Ektebli
Le rêve
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6 ans agoon
[simplicity-save-for-later]Le rêve correspond à un idéal et l’idéal comme l’ont toujours affirmé les poètes reste inaccessible.
Lorsque l’on est jeune, on est vigoureux, pleins de vie, de force et d’énergie, mais on n’a pas d’argent. Faute de moyens financiers, nos rêves se dissuadent et sombrent dans l’apathie. Ce monde est fondé sur des ambivalences insignifiantes vraiment !
Les rêves sont en lutte avec un monde où il faut se consacrer aux études, tout donner pour avoir un travail, jouir d’un statut social prestigieux, se marier et construire une famille.
Ce monde matérialiste nous impose l’abandon de nos idéaux, on est essoufflé de courir derrière les biens et les apparences. Le rêve, avec tout ce qu’il a de sublime, se dissout lorsque le faste et la fortune sont devenus les nouveaux fétiches.
Les rêveurs sont devenus une minorité, la frustration ne cesse de rôder autour de leurs songes et la réalité ne cesse de les décevoir.
Lorsqu’on ne vient pas à bout d’un rêve, ce dernier se tourne en une source de tristesse et de malaise ; voilà sa facette douloureuse et impitoyable : un idéal inassouvi qui ronge nos âmes avides de bonheur et qui tord nos cœurs voulant se baigner dans des paradis oniriques.
Somme toute, les rêveurs sont des créatures idéalistes, ils éprouvent ainsi du désenchantement parce qu’ils se sentent toujours à l’écart de leurs idéaux qui se déferlent sur le monstrueux rocher de la réalité.
Écrit par : 1er gagnant à Ektebli en français « Sami Dridi »
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Published
5 ans agoon
1 juin 2019 [simplicity-save-for-later]Je replonge, cette voix provocatrice et irritante qui hantait mon existence est revenue s’immiscer dans le peu de sérénité et de béatitude que j’arrivais à tirer de mes longues journées d’errance et de perdition « qu’est ce qui t’arrive? Tu disais toi-même que tu méprisais ces moments de quiétude et de lucidité, me voilà revenu, et plus je m’enfonce plus je traîne avec moi tes rêves inachevés et ta triste joie d’enfant solitaire. T’ai-je manqué? Pourquoi est-ce que tu pleures? Tu me fais pitié à vrai dire, je t’ai vu te noyer dans ta petite bulle de monotonie quotidienne, et pour ne rien te cacher j’y ai presque cru, mais nous savons tout les deux que ce monde bien joyeux éclaté au grand jour par des réseaux sociaux qui ne font que bouffer ce semblant d’intimité auquel tu veux croire n’est pas fait pour la sombre personne que tu es, le masque retombe encore une fois, tu n’es pas celui que tu pensais être, et tu ne seras sans doute jamais celui qu’ils veulent que tu sois. Ils? qui ça? tu veux vraiment le savoir où est ce que c’est ta phobie de l’inconnu qui prend le dessus? Ils sont partout, ils veulent que tu réussisses tes études pour te voir accrocher un papier qu’on appellera diplôme sans lequel tu ne pourra pas avancer un pas de plus dans le cercle social, ils veulent te faire rentrer dans leur ligne tracée de zombie qui se suivent à la quête d’une pseudo stabilité déguisée en une foie aveugle dédiée à l’ami imaginaire de tout le monde, un compte en banque, un prêt immobilier, et quelques dettes sans lesquels tu ne pourras pas te payer le joli petit foyer qu’ils veulent que tu te construises. Aller laisse toi faire, laisse-moi te guider vers ce coin de ta chambre où tu iras pleurer les quelques larmes qui te restent à offrir à cette triste existence. »
J’inhalais la fumée de ma cigarette comme si ça allait être la dernière à brûler mes entrailles, je la regardais s’embraser pour mes pensées aussi noires que le fond de mon regard, décortiquant chaque millimètre de mon vécu.
Je ressentais une douleur jaillissant du bas de mon ventre et grimpant jusqu’aux plus petits recoins de mes neurones avachis par le destin. J’agonisais en silence assis au rebord de ma fenêtre, n’ayant qu’une éternelle perdition nocturne pour unique compagnon et mon autre moi dont la voix ne cesse de raisonner dans l’étroit espace de ma boîte crânienne. J’arrivais à percevoir ma douleur, vêtue d’une lumière noire elle transperçait ma chair et rangeait mes os, comme si l’heure du jugement dernier n’avait sonné que pour ma triste personne.
Je tremblais devant le monstre démoniaque venu prendre possession de mon cœur étouffé d’amertume et de chagrin.
La fin approche… je veux me laisser aller, qu’on me laisse aller. A quoi bon se battre contre sois même? Je suis mon propre fardeau, je renais de mon propre sang, ce même sang qui s’est écoulé gracieusement de mes veines, soupirant d’avoir quitté mon corps, sanctuaire des tristes batailles sans fin, sans triste perdant ni même une triste victoire en vain.
Eternel combat funeste, Arès fils de Zeus et d’Héra, venu prendre refuge dans ma quiétude spirituelle, ramena avec lui ses temps de guerres et de carnage, éternel conflit céleste ; Thanatos est venu abattre le peu de Dionysos qu’hébergeait encore mon âme presque éteinte.
Mes yeux assombris par mes pensées me crachaient leurs larmes à bout portant, tel de l’acide venu s’étaler sur mon visage.
Je ressentais l’impact qu’avait mon regard fade sur chaque créature ayant eu le malheur de croiser mon chemin, je semais l’amertume partout où j’allais, aucune joie ni allégresse ne pouvait triompher face à l’obscure lassitude qui m’envahissait.
Mon cœur ensanglanté luttait encore pour sa survie, et moi je laissais mon âme suivre le courant ravageur de ses pensées démoniaques.
Un léger regard vers ma gauche et me voilà en face de moi-même : « Miroir mon beau miroir puisse-tu croupir au fin fond de l’enfer… toi qui te déambule avec ta certitude jurant à toi-même de ne montrer la vérité et rien que la vérité. »
Me voilà le visage aplatit, sans les quelques heures de sommeil que dame Morphée, la putain capricieuse des dieux, m’a ôtée, et te voilà, miroir me regardant l’air envoûté, joyeux de mettre à nue le triste visage qui s’accolait à ma boîte crânienne.
« Miroir mon beau miroir, puisse les cieux te recouvrir d’or, et que ton visage ne soit outre qu’une belle aurore boréale, je m’agenouille devant ta divinité te suppliant de mentir à mes neurones, parce qu’à une vérité ténue et plate, je préfère un mensonge exaltant. Dessine avec tes fines lamelles un doux sourire sur mes lèvres tombantes, ou égorge-moi que je ne ressente plus rien. »
Debout face au vide laissé par le courant torrentiel de mes pensées, des questions sans réponses probables s’offraient au peu de raison qui me restait.
Avais-je mal agit? Suis-je le diable? Ces peines, ces douleurs, en suis-je l’auteur?
Serai-je mon propre meurtrier? Dieu m’accorda le privilège d’être maître de mon existence, alors pourquoi ne pas en être le dramaturge?
Toutes ces questions, ces incertitudes, ces blâmes traversent mes pensées et s’y plantent telle des balles de plomb, pas pour me finir, ni me torturer, mais pour assoupir la terrible envie du bon Dieu, se trouvant incapable face à ma mise à mort, cherche à m’en faire le seul et unique auteur.
Résister fut mon choix, je me mourrai certes, mais d’abord j’irais noyer mon âme dans son étendue perdition de tabac et d’ivresse.
Mes pas lents et alourdis par mes peines me guidèrent vers un coin, celui des âmes damnées de Baudelaire et des cœurs trucidés de Damien, un coin où la fée verte de l’absinthe et son diable bleu, brillaient de loin à la lueur d’un joyau, guidant mes yeux perdus dans leur propre noirceur, vers l’immaculé et le divin de l’ivresse, cette sorte de savoir qu’on acquière, et qu’on déclare haut et fort à la foule, assoiffée de proses et de poésie, aux amours, dans des lettres embaumées d’effluve et de parfum et à la mort dans des flacons de cyanure, ce délicieux poison qui tracera ma mort et brisera mes armures.
Me voilà assis, la chaise grinçait, hurlant le poids de mes peines, pleurant le temps qui a fait d’elle le support de mes longues années de perdition, de damnation, des années ou ma seule envie de vivre résidait en ma mort. Dédaigné par la société et incapable face à la bêtise humaine j’atterris dans ce bar, sur cette chaise… Pauvre chaise!
Accoudé au comptoir, mon verre, sensé m’enivrer moi, me regardait d’un air mélancolique, s’enivrant lui même des larmes que je versais. Mes yeux un peu fanés roupillaient dans la salle, dans l’espoir de trouver un acolyte qui aurait l’élégance de m’accompagner dans mon dernier voyage, mon dernier séjour parmi les morts ma dernière escale au cimetière, un condisciple qui aurait la patience d’écouter mon cœur cracher ses idées folles et ses pensées un peu froissées.
Elle était juste là; assise au fond de la salle, avachie sur son verre, aussi meurtrie que moi, dévorée et malmenée par la cruauté humaine.
« Va, réuni le peu de courage qui te reste, et erre vers elle, parle lui de tes remords, confie-lui tes douleurs les plus tranchantes, offre-lui un verre de détresse et une cigarette de désarroi. Elle te regardera, elle t’écoutera, elle te bercera de mots légers mais découpants, t’ancrera du regard, cherchant dans tes yeux la lueur qui éveillera sa passion. Et sur un éclat d’ardeur, partagez vos souffrances, épousez vos rêves. Enivrez vous de vin, existez de poésies et mourrez d’Amour. »
Je m’avançais vers elle guidé par je ne sais quelle envie de me meurtrir ; étouffé par ses lèvres et égorgé par ses griffes, ou peut-être… Amoureux d’elle.
Aimant la mort je semble fou, mais cette mort-là, ne pouvait qu’être vie. « Vis la, fonce ne recule point, aime-la, transe, déguste son venin ».
Je m’assis près d’elle, la chaise pleurait toujours l’immensité de mon fardeau, elle aussi pleurait de supplice, de tourments, d’amants à la con; elle me pleurait moi, m’implorant un verre de vin, et moi, moi qui me détestait moi, je l’aimais elle qui cherchait à m’aimer moi.
Elle ne parlait pas, et pourtant milles mots et textes virent lumière dans son regard.
Je ne parlais pas non plus, car mon cœur, vieil ami des océans, préférait naviguer sans voiles ni horizons sur les mers désertées de ses larmes, se vidant de son sang, ce cœur où périssaient mes tristes pensées, sans triste partage ni triste conflit, sans voir le jour ni même la triste nuit.
Et par une nuit d’automne moins monotone que moi, le temps passait vite me souriant de loin, emportant avec lui ma bien aimée « silence”, qui le monde à ses bras, pour quelques instants infinis, dans l’infini de son âme, fut amour et aisance. Je naquis à nouveau, d’ivresse, de ma dame…
Blackout total. Je me réveille dans un lit qui n’est pas le mien, la chambre non plus d’ailleurs, la décoration est beaucoup trop joyeuse à mon goût. Ça bouge près de moi on dirait une femme, ce n’est pas celle que j’ai rencontré au bar, qui est ce alors ? Il est encore 4 heures du matin et on est jeudi, il manquait deux jours à mon calendrier, qu’ai-je bien pu en faire?
Une ombre vient s’étaler sur le mûr en face, c’est la voix, maudite soit-elle : « tu ne te souviens donc de rien einh? » Le plus frustrant c’est qu’elle clôturait chacune de ses questions avec un rire démoniaque qui a fini par trouver refuge dans mes pensées, je l’entends même quand elle n’est pas là.
Elle s’est mise à hurler dans ma tête, prenant un ton aussi enragé qu’enrageant « bouge toi ! sors de ce lit! prends cette lame que tu caches précieusement dans ton portefeuille et ouvre-toi les veines! tu me remercieras pour ça un autre jour, sale vaurien »
Sans trop réfléchir la lame traversait déjà ma peau comme l’aurait fait un violoniste valsant avec son archet au rythme symphonique de la cinquième de Beethoven. Dit comme ça, cela ne vous paraîtra ni beau ni même poétique, pour moi, c’est Baudelaire, son cynisme et son infinie beauté. Toute cette endorphine qui envahit mon système nerveux, et qui prend place aux recoins les plus enfouis de mon subconscient effaçant cette voix, son ombre et l’illusion de n’être qu’un esclave à sa merci.
Le temps fut suspendu pour quelques heures. Je savais parfaitement comment dérégler la sainte Horloge de dieu, l’existence toute entière s’égarait dans la beauté du néant que je soulevais dans l’univers.
Perdition totale, élégante euphorie, tout semblait aller en travers du temps, cette machine de guerre qui avale à petit feu le peu d’enchantement et de béatitude qu’on pouvait inextricablement se procurer, ce plaisir d’être et ne pas être, une évasion des cieux et de l’existence.
Kairos dieu des temps et des occasions opportunes, tremblait à l’idée de me voir défier sa grâce et son pouvoir.
Mes veines entrouvertes au monde réel, mon sang qui glisse gracieusement sur ma peau, retour à la réalité, moche ou élégante soit-elle je suis désormais prêt à m’y faire.
Cinq heure du matin, ce soir encore j’ai tué Morphée ; Lors d’un combat insatiable face aux démons qui rangeaient mon esprit, je me devais de ne pas succomber au désir charnel du sommeil.
Je ressentais encore la douleur couler au plus profond de mes veines, transperçant d’amertume chaque recoin de mes organes. L’air que j’inhalais à perte d’âme étouffait ma respiration maladive, enterrant mon cœur dans une éternelle sphère de frustration.
Je fus seul témoin de cette liaison dangereuse, ce triste bonheur momentané, mais aussi l’ultime coupable de la scène. Cœur brisé, ciels en larmes et terres brûlés, tel fut mon bonheur, semblable à un crime de guerre, Digne d’un Hitler ou d’une bombe à retardement.
Autour de moi, le monde se perd dans une avalanche de vécu dérisoire, survie insignifiante et d’amour stérile.
Beau matin, aux belles lueurs d’espoir, et triste réveil aux tristes baises d’un soir.
Baiser aride, souhaits morbides, cœur alternant vide et pensées cupides je me voyais déjà quitter la belle inconnue avec qui je viens de passer la nuit.
Autour de moi, le monde ne vivant que d’illusion, de rêves à bon marché et de cœurs trucidés à tors par Cupidon.
Martyre de ces temps perdus, ma tête, aiguisée aux lames pénétrantes de la pendule pendue à la gare où j’attendais le train pour rentrer chez moi, labourait le peu de fragments de mémoire qui ne pouvaient la tromper.
Au train je perçois les sourires de ces âmes vendues au diable pour une jouissance futile et frêle, au temps où l’on aliène à chaque merde son emballage, à chaque idiot son village et à chaque mendiant une mort pour héritage.
Je ne suis pas fou, non pas encore. Je reprends mes esprits.
Quelques éclats de mémoire me reviennent, ce fameux soir où j’ai rencontré dame ivresse, j’avais quitté le bar seul, elle m’avait laissé un bout de papier sur lequel il y avait écrit une date et un lieu.
Je fouille mes poches, le voilà, le petit bout de feuille dégageait une odeur assez agréable : « Chez toi, jeudi, huit heure du matin ».
J’y suis, la porte était entrouverte laissant s’échapper une lumière suave, assez pour éblouir le démon nocturne qui résidait en moi mais pas assez pour me décourager.
Ma curiosité bat son comble, je m’avance délicatement vers la porte tremblotant et épeuré d’être encore une fois victime de mes hallucinations sordides.
J’entre, dame Ivresse était juste là assise sur le rebord de la fenêtre. Le verre de vin qu’elle tenait à la main, épousait parfaitement la forme de ses doigts, c’était comme si elle se liait d’amour avec lui.
Le rouge à lèvre qui embrassait ses lèvres était aussi intense et vrai que son regard venu finement se poser sur le mien.
Toujours aucun mot mais pourtant le tonnerre grondait d’un air mélodieux à chaque regard silencieux qu’on s’échangeait, le soleil fanait à chaque bouffée d’air que nous respirions, laissant place aux astres des sept cieux, et de ces sept cieux ils n’en restaient que deux, un pour son sourire et bien loin pour le bon dieu.
Un claquement de doigt suivi par une musique douce.
Emportée par la niaiserie humaine je la voyais danser, somptueusement telle une reine, danser à faire ramollir mes peines et faire rêver les suicidaires qui avant elle se tranchaient les veines. Puis d’un regard sec et malheureux, m’emporta avec elle dans la danse des miséreux me fait faire le tour de son cœur qui m’est encore toujours mystérieux et m’emmena là où reposent ses rêves amoureux.
Je respirais le vide à la santé de nos sourdes paroles, à ses yeux émaillés, brillant à la splendeur d’un girasol, n’ayant que mes larmes pour étouffer chagrin et des baiser sanguinaires au gout de venin.
Je pourrai bien lui chanter mon amour, chanter son nom à me rendre sourd, lui jouer l’ivresse de mon cœur à faire saouler les anges, et qu’ils meurent.
Je l’abriterai bien dans mes yeux si elle m’en laisse l’honneur l’honneur d’aimer son être aimer l’amour et que j’en meure. Je lui dessinerai du bout du doit en plein ciel, l’ampleur de mon amour, mon ardeur vénielle.
Je dégusterai bien ses lèvres tel du vin, qu’on sent qu’on aime puis qu’on trinque au bord du ravin, je l’immolerai d’amour, ce satané cyanure, ce délicieux poison qu’on déclare sur les mûrs.
A la regarder je pourrai bien l’aimer, la vénérer et en faire ma destinée, je m’inclinerai devant son âme désespérée et je prêterai serment à l’amour… À l’éternité…
J’habiterai son cœur tel un enfant dédaigné, tel un Rebelle qui dans sa peau ne pouvait rester .Un enfant méprisé qui s’étant opposé
à une vie qu’il aimait mais qui elle le méprisait, un enfant débouté ne sachant où aller, atterrit dans son cœur, cœur des libertés sanctuaire des révoltés, révolte des âmes damnées, condamnées d’avoir aimer une vie qui elle ne pouvait nous aimer.
Tel un coucher de soleil je voyais notre danse partir vers l’au de là et dame ivresse prit enfin la parole « Bonjour bel homme, ivre l’autre soir vous aviez meilleure bonne mine, qu’a donc fait le bon dieu pour vous contrarier cette fois? »
« Malheureusement je ne peux pas en dire autant de vous, vous êtes ravissante, encore plus que dans mes souvenirs, mais permettez moi de poser une question, que voulait dire le petit mot que j’ai retrouvé dans ma poche »
« Ce sera à toi d’en définir le sens mon cher »
« Vous jouez sur mes points faibles, je nourris mon âme de mystère et de réticence, je vous suis »
« Livrez-vous à moi, et n’ayez crainte, tout ce qui sortira de votre bouche mourra dans la mienne »
Sans savoir pourquoi je me voyais obéir à cette dame, sans soupçons ni méfiances. Je me suis avancé vers elle, d’un pat légèrement amoché, je voulais la serrer dans mes bras, et dans un lapse de temps une voix ogre est venue s’immiscer dans notre silence torrentiel, criant « Police! que personne ne bouge »
Quelques centimètres me séparaient encore de dame ivresse. Mon cerveau troublé et brouillé par le vacarme s’est éteint pour un court instant, et je me voyais passer en travers du corps de madame, qui ô ciel n’était que pure illusion, c’était le reflet de ma personne sur la fenêtre et puis ce fut le néant, l’obscurité totale.
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