Société
La guerre des sexes sans censure
Published
5 ans agoon
[simplicity-save-for-later]
Première Partie
Toujours la même rengaine. Je me lève, je lave, je range, je cuisine, je fais ceci je fais cela. Je passe mes journées à lui préparer sa bouffe, à nettoyer ses saletés, à passer en revue tout ce que je dois faire avant qu’il ne revienne. Tout ça, je ne le fais jamais assez bien car je suis une femme et mon rôle est de toujours faire mieux. À l’entente de ses pas, je me rue vers la porte, bien tirée à quatre épingles, pour l’accueillir. Lui, avec toute la classe du monde, me jette le manteau à la figure, accoure vers la table et me lance avec brio mon solfège préféré: « Apporte le dîner, femme ». Ce jour-là, je suis la femme la plus heureuse du monde car je sais que je n’aurai pas le droit aux coups du soir pour avoir mis à manger une minute en retard.
Cette histoire vous paraît insensée, pourtant elle touche plus de personnes que vous ne le pensez.
Vous le savez ça, que dans le monde arabe, entre 40 et 60 % de femmes sont victimes d’harcèlement sexuel dans la rue ? Si les lieux publics n’ont pas empêché les hommes de contrôler leur libido, qu’en est-il des lieux privés ? Et si ce nombre ne concerne que les pays arabes, qu’en est-il du monde entier ?
Vous n’y savez rien. Vous êtes trop occupées à vous marier, ou trop incultes pour qu’on vous force à vous marier.
Au début, ils vous font voir monts et merveilles, vous manipulent avec deux trois mots, vous font connaître des élans de joie, pour finir un jour par vous en faire voir de toutes les couleurs. Et quand ce jour arrivera, je vous le promets, tout s’envolera d’un coup, se dissipera en un nuage de poussière. Il ne vous restera plus que la nostalgie du passé à la vue de quelques photos au fond de votre placard et, bien sûr, les bleus sur votre corps qui vous feront redonder le supplice de votre quotidien.
Vous me direz que les bleus sont le cadet de vos soucis. À quoi bon les cacher si vous êtes déjà englouties par des kilos de vêtements pour ne pas attirer le regard de ces vieux pervers. C’est bien connu dans les pays arabes, plus la belle, privée de toute volupté, ressemble à un vieux sac, plus elle a de chance de sauver sa peau des griffes de ces rôdeurs.
Après avoir déballé tout ce que j’avais sur le cœur, je ne peux achever mon discours qu’avec ces quelques mots qui ne plairont certainement pas à tout le monde mais qui , j’en suis sûre feront le plus grand bien à d’autres.
Voilà ce que j’en dis de vous, les hommes: Y en a marre ! Marre de jouer l’ignorante pour vous aider à remonter dans votre estime et puis, marre de faire abstraction de mes connaissances parce qu’une femme cultivée n’a pas lieu d’exister dans votre foutu monde arabe. Une grande gueule n’est pas bonne à marier. Une divorcée n’est plus bonne à marier. Une maigrichonne n’est pas belle à regarder. Une grosse bouffie ne peut pas être supportée. Décidez-vous bon sang !
Deuxième Partie
Contrairement à Selima, qui n’a pas hésité à étaler ses reproches à la gente masculine, personnellement, je ne m’aventurerai pas sur le terrain glissant qu’est la critique des femmes. Certains diront qu’il anticipe les féministes qui lui colleraient aux basques, moi je vous dis que l’idée de voir mon pénis sacrifié sur une croix ne me séduit guère.
Blague à part, c’est un sujet très sensible à aborder qui nécessite une délicatesse à laquelle je ne peux pas prétendre. Cependant, je m’attaquerai quand même à un fléau, sinon que ferais-je ici ?
Roulement de tambour : je parlerai d’un phénomène bien connu, le troisième sexe !
Une personne de troisième sexe est toute personne, homme ou femme, pensant que l’homme a la charge du travail et que la femme est la bonne à tout faire, que de ce fait chacun préserverait le déroulement naturel (qu’on confond souvent avec traditionnel) des choses.
Je pourrais très bien comprendre qu’on a pas tous grandi dans les mêmes circonstances, qu’on a pas reçu la même éducation ou qu’on a pas été inculqué des mêmes principes. Mais toute personne dotée d’une logique aussi minime soit-elle est capable de réfléchir et de peser le pour et le contre. Alors expliquez-moi, par quelle logique, une personne accepterait de servir de lave-vaisselle ou de machine à laver ? Aucune, je vous garantis, c’est tout simplement la limite d’esprit du troisième sexe..
Je parle bien évidemment des femmes qui choisissent ce mode de vie et qui proclament qu’une femme ne devrait en aucun cas avoir le même statut qu’un homme.
L’autre jour, une vidéo des plus choquantes figurait dans les suggestions glorifiantes de Facebook. Le contenu : Une femme – très probablement une personnalité publique – proclamait haut et fort vouloir être “en dessous” de son mari et même être frappée par celui-ci.
À en croire qu’elle se prenait pour une chamelle, la pauvre, au fond on peut la comprendre. L’animatrice, qui fut choquée pour un bref moment par les propos de la chamelle, a éclaté de rire. Ce qui est grave en soit, c’est qu’elle n’a même pas pris la peine d’expliquer à l’énergumène en face d’elle la gravité de ses idées. Vous pouvez appelez ça professionnalisme journalistique ou que sais-je, moi j’appelle ça de la pure connerie tunisienne.
Cette vidéo n’est malheureusement pas unique dans son genre, avec de la bonne volonté et les bons mots clés, je vous garantis d’en trouver des centaines de plus graves si ce n’est des milliers.
Alors pour l’amour de Dieux, arrêtez.
Arrêtez de pensez que la femme est inférieure.
Arrêtez de pensez que monsieur ou madame je ne sais-qui a son mot à dire sur le sujet.
Arrêtez de donner l’occasion aux influenceurs de se prononcer sur le sujet.
Il faut se rappeler que les moutons — qui regardent toujours nos émissions télévisées à deux balles — n’attendent que ça pour sombrer encore plus dans l’ignorance.
Écrit par Selima Zghal & Skander Soltane.
Articles similaires
You may like
Société
ڨابس: مدينة تُجرّ بعنفٍ نحو الفناء
Published
2 mois agoon
30 septembre 2025 [simplicity-save-for-later]
ڨابس: مدينة تُجرّ بعنفٍ نحو الفناء
في الجنوب الشرقي من تراب تونس الخضراء، مدينةٌ حُبست في سجن رماديّ قاتم قاتل، ينهشها السمّ منذ أكثر من نصف قرن. ڨابس، التي كانت يومًا واحة بحرية تستريح في طيف من النعيم، معجزة طبيعيّة بين الصحراء والبحر، تحوّلت إلى سجن مفتوح.
كلّ موجة تضرب شاطئ « شطّ السلام » لم تعد تأتي محمّلة برائحة البحر، بل بغصّة الفوسفوجيبس، ذلك الطين السامّ الذي يُسكب منذ أكثر من نصف قرن في حضن المتوسط. أكثر من خمسين عامًا والمدينة محاصرة بالدخان والرماد. أكثر من خمسين عامًا والمصانع تنفث في الهواء سمومها، وتغمر في الماء رفات البحر، حتى صار الشاطئ مقبرة للأحياء قبل أن يكون موطنًا للأسماك.
هكذا يعيش الناس في « غنّوش »: بين بحرٍ ميت وهواءٍ سامّ، بين وعودٍ سياسية لا تنتهي وواقعٍ يُنذر بالموت.
مقبرة مكشوفة وسماء بلا هواء: قلب المدينة ينبض بالاختناق
يقبع « المجمع الكيميائي التونسي » في منطقة حيويّة على السّاحل الرّابط بين مدينة ڨابس ومدينة غنّوش، على ضفاف شاطئ سيدي عبد السّلام أو كما يعرف عند « القوابسيّة » ب »شاطئ السّلام » الذي، ولسخرية القدر، صار معقلًا للحرب ضدّ الحياة بشتّى أنواعها. السموم تراكمت، الطحالب اختنقت، الشعاب تلاشت، والأسماك التي كانت مصدر رزق آلاف العائلات اختفت.
وفقًا لدراسة أُنجزت في مارس 2018 من قبل الاتحاد الأوروبي، يتسبّب المجمع الكيميائي التونسي في 95% من التلوث الجوي بالمدينة. ومن جهتها، صنّفت منظمة الأمم المتحدة (البرنامج الأممي للبيئة) ولاية ڨابس كأحد « البؤر الساخنة للتلوث » في منطقة البحر الأبيض المتوسط. الدراسات العلمية تؤكد وجود معادن ثقيلة وإشعاعات طبيعية في النفايات الصناعية، لكن السلطات تواصل دفن رأسها في الرمال. العلم يضع أرقامه الدقيقة، لكن عيون أهل ڨابس كانت الشاهد الأول: البحر الذي كان معيلهم صار غريبًا عنهم، أسود اللون، مالح الدخان.
صياد يُدعَى صلاح الوردي يقول إنّ قاربه لم يعد يعرف من أين يبدأ رحلته البحرية: لا سمك، لا غداء، لا ربح.
اليوم، حين يقف أحد أبناء ڨابس على الشاطئ، لا يرى زرقةً تنعش الرّوح بل سوادًا كثيفًا قاتمًا، ولا يسمع هدير البحر بل أنينًا متقطّعًا. ذلك المكان الذي كان يُسمّى « شطّ السلام » صار شاهدًا على جريمة جماعية ارتُكبت ببطءٍ وبتواطؤ رسمي.
لم يتوقف الأمر عند البحر، فالمصانع الجاثمة على الساحل جعلت من الهواء نفسه عدوًّا. النّاظر إلى السّماء لا يرى زرقتها، فبينه وبين الطبيعة حجاب، غشاء أصفر من الإفرازات الكيميائية، وسحب من الغازات تحمل في هبّاتها وباءات وأمراض مزمنة.
تقارير طبية متفرقة وشهادات الأهالي تتحدث عن أعداد متزايدة من حالات الربو والسرطان والحساسية التنفسية، خاصة بين الأطفال. تدهور المياه والتربة والطبقات الجوفية وتهديد التنوع البيولوجي… كثيرة هي الأوجاع التي يندّد بها الأهالي.
يقولون إنهم يعيشون موتًا بطيئًا. بعضهم يُقسم أن المرض صار ضيف كل بيت، وأنّ الحزن صار خبزهم اليومي. أما العمّال في مصانع « المجمّع الكيميائي التونسي » فهم شهود وضحايا في آن واحد: يعملون بين أبخرة خانقة، ويعودون إلى بيوتهم محمّلين بما يكفي من السموم ليتقاسمها أطفالهم.
في شهادات من تقارير تعود إلى جانفي 2019، تحدّث أهالي المنطقة بألم بعد أن واجهوا موجة من الاختناق إثر تصاعد دخان برتقاليّ كثيف من إحدى مداخن المجمع الكيميائي:
«داخل المصنع، لا أرى زميلي إذا كان يبعد مترًا واحدًا، الدخان كثيف، يُقحمنا فيه بلا رحمة، تُغلقُ الأبواب لكنها لا تمنع السموم»، يتذكّر عامل يُدعَى هشام، من موظفي المجمع الكيميائي التونسي، أيامًا لا تُنسى من الاختناق المستمر.
«لقد تركتُ منزلي خوفًا على صحّة أولادي. حتى بعد الانتقال، الرائحة تدخل من الفتحات، من الشرفات، تلتصق بالجلد والملابس، لا مأوى من هذا الدخان»، تقول فاطمة، قاطنة في أحياء بجوار المصنع. «نحن أشبه بالأموات الأحياء بسبب التلوث، يكفي أن تنظر إلى حالة وجوهنا.»
في ليلة الثلاثاء 9 سبتمبر 2025، أكثر من ثلاثين شخصًا في غنّوش نقلوا إلى المركز الصحي القريب وهم مختنقون، أطفال وكبار. الغازات انبعثت فجأة من المنطقة الصناعية، اختلطت مع الليل فابتلّت الديار بالهلع والصمت.
تكرّر المشهد مساء الأربعاء 10 سبتمبر، حيث تعرّض ستة آخرون من السكّان للاختناق واضطرّوا لتلقّي الإسعافات. الأدهى والأمرّ أن مثل هذه الحوادث ليست بالغريبة، خاصّة على سكّان « غنّوش » وأجوارها.
تحرّك المجتمع المدني في ضلّ غياب الإجراءات
أمام هذا الوضع، قرّر أهالي ڨابس، وخصوصًا فئة الشباب، الوقوف في وجه هذا العملاق الصناعي. فمنذ ما يقارب عشر سنوات، ينظّم حراك « أوقفوا التلوث – Stop Pollution » إلى جانب حركات مدنية أخرى مسيرات واحتجاجات بشكل منتظم، يجتمع فيها في كل مرة مئات المواطنين.
في وجه هذه الكارثة، لا يعلو صوت المسؤولين إلا بوعدٍ جديد مؤجّل. منذ عقود، يتكرر الخطاب ذاته: وعود بترحيل المصانع بعيدًا عن الساحل، أو بإنشاء محطات للمعالجة. لكن البحر ما يزال يستقبل نفاياته كل يوم، والسماء ما تزال محروقة بالغازات. السلطات تصف النشاط بأنه ضرورة وطنية، الصناعة جزء من اقتصاد الدولة، والعمال جزءٌ من البقاء الاقتصادي. وبعض الجهات الرّسمية تقول إنّ الدراسات التي أجرتها وزارة الصحة لا تربط بشكل قطعي بين التلوث و الأمراض كالسرطان.
أي معنى للتنمية حين يكون ثمنها موت الناس؟ أي فخر بالاقتصاد الوطني إذا كان يُبنى على رفات الأطفال؟ صمت المسؤولين لم يعد تقاعسًا عابرًا، بل صار شراكة صريحة في الجريمة.
في 29 جوان 2017، أقرّ مجلس وزاري قرارًا بات من المفترض أن يُنفَّذ فورًا: وقف تفريغ الفوسفوجيبس في البحر، غلق الوحدات الأكثر تلويثًا في « المجمّع الكيميائي التونسي »، ومحاربة كل أشكال التلوث الناتجة عن النشاط الصناعي. لكن القرار بقي بلا أثر على الأرض. المحاكمات والمطالبات بإنفاذه تكدّست، ولجان التحقيق توقّفت منذ سنوات، والجهات المختصة تبدّل الوعود لكنها لا تنزل إلى التنفيذ.
الأسوأ أنّ من يرفع صوته من المجتمع المدني يواجه أحيانًا بالمحاكمات والضغط، وكأنّ المطالبة بالحياة صارت جريمة، وكأنّ المطالبة بالهواء النظيف ليس حقا مشروعا.
هكذا تتشكل لنا الصورة كاملة: الأكسجين الذي يُبقي اقتصادًا عليلًا على قيد الحياة، يُسحب قسرًا من صدور آلاف المواطنين القاطنين في محيط « مجمّع الموت »، كما فضّلوا تسميته. وحين تصرخ المدينة طلبًا للحياة وتُقابل بالصمت، فإنّ الجريمة لم تعد مجرد تلوث صناعي، بل تقاعس يمسّ حق المواطن في البقاء.
ڨابس… جرح الوطن المفتوح
أطفالٌ يتدرّسون وسط الرائحة والغاز، أمّ تنتظر بحسرة خبر وفاة ابنها، مزارع يخسر أرضه بسبب الملوحة والمواد السامة التي تغمر التربة، صياد لا يجد سمكة ليطعم عائلته، عطشٌ للهواء النظيف لا يُجد له دواء.
كلّ هذه المعاناة لا تُحرّك المسؤولين بما يكفي. طالبت منظمات مدنية وأهالي محليون بإغلاق هذه الوحدات فورًا أو نقلها بعيدًا، لكنها تلقت وعدًا جديدًا بتنفيذ تدريجي « بحلول عام 2030 » لمشروع « مدينة صناعية متكاملة ». الرئيس نفسه أمر في مارس 2025: إيجاد حل دائم للفوسفوجيبس، تنظيف الاستراتيجية، استخدام مياه معالجة بدل مياه صالحة للشرب في عمليات الغسل، لكن لا دلائل ميدانية بأنّ التغيير حدث بشكل فعلي حتى الآن.
ما يحدث في ڨابس ليس شأنًا محليًا، بل عجزًا وطنيًّا. هذه المدينة التي كان يمكن أن تكون رئة تونس البحرية تحوّلت إلى مختبر مفتوح للتلوث والإهمال. تعيش بين الرؤية المشرقة لحق الحياة وبين الظلام العملي للتقاعس.
التاريخ سيكتب أنّ البحر قُتل هنا عمدًا، وأنّ الناس تُركوا يواجهون المرض بصمت، وأنّ المسؤولين صمتوا، أو ساهموا، أو تواطؤوا بالصمت.


Share your thoughts