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À vos plumes

Strong for the first time đŸ’Ș

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Now you are strong, strong  for the first time, strong for yourself and for your future.

Stronger than ever with a strong personality.

Now you are confident, you are the strongest, you are the leader, you are the legend, you are the change. 

Nobody can hurt you, nobody can break your heart, nobody can make you sad.

You are strong for the first time and for the rest of your life .

You are the best, you are the greatest. 

You are happy now, you have a new life so be the smartest and don’t let anyone bother you. 

Don’t let anyone make you sad,

Because it’s your own life.

You deserve to live it the way you like,

You deserve to be the happiest person alive. 

You are beautiful, you are the prettiest girl, you are the smartest, you are the change,

The change to have a good future, 

To develop your personality, 

To make your parents proud of you.

Just be you, be kind, love yourself.

Accept your mistakes because nobody is perfect. 

Just forget the past, concentrate on your futur and try to be a good person.

Share the love, share hope, be peaceful ❀❀

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I love journalisme, i like reading and writing ❀

À vos plumes

Moi et Moi

insatpress

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Si obscur, le monde si silencieux. Seule dans le vide Ă©ternel qu’est mon propre ĂȘtre. J’observe ma vie, qui je suis. Cette identitĂ© façonnĂ©e autour d’un ĂȘtre qui n’existe point. Je ne suis peut-ĂȘtre pas cette identitĂ©. Je ne sais pas vraiment. Une errance Ă©ternelle entre les ruelles de mon cerveau. Une brume de confusion qui refuse de se dissiper. RecroquevillĂ©e sur moi-mĂȘme, j’ai peur de mĂȘme respirer trop fort. Le monstre hait lorsque je perturbe son rĂšgne de terreur. Je regarde devant moi les piĂšces Ă©clatĂ©es de ce reflet de moi-mĂȘme et que j’ai brisĂ© de mes propres mains. Le sang dĂ©gouline encore tachetant le sol miroitant de ma conscience. Ce combat infini entre qui je suis et qui je veux ĂȘtre. Une cause perdue.

VoilĂ  ce que je suis. Je crois que mon existence mĂȘme est une erreur. Un calcul de trop. Je disparais alors dans les recoins les plus enfouis de mon trĂ©fonds. J’offre au monde cette version toute parfaite. Tout ce qu’il faut pour cesser d’exister. Qui suis-je ? la rĂ©ponse ne vient jamais. Cette question retentit, un Ă©cho impossible Ă  ignorer. J’hurle pour l’étouffer mais je ne rĂ©ussis guĂšre. Les larmes m’étranglent et les souvenirs me hantent. Des rĂȘves que j’ai cru morts me revisitent, des mirages troublants plus que tout. Je veux m’en aller. Partir. Ailleurs. Quelque part oĂč personne ne me connait. Quelque part oĂč je peux me dĂ©barrasser de cette peau qui m’écƓure tellement. Sauvez-moi de ce monstre qui est mon Ăąme mĂȘme. Ce monstre me tue en douce. Chaque jour un peu plus de poison. Il me tient par la gorge. Ses griffes contre mon cou. Son souffle dans le mien. Je le ressens Ă  chaque respiration. Une personne Ă  part. HonnĂȘtement. La paranoĂŻa est sa carte maitresse. Sa voix si dominante dans mon esprit. Je fais la sourde mais sa voix refuse de lĂącher prise. Il me fait peur, Ă©perdument peur. Il se moque de moi. Regardez-le. REGARDEZ-LE. Il rie de ma dĂ©tresse. Ce dĂ©sarroi qu’il orchestre d’un sadisme accru. Je frĂŽle une folie dangereuse.

Au bord de la rupture. Je me torture Ă  coups de questions qui refusent de cesser. Je tiens ma tĂȘte pour me calmer. Je regarde le sang devenu un flacon. Sur ce flacon, je me vois enfin. BrisĂ©e que j’étais. HantĂ©e, perdue, penaude mais Ă©trangement lucide. Ce genre de luciditĂ© qui brule, un arriĂšre-gout amer aprĂšs chaque effondrement. Une clartĂ© qui me maintient ici malgrĂ© tout. Un ange gardien, oserais-je le terme. MĂ©ritais-je rĂ©ellement autant de souffrance ? mĂ©ritais-je mĂȘme un peu d’amour ? de la compassion ? Un sentiment qui n’est pas le dĂ©gout et la haine envers ma personne. Un dilemme existentiel, cornĂ©lien. Des choix impossibles. Une vie insupportable.

Comment apprendre Ă  un cerveau qui a toujours Ă©tĂ© sensĂ© haĂŻr comment aimer ? pourquoi aimer ? puis-je quitter cette transe, cet Ă©tat Ă©pouvantable dans lequel je vis ? puis-je me libĂ©rer des chaines qui me retiennent Ă  la merci du monstre ? Est-ce que je peux ? quelqu’un ? rĂ©pondez-moi ! encore la rĂ©ponse refuse de venir. Cette fois
cette fois je comprends que la rĂ©ponse doit ĂȘtre mienne. Nul autre. Ridicule. Horriblement ridicule. Une ironie qui n’échoue pas Ă  m’émerveiller. Comment l’ĂȘtre qui n’a connu que le silence et l’étouffement peut s’exprimer ? Les mots, cet ĂȘtre a oubliĂ©. Son humanitĂ©, il a enterrĂ©. Comment, aprĂšs tout ce temps, ose-t-on lui demander une rĂ©ponse ? Pour la premiĂšre fois, je me relĂšve. Je ne suis plus recroquevillĂ©e mĂȘme si le monstre me possĂšde. Je discerne avec une perspicacitĂ© authentique ce monde morbide qu’est ma conscience. Cette noirceur obsĂ©dante n’est pas moi. Ce silence terrifiant n’est pas moi. Ce sang infini n’est pas le mien. Ces piĂšces Ă©clatĂ©es ne sont pas moi.

Je sais la rĂ©ponse Ă  toutes les questions. Je mĂ©rite d’exister, de m’aimer et de guĂ©rir. Ce corps est mien. Cette vie est mienne. Dans cet Ă©quilibre fragile induit par cette rĂ©sistance jamais connue, le lieu cesse d’ĂȘtre lugubre. La lumiĂšre de la vĂ©ritĂ© l’éclaire et je comprends enfin. Je ne suis l’esclave de personne, le reflet de personne, l’ombre de personne. Je suis moi. Une personne qui a une existence et une volontĂ© indĂ©pendantes. Cette Ă©vidence tombe sur moi un salut dĂ©livrant. Je me libĂšre ainsi des griffes du monstre qui hurle, chassĂ© par la glorieuse lumiĂšre de la victoire. Aujourd’hui, je choisi d’exister, moi, nul autre. Je dĂ©cide d’ĂȘtre celle que je souhaite. Je dĂ©cide de faire de qui je suis celle que je veux ĂȘtre.

Ecrit Par: Malek Jarboui  

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