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À vos plumes

رسالة دون عنوان … رسالتي

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[simplicity-save-for-later]

إلى السيد رئيس الجمهورية
إلى السيد الوزير
إلى السيد النائب
إلى السيد المدير
إلى السيد المسؤول
إلى السيد صاحب النفوذ
إليكم أني أخاطبكم و لازات أستخدم  » السيادة  » ياسادة لا إحترام ولا تقدير بل أخاطبكم بمثل معاملاتكم الشكلية،
لازات أتساؤل أ أخاطب عقولكم أو قلوبكم
أ أخاطب وجدانكم أو ضميركم أو وطنيتكم
لا عفوا أنسيت أنها منعدمة و مضمحلة عليّا إذن أن أخاطب إنتهازكم ، نفاقكم ،
إستغلالكم أو الأرجح أن أخاطب كراسيكم ، إمتيازاتكم ، سياراتكم ، مكاتبكم لعلّى هذه التفهات ترتقي لمستوى الحوار أكثر منكم سيدي …
إنّي أخاطبكم ، لكنني لا أنتظر لا إجابة ولا إستجابة لا دعم و لا إستعطاف لقد قطعت مع الإنتظار والتوقع منكم ماهو أفضل
إني أخاطبكم إستغلال لأخاطب شبابي لأخاطبكم أنتم أمثالي …
إني منكم ، صاحبة الواحدة و العشرون سنة ، إني تلك الشابة التي حلمت ، طمحت فاجتهدت فتعبت ثم تلقت اللكمات سقطت ، حاولت فنهضت ، ضربت فقاومت ، أسكتوها فصاحت ، إستهزؤا فتحدّت …
عذرا سأفرط اليوم بقول أنا و أنا ،
إني أكره الإنية لكني اليوم أتكلّم عني و عنكم …
إني أخاطبكم أنتم أيها الشباب إلى كل من حلم بواقعا لامعا ، إلى من آمن بقدرتنا على تغيير هذه الحقيقة مهما كانت سوداء إلى من نهض كل صباح مقتنعا أنه سيغير سيحسن و سيجعل من هذا الوطن أرضا قامت لا بأموال أو ثروات إنما بأمل و طموح شبابها ،
إني منكم أمّنت بهذه الإفكار ،
جعلتها سبب وجودي ،
كبر إيماني بها كلما إقتربت أكثر منكم و تعرفت عليكم …
أبهرتني قداراتكم ،
أحببت إصراركم،
عشقت لهفتكم و مقاوماتكم …
لكنني اليوم أخاطبكم و دموعي لازات لم تكف لقد أفقدوني ذلك الأمل
لقد أظلموا لمعة عيوني و هياجاني و لهفتي لقد قتلوا ذلك الحلم
لن أنسى قط لحظة خروجي من ذلك المكتب
لن أنسى عيون أمي الممتلئة بالدموع
لن أنسى إرتباكم أيها السادة خوفكم و هزلكم
لن أنسى صوتي المرتعش الذي إرتفع في الأرجاء لن أنسى كلماتي لكم سيدي لإذكرك لقد قلت : هنيئا لكم لقد قتلتوا طموحي و حلمي فهنيئا لكم …
لكن إنتظروا لقد أخطئت بعض الشيئ، مهما كانت خيبة أملي عميقة
فأنا وقفت ،
نظرت فتمعنت
وجدت دموع أمي ؛
خيبة أمل إخواتي ،
لهفة أحباتي و أصديقائي ..
فلأخاطبكم و أقول لقد جعلتم من خيبة أملكم أمل جديدا
لقد جعلتم من إهتمامكم نبض جديدا لقد جعلتم من حبكم حب جديدا
لذلك لن أسامح من أبكاكم ، أو قهركم لن أسامح …
و قسما بحبي لكم و لهذا الوطن لأقتلع النجاح من عيونكم أيها السادة طال الزمان أو قصر…
شبابي أملي فيكم و بكم إني أمر و أمضي …
بقلم شابة تونسية أفقدوها الأمل يوما لكن مازال أمامها عمر بأطوله
بقلم الياسمين الذي لايزال يزين حدائقكم و فضائتكم ، الياسمين الذي ستفوح رائحته و سيحافظ على بياضه على مر الفصول بحرارتها و بردها و رياحها و أمطارها …

بقلم ياسمين بالحاج حسين

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À vos plumes

Moi et Moi

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[simplicity-save-for-later]

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Si obscur, le monde si silencieux. Seule dans le vide éternel qu’est mon propre être. J’observe ma vie, qui je suis. Cette identité façonnée autour d’un être qui n’existe point. Je ne suis peut-être pas cette identité. Je ne sais pas vraiment. Une errance éternelle entre les ruelles de mon cerveau. Une brume de confusion qui refuse de se dissiper. Recroquevillée sur moi-même, j’ai peur de même respirer trop fort. Le monstre hait lorsque je perturbe son règne de terreur. Je regarde devant moi les pièces éclatées de ce reflet de moi-même et que j’ai brisé de mes propres mains. Le sang dégouline encore tachetant le sol miroitant de ma conscience. Ce combat infini entre qui je suis et qui je veux être. Une cause perdue.

Voilà ce que je suis. Je crois que mon existence même est une erreur. Un calcul de trop. Je disparais alors dans les recoins les plus enfouis de mon tréfonds. J’offre au monde cette version toute parfaite. Tout ce qu’il faut pour cesser d’exister. Qui suis-je ? la réponse ne vient jamais. Cette question retentit, un écho impossible à ignorer. J’hurle pour l’étouffer mais je ne réussis guère. Les larmes m’étranglent et les souvenirs me hantent. Des rêves que j’ai cru morts me revisitent, des mirages troublants plus que tout. Je veux m’en aller. Partir. Ailleurs. Quelque part où personne ne me connait. Quelque part où je peux me débarrasser de cette peau qui m’écœure tellement. Sauvez-moi de ce monstre qui est mon âme même. Ce monstre me tue en douce. Chaque jour un peu plus de poison. Il me tient par la gorge. Ses griffes contre mon cou. Son souffle dans le mien. Je le ressens à chaque respiration. Une personne à part. Honnêtement. La paranoïa est sa carte maitresse. Sa voix si dominante dans mon esprit. Je fais la sourde mais sa voix refuse de lâcher prise. Il me fait peur, éperdument peur. Il se moque de moi. Regardez-le. REGARDEZ-LE. Il rie de ma détresse. Ce désarroi qu’il orchestre d’un sadisme accru. Je frôle une folie dangereuse.

Au bord de la rupture. Je me torture à coups de questions qui refusent de cesser. Je tiens ma tête pour me calmer. Je regarde le sang devenu un flacon. Sur ce flacon, je me vois enfin. Brisée que j’étais. Hantée, perdue, penaude mais étrangement lucide. Ce genre de lucidité qui brule, un arrière-gout amer après chaque effondrement. Une clarté qui me maintient ici malgré tout. Un ange gardien, oserais-je le terme. Méritais-je réellement autant de souffrance ? méritais-je même un peu d’amour ? de la compassion ? Un sentiment qui n’est pas le dégout et la haine envers ma personne. Un dilemme existentiel, cornélien. Des choix impossibles. Une vie insupportable.

Comment apprendre à un cerveau qui a toujours été sensé haïr comment aimer ? pourquoi aimer ? puis-je quitter cette transe, cet état épouvantable dans lequel je vis ? puis-je me libérer des chaines qui me retiennent à la merci du monstre ? Est-ce que je peux ? quelqu’un ? répondez-moi ! encore la réponse refuse de venir. Cette fois…cette fois je comprends que la réponse doit être mienne. Nul autre. Ridicule. Horriblement ridicule. Une ironie qui n’échoue pas à m’émerveiller. Comment l’être qui n’a connu que le silence et l’étouffement peut s’exprimer ? Les mots, cet être a oublié. Son humanité, il a enterré. Comment, après tout ce temps, ose-t-on lui demander une réponse ? Pour la première fois, je me relève. Je ne suis plus recroquevillée même si le monstre me possède. Je discerne avec une perspicacité authentique ce monde morbide qu’est ma conscience. Cette noirceur obsédante n’est pas moi. Ce silence terrifiant n’est pas moi. Ce sang infini n’est pas le mien. Ces pièces éclatées ne sont pas moi.

Je sais la réponse à toutes les questions. Je mérite d’exister, de m’aimer et de guérir. Ce corps est mien. Cette vie est mienne. Dans cet équilibre fragile induit par cette résistance jamais connue, le lieu cesse d’être lugubre. La lumière de la vérité l’éclaire et je comprends enfin. Je ne suis l’esclave de personne, le reflet de personne, l’ombre de personne. Je suis moi. Une personne qui a une existence et une volonté indépendantes. Cette évidence tombe sur moi un salut délivrant. Je me libère ainsi des griffes du monstre qui hurle, chassé par la glorieuse lumière de la victoire. Aujourd’hui, je choisi d’exister, moi, nul autre. Je décide d’être celle que je souhaite. Je décide de faire de qui je suis celle que je veux être.

Ecrit Par: Malek Jarboui  

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