه و رحيمة روحه ، أمّا ما يحل به لاحقا من ندوبات و ما يحيط به من ظلام داكن ليس سوى مأزق رمته به متغيرات الحياة و أحداثها القاسية.

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Moi et Moi

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Si obscur, le monde si silencieux. Seule dans le vide éternel qu’est mon propre être. J’observe ma vie, qui je suis. Cette identité façonnée autour d’un être qui n’existe point. Je ne suis peut-être pas cette identité. Je ne sais pas vraiment. Une errance éternelle entre les ruelles de mon cerveau. Une brume de confusion qui refuse de se dissiper. Recroquevillée sur moi-même, j’ai peur de même respirer trop fort. Le monstre hait lorsque je perturbe son règne de terreur. Je regarde devant moi les pièces éclatées de ce reflet de moi-même et que j’ai brisé de mes propres mains. Le sang dégouline encore tachetant le sol miroitant de ma conscience. Ce combat infini entre qui je suis et qui je veux être. Une cause perdue.

Voilà ce que je suis. Je crois que mon existence même est une erreur. Un calcul de trop. Je disparais alors dans les recoins les plus enfouis de mon tréfonds. J’offre au monde cette version toute parfaite. Tout ce qu’il faut pour cesser d’exister. Qui suis-je ? la réponse ne vient jamais. Cette question retentit, un écho impossible à ignorer. J’hurle pour l’étouffer mais je ne réussis guère. Les larmes m’étranglent et les souvenirs me hantent. Des rêves que j’ai cru morts me revisitent, des mirages troublants plus que tout. Je veux m’en aller. Partir. Ailleurs. Quelque part où personne ne me connait. Quelque part où je peux me débarrasser de cette peau qui m’écœure tellement. Sauvez-moi de ce monstre qui est mon âme même. Ce monstre me tue en douce. Chaque jour un peu plus de poison. Il me tient par la gorge. Ses griffes contre mon cou. Son souffle dans le mien. Je le ressens à chaque respiration. Une personne à part. Honnêtement. La paranoïa est sa carte maitresse. Sa voix si dominante dans mon esprit. Je fais la sourde mais sa voix refuse de lâcher prise. Il me fait peur, éperdument peur. Il se moque de moi. Regardez-le. REGARDEZ-LE. Il rie de ma détresse. Ce désarroi qu’il orchestre d’un sadisme accru. Je frôle une folie dangereuse.

Au bord de la rupture. Je me torture à coups de questions qui refusent de cesser. Je tiens ma tête pour me calmer. Je regarde le sang devenu un flacon. Sur ce flacon, je me vois enfin. Brisée que j’étais. Hantée, perdue, penaude mais étrangement lucide. Ce genre de lucidité qui brule, un arrière-gout amer après chaque effondrement. Une clarté qui me maintient ici malgré tout. Un ange gardien, oserais-je le terme. Méritais-je réellement autant de souffrance ? méritais-je même un peu d’amour ? de la compassion ? Un sentiment qui n’est pas le dégout et la haine envers ma personne. Un dilemme existentiel, cornélien. Des choix impossibles. Une vie insupportable.

Comment apprendre à un cerveau qui a toujours été sensé haïr comment aimer ? pourquoi aimer ? puis-je quitter cette transe, cet état épouvantable dans lequel je vis ? puis-je me libérer des chaines qui me retiennent à la merci du monstre ? Est-ce que je peux ? quelqu’un ? répondez-moi ! encore la réponse refuse de venir. Cette fois…cette fois je comprends que la réponse doit être mienne. Nul autre. Ridicule. Horriblement ridicule. Une ironie qui n’échoue pas à m’émerveiller. Comment l’être qui n’a connu que le silence et l’étouffement peut s’exprimer ? Les mots, cet être a oublié. Son humanité, il a enterré. Comment, après tout ce temps, ose-t-on lui demander une réponse ? Pour la première fois, je me relève. Je ne suis plus recroquevillée même si le monstre me possède. Je discerne avec une perspicacité authentique ce monde morbide qu’est ma conscience. Cette noirceur obsédante n’est pas moi. Ce silence terrifiant n’est pas moi. Ce sang infini n’est pas le mien. Ces pièces éclatées ne sont pas moi.

Je sais la réponse à toutes les questions. Je mérite d’exister, de m’aimer et de guérir. Ce corps est mien. Cette vie est mienne. Dans cet équilibre fragile induit par cette résistance jamais connue, le lieu cesse d’être lugubre. La lumière de la vérité l’éclaire et je comprends enfin. Je ne suis l’esclave de personne, le reflet de personne, l’ombre de personne. Je suis moi. Une personne qui a une existence et une volonté indépendantes. Cette évidence tombe sur moi un salut délivrant. Je me libère ainsi des griffes du monstre qui hurle, chassé par la glorieuse lumière de la victoire. Aujourd’hui, je choisi d’exister, moi, nul autre. Je décide d’être celle que je souhaite. Je décide de faire de qui je suis celle que je veux être.

Ecrit Par: Malek Jarboui  

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