Connect with us

À vos plumes

Dreamception, part 2

Avatar

Published

on

[simplicity-save-for-later]

It’s pitch black again. Déjà vu. I close my eyes and steady my breathing like I did the first time and slowly open my eyes to find myself on stage, an electric guitar in hand and a microphone right in front of me. Another crowd’s cheering. I know this stage. It’s in my university’s hall. Am I in Cine-radio’s jam session. COOL! I tried to get a spot on the roster but I couldn’t find bandmates before. I squint trying to figure out their faces. Holy Moly… They’re faceless. I look behind. Even my bandmates are faceless. This is creepy. What am I supposed to do? What’s the test here?

This feels familiar somehow. I’ve always wanted to be in a band. Well, I was in a band before and yes I was the band’s vocalist but I’ve never played an instrument, let alone an electric guitar. I remember that I’ve always wanted to be the center of attention, on stage, heart-shaped eyes fixated on my flawless performance. I’ve always day-dreamed about earning the appreciation of my entourage, the compliments of others, and the spotlight. I can’t count how many times my reverie led me to envisage myself in cool, rock clothes playing magnificent solos of Motorhead or DGM and having a compelling voice. Right now, I might be an okay dancer but my voice still sucks.

So, what am I supposed to do? what’s the test?

  • « This is just a bonus scene from your brain. Kind of like in video games. »
  • « Right, I forgot that I’m a prick and you’re a prick. Ergo, my brain HAS TO BE a prick. »
  • « Compliments won’t get you out of the test buddy. Keep on bellyaching. »

He makes a good point. I should orient my complaining into figuring out what my brain’s trying to make me do, ask of me or tell me.

Fast forward the pitch blackness and bla bla bla.

I’m back at my university again but I’m outside the hall, where I-events held their sports event last year. I’ll be damned, it’s the same setup. Tables gathered together forming some sort of a stage and I’m on top of them. Does that mean I’m the instructor?

About time! This is actually one of my biggest dreams. I’ve worked so hard for this moment as small as it may seem to others. Whereas, it’s Mount-Everest big for me.

  • « Cool it, buddy, it’s yet another projection of your subconscious mind. Apparently, your subconscious is fighting the conscious bits of your brain that are hosting your test. »
  • « Couldn’t you let me rejoice in my delusional glory moment for a little longer? Jeez, you’re such a party pooper! »
  • « There’s no point in rejoicing in fantasy. Wallow in real-life success and not in a pompous illusion. »
  • « Whatever man! I don’t often feel successful and you’re trying to rob this moment from me? Why are you even here? It’s not like you’re helping me with clues or hints or whatever. Just leave me alone. »
  • « You are blind. If you really want to wake up again, you’d better get it together. I’m out. »

To hell with him. All that he’d done so far is patronize me and condescend to me as if I were a child. He’s me for God’s sake. How can I feel superior to myself? My head aches just thinking about it.

It’s not like I’m reaching milestones on a daily basis. I’ve got multiple objectives, different goals, and dreams. They take time to achieve. I’m making progress but it’s slow as a snail. Maybe it’s because I’m working on all of them at the same time. Maybe if I focus on one or two I’ll be able to grasp success sooner.

NO!

If I direct my full attention to one or two objectives, I’ll lose sight of the others. I’ve got to keep the same strategy because, as laggard as my advancement is, the minuscule stride exists.

Share your thoughts

À vos plumes

Moi et Moi

insatpress

Published

on

[simplicity-save-for-later]

By

Si obscur, le monde si silencieux. Seule dans le vide éternel qu’est mon propre être. J’observe ma vie, qui je suis. Cette identité façonnée autour d’un être qui n’existe point. Je ne suis peut-être pas cette identité. Je ne sais pas vraiment. Une errance éternelle entre les ruelles de mon cerveau. Une brume de confusion qui refuse de se dissiper. Recroquevillée sur moi-même, j’ai peur de même respirer trop fort. Le monstre hait lorsque je perturbe son règne de terreur. Je regarde devant moi les pièces éclatées de ce reflet de moi-même et que j’ai brisé de mes propres mains. Le sang dégouline encore tachetant le sol miroitant de ma conscience. Ce combat infini entre qui je suis et qui je veux être. Une cause perdue.

Voilà ce que je suis. Je crois que mon existence même est une erreur. Un calcul de trop. Je disparais alors dans les recoins les plus enfouis de mon tréfonds. J’offre au monde cette version toute parfaite. Tout ce qu’il faut pour cesser d’exister. Qui suis-je ? la réponse ne vient jamais. Cette question retentit, un écho impossible à ignorer. J’hurle pour l’étouffer mais je ne réussis guère. Les larmes m’étranglent et les souvenirs me hantent. Des rêves que j’ai cru morts me revisitent, des mirages troublants plus que tout. Je veux m’en aller. Partir. Ailleurs. Quelque part où personne ne me connait. Quelque part où je peux me débarrasser de cette peau qui m’écœure tellement. Sauvez-moi de ce monstre qui est mon âme même. Ce monstre me tue en douce. Chaque jour un peu plus de poison. Il me tient par la gorge. Ses griffes contre mon cou. Son souffle dans le mien. Je le ressens à chaque respiration. Une personne à part. Honnêtement. La paranoïa est sa carte maitresse. Sa voix si dominante dans mon esprit. Je fais la sourde mais sa voix refuse de lâcher prise. Il me fait peur, éperdument peur. Il se moque de moi. Regardez-le. REGARDEZ-LE. Il rie de ma détresse. Ce désarroi qu’il orchestre d’un sadisme accru. Je frôle une folie dangereuse.

Au bord de la rupture. Je me torture à coups de questions qui refusent de cesser. Je tiens ma tête pour me calmer. Je regarde le sang devenu un flacon. Sur ce flacon, je me vois enfin. Brisée que j’étais. Hantée, perdue, penaude mais étrangement lucide. Ce genre de lucidité qui brule, un arrière-gout amer après chaque effondrement. Une clarté qui me maintient ici malgré tout. Un ange gardien, oserais-je le terme. Méritais-je réellement autant de souffrance ? méritais-je même un peu d’amour ? de la compassion ? Un sentiment qui n’est pas le dégout et la haine envers ma personne. Un dilemme existentiel, cornélien. Des choix impossibles. Une vie insupportable.

Comment apprendre à un cerveau qui a toujours été sensé haïr comment aimer ? pourquoi aimer ? puis-je quitter cette transe, cet état épouvantable dans lequel je vis ? puis-je me libérer des chaines qui me retiennent à la merci du monstre ? Est-ce que je peux ? quelqu’un ? répondez-moi ! encore la réponse refuse de venir. Cette fois…cette fois je comprends que la réponse doit être mienne. Nul autre. Ridicule. Horriblement ridicule. Une ironie qui n’échoue pas à m’émerveiller. Comment l’être qui n’a connu que le silence et l’étouffement peut s’exprimer ? Les mots, cet être a oublié. Son humanité, il a enterré. Comment, après tout ce temps, ose-t-on lui demander une réponse ? Pour la première fois, je me relève. Je ne suis plus recroquevillée même si le monstre me possède. Je discerne avec une perspicacité authentique ce monde morbide qu’est ma conscience. Cette noirceur obsédante n’est pas moi. Ce silence terrifiant n’est pas moi. Ce sang infini n’est pas le mien. Ces pièces éclatées ne sont pas moi.

Je sais la réponse à toutes les questions. Je mérite d’exister, de m’aimer et de guérir. Ce corps est mien. Cette vie est mienne. Dans cet équilibre fragile induit par cette résistance jamais connue, le lieu cesse d’être lugubre. La lumière de la vérité l’éclaire et je comprends enfin. Je ne suis l’esclave de personne, le reflet de personne, l’ombre de personne. Je suis moi. Une personne qui a une existence et une volonté indépendantes. Cette évidence tombe sur moi un salut délivrant. Je me libère ainsi des griffes du monstre qui hurle, chassé par la glorieuse lumière de la victoire. Aujourd’hui, je choisi d’exister, moi, nul autre. Je décide d’être celle que je souhaite. Je décide de faire de qui je suis celle que je veux être.

Ecrit Par: Malek Jarboui  

Share your thoughts

Continue Reading

Made with ❤ at INSAT - Copyrights © 2019, Insat Press