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التربية الجنسية بين المساندة و التنديد

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أعلن السيد وزير التربية حاتم بن سالم ،منذ مارس الماضي، عن عزمه إضافة مادة التربية الجنسية في برامج التعليم الابتدائي و ذلك على خلفية نتائج البحث الميداني الذي قامت به مصالح الوزارة، و الذي كشف عن 87 شبهة تحرش جنسي بالتلاميذ. جاء ذلك بعد فاجعة صفاقس، التي شهدت تعرض 20 تلميذا و تلميذة للاعتداء الجنسي من قبل معلم.

و يهدف هذا القرار، الذي سيتم تفعيله ابتداء من شهر جانفي المقبل و حسب البرنامج الذي سنته وزارة التربية و التعليم، إلى تعزيز قدرة الطفل على حماية نفسه و تهيئته للتغيرات الجسدية و الوقاية من العنف الجنسي، و ذلك في سبيل التوعية و الحد من ظاهرة التحرش.
لكن هذا الاجراء لقي ردود فعل انقسمت بين مساند و معارض، فهل سيكون أثر هذه المادة ايجابيا أم انها ستكون وسيلة للانحطاط الاخلاقي عند الاطفال كما يراها البعض؟

تعتبر منظمة الأمم المتحدة للتربية و العلم و الثقافة UNESCO أن التربية الجنسية تلعب دورا هاما في تحضير الأطفال، اذ تهدف الى جعلهم يمتلكون المعارف و القيم التي تمكنهم من إتخاذ خيارات مسؤولة في حياتهم الجنسية و الاجتماعية، لحمايتهم من التحرش الجنسي من جهة و الوقاية من الأمراض المعدية من جهة أخرى، حيث نجد هذه المادة في برامج التعليم الابتدائي في العديد من الدول المتقدمة كألمانيا و بريطانيا.

و نظرا لتفشي آفة الاعتداءات الجنسية على الأطفال و أمام تواتر أحداث التحرش الجنسي في تونس، يعد اللجوء الى المبادرات الجذرية التوعوية الحل الأنسب لهذه الكوارث. اذ تغيب ثقافة و وعي الطفل بخطورة التحرش الجنسي، الذي قد يتسبب له في اضطرابات نفسية ترافقه طوال حياته و فشلا اجتماعياً لا هرب منه، خاصة انه في غالب الأحيان لا علم للوالدين بحالة التحرش بطفلهما لانعدام درايته و فهمه لما حصل له.

و كبادرة هامة منها، و بالتعاون مع المعهد العربي لحقوق الانسان و منظمة الأمم المتحدة للسكان بتونس و الجمعية التونسية للصحة الانجالبية، تشرع وزارة التربية و التعليم في ادماج التربية الجنسية في محاور التعليم الابتدائي بـ 13 دائرة محلية للتلاميذ الذين تتراوح أعمارهم بين 5 و 15 سنة، لتعد البادرة الأولى عربيا. و يهدف هذا الحل الى تدريب الطفل على حماية نفسه توعيته بأن جسده ملكه وحده.

لكن هذه البادرة الوزارية لقيت رفضا كبيرا من المجتمع، اذ لجأ البعض الى التنديد و السخرية منها و ذلك لبساطة في التفكير و سطحية في التحليل و تشبث بالعادات و التقاليد. في حين شجع البعض هذه البادرة، و من ثم اعتبروا ان برنامجها لايتناسب مع سن الأطفال و خصوصية المجتمع التونسي. و في هذا الخصوص ردت وزارة التربية على هذه الإنتقادات مصرحة من خلال الناطق الرسمي باسمها السيد محمد الحاج طيب يوم الخميس 26 ديسمبر 2019، أن الوثائق التي تم تداولها على شبكة الانترنت مفبركة و اعتبر انها لا تتماشى مع خصوصية المجتمع التونسي، مضيفا أن  » اللجان المختصة تستند في عملها الى معايير بيداغوجية متأصلة في منظومة القيم المجتمعية التونسية « ، كما سيتم عرضها على مختصين في المجالات البيداغوجية و الطبية و النفسية و الاجتماعية لمناقشتها حسب قوله.

إن العقوبات و القوانين التي تجرّم التحرش بالطفل و التي تحميه غير كافية، إذ ينبغي تسليط الضوء على الحلول الجذرية التي تعادلها أهمية، بما فيها التوعية الجنسية للطفل. و يبقى السؤال الأهم: هل ستوفق اللجان المختصة في الوزارة في كتابة برنامج متلائمٍ مع البيداغوجيا و مراعٍ  لطبيعة المجتمع ؟

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Si obscur, le monde si silencieux. Seule dans le vide éternel qu’est mon propre être. J’observe ma vie, qui je suis. Cette identité façonnée autour d’un être qui n’existe point. Je ne suis peut-être pas cette identité. Je ne sais pas vraiment. Une errance éternelle entre les ruelles de mon cerveau. Une brume de confusion qui refuse de se dissiper. Recroquevillée sur moi-même, j’ai peur de même respirer trop fort. Le monstre hait lorsque je perturbe son règne de terreur. Je regarde devant moi les pièces éclatées de ce reflet de moi-même et que j’ai brisé de mes propres mains. Le sang dégouline encore tachetant le sol miroitant de ma conscience. Ce combat infini entre qui je suis et qui je veux être. Une cause perdue.

Voilà ce que je suis. Je crois que mon existence même est une erreur. Un calcul de trop. Je disparais alors dans les recoins les plus enfouis de mon tréfonds. J’offre au monde cette version toute parfaite. Tout ce qu’il faut pour cesser d’exister. Qui suis-je ? la réponse ne vient jamais. Cette question retentit, un écho impossible à ignorer. J’hurle pour l’étouffer mais je ne réussis guère. Les larmes m’étranglent et les souvenirs me hantent. Des rêves que j’ai cru morts me revisitent, des mirages troublants plus que tout. Je veux m’en aller. Partir. Ailleurs. Quelque part où personne ne me connait. Quelque part où je peux me débarrasser de cette peau qui m’écœure tellement. Sauvez-moi de ce monstre qui est mon âme même. Ce monstre me tue en douce. Chaque jour un peu plus de poison. Il me tient par la gorge. Ses griffes contre mon cou. Son souffle dans le mien. Je le ressens à chaque respiration. Une personne à part. Honnêtement. La paranoïa est sa carte maitresse. Sa voix si dominante dans mon esprit. Je fais la sourde mais sa voix refuse de lâcher prise. Il me fait peur, éperdument peur. Il se moque de moi. Regardez-le. REGARDEZ-LE. Il rie de ma détresse. Ce désarroi qu’il orchestre d’un sadisme accru. Je frôle une folie dangereuse.

Au bord de la rupture. Je me torture à coups de questions qui refusent de cesser. Je tiens ma tête pour me calmer. Je regarde le sang devenu un flacon. Sur ce flacon, je me vois enfin. Brisée que j’étais. Hantée, perdue, penaude mais étrangement lucide. Ce genre de lucidité qui brule, un arrière-gout amer après chaque effondrement. Une clarté qui me maintient ici malgré tout. Un ange gardien, oserais-je le terme. Méritais-je réellement autant de souffrance ? méritais-je même un peu d’amour ? de la compassion ? Un sentiment qui n’est pas le dégout et la haine envers ma personne. Un dilemme existentiel, cornélien. Des choix impossibles. Une vie insupportable.

Comment apprendre à un cerveau qui a toujours été sensé haïr comment aimer ? pourquoi aimer ? puis-je quitter cette transe, cet état épouvantable dans lequel je vis ? puis-je me libérer des chaines qui me retiennent à la merci du monstre ? Est-ce que je peux ? quelqu’un ? répondez-moi ! encore la réponse refuse de venir. Cette fois…cette fois je comprends que la réponse doit être mienne. Nul autre. Ridicule. Horriblement ridicule. Une ironie qui n’échoue pas à m’émerveiller. Comment l’être qui n’a connu que le silence et l’étouffement peut s’exprimer ? Les mots, cet être a oublié. Son humanité, il a enterré. Comment, après tout ce temps, ose-t-on lui demander une réponse ? Pour la première fois, je me relève. Je ne suis plus recroquevillée même si le monstre me possède. Je discerne avec une perspicacité authentique ce monde morbide qu’est ma conscience. Cette noirceur obsédante n’est pas moi. Ce silence terrifiant n’est pas moi. Ce sang infini n’est pas le mien. Ces pièces éclatées ne sont pas moi.

Je sais la réponse à toutes les questions. Je mérite d’exister, de m’aimer et de guérir. Ce corps est mien. Cette vie est mienne. Dans cet équilibre fragile induit par cette résistance jamais connue, le lieu cesse d’être lugubre. La lumière de la vérité l’éclaire et je comprends enfin. Je ne suis l’esclave de personne, le reflet de personne, l’ombre de personne. Je suis moi. Une personne qui a une existence et une volonté indépendantes. Cette évidence tombe sur moi un salut délivrant. Je me libère ainsi des griffes du monstre qui hurle, chassé par la glorieuse lumière de la victoire. Aujourd’hui, je choisi d’exister, moi, nul autre. Je décide d’être celle que je souhaite. Je décide de faire de qui je suis celle que je veux être.

Ecrit Par: Malek Jarboui  

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