Notice: Undefined variable: post in /home/insatprecm/www/wp-content/themes/insatpress2019/amp-single.php on line 12

Notice: Trying to get property of non-object in /home/insatprecm/www/wp-content/themes/insatpress2019/amp-single.php on line 12
Review | Joker – Insat Press

Review

Review | Joker

Published

on


Notice: Undefined variable: post in /home/insatprecm/www/wp-content/themes/insatpress2019/amp-single.php on line 116

Notice: Trying to get property of non-object in /home/insatprecm/www/wp-content/themes/insatpress2019/amp-single.php on line 116

Notice: Undefined variable: post in /home/insatprecm/www/wp-content/themes/insatpress2019/amp-single.php on line 117

Notice: Trying to get property of non-object in /home/insatprecm/www/wp-content/themes/insatpress2019/amp-single.php on line 117

Lauréat du Lion d’or à la Mostra de Venise en 2019, Joker a déchaîné les passions cinéphiles du monde entier avant même de sortir en salle.
Dans l’histoire des personnages de DC Comics transposés au cinéma, Joker est une sorte de révolution. Non seulement un superhéros n’y tient plus le haut de l’affiche mais le réalisme brutal y prend le pas sur les amorces du fantastique.

Ceux qui ne jurent que par l’histoire des comics risquent d’être déçus, ceux qui n’aiment pas les films de super-héros seront ravis.

Collé à l’asphalte, Joker plonge le spectateur dans l’univers vicié de Gotham City qui ressemble comme deux gouttes d’eau à New York à la fin des années 1970; jonché de détritus et infesté de rats. Un univers où la pauvreté se voit à chaque coin des rues et l’aide sociale se réduit comme peau de chagrin.
Joaquin Phoenix, qui a lancé sa carrière avec Gladiator en 2000, interprète dans Joker Arthur Fleck, un homme pauvre et malade de Gotham City.
Méprisé de tous, humoriste raté, obligé de travailler comme homme-sandwich et victime des agressions incessables dans la rue alors qu’il est déguisé en clown. S’en suit une escalade fatidique vers la folie et la vengeance qui conduit Arthur Fleck à devenir l’un des personnages les plus emblématiques et reconnus dans la culture populaire : le Joker.

Arthur Fleck ressemble très peu au Joker des comics. L’absence de Batman y est pour beaucoup car sans antagoniste à affronter, Arthur Fleck doit s’affirmer seul pour affronter ses démons intérieurs.
D’une maigreur inquiétante, volontairement , parfois lourdement, mise en scène à grands renforts de plans qui s’attardent sur son corps très maigre, Joaquin s’approprie avec maestria ce personnage culte et donne tout : son corps, son âme et le reste (du sang, des larmes). Le genre d’interprétation qui marque à jamais une carrière. Il est à la fois triste, pathétique et dérangeant avec ses fous rires, à glacer le sang, tout en apportant une autre dimension au « Joker ».

Dans ce rôle énorme, Joaquin Phoenix fait des étincelles.
Le Parisien souligne “une mise en scène étonnante et une performance ahurissante de Joaquin Phoenix”. Et Le Monde dit de Todd Phillips qu’il filme “une version sociopoétique du personnage, incarné magistralement par Joaquin Phoenix”.
Joaquin Phoenix interprète la lutte contre le mal, les démons intérieurs.
Cette géhenne fait ravage en lui et petit à petit, prend le dessus jusqu’à atteindre une apogée sans retour.
L’on assiste à une tragédie émouvante qui laisse, une fois terminée, place à un sentiment mitigé. On est passé par un maestrium d’émotions : de la tristesse à la compassion puis de la compassion à la compréhension.

Joker est un film extrêmement puissant, viscéralement contemporain. Puissant dans l’immense prestation de Joaquin Phoenix toute la complexité du drame qu’il met en scène. 2 heures semblent longues parfois ennuyantes mais les dernières 30min sont bluffantes sur tous les plans.

Pour finir Joker soulève une multitude de questions. Ce qui peut être parfois la preuve qu’on a eu affaire à un grand film, libre à l’interprétation. Mais là, les questions s’accumulent parce que la moralité du film est impossible à saisir.

Naît-on tueur ? Peut-on avoir de la pitié pour un assassin qui a été martyrisé ? Est-ce
la faute de « la société » si un homme profondément perturbé devient un meurtrier ?
Pourquoi faire de Joker un martyr ?

A vous de le dire.

 

Ecrit par Nihed Nouri.

Made with ❤ at INSAT - Copyrights © 2019, Insat Press