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À vos plumes

صديقي العزيز

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[simplicity-save-for-later]

صديقي العزيز،

مرّت سَنَةٌ فَسَنَتَيْنِ فَثلاثٌ ولَمْ أَجِدْكَ بَعْدُ… قلت، لعلّي أبحثُ في المكان الخطأْ، لعلّي غبيٌّ أضعتك للأبدْ…

أو لعلّي شربت كثيرًا حتّى بِتُّ أذكر ما لا يجب عليَّا تذكّره…

لعلّه حُلُمٌ، أو كابوسٌ، أو حُلُمُ يَقَظةٍ جعلني أخلط بين واقعي وكابوسي…

طبعًا لا! لم أفقد صوابِي بعد…

كلُّ ما أذكره هو إخراجك للسانك عندما مُسِكْتَ في مكاني، أردتَ أن تخبرني بأنّ كلّ شيءٍ على ما يرام…

كان ذلك قبل ثلاثة سنواتٍ، ثمّ تقابلنا ثانيةً وقد كانت الأخيرة…

منذ لقائك قالت لي أمّي أنّك صاحب سوء… لكنّها لم تدرك أنّني صاحب سوءٍ أيضًا…

لا أزال أذكر أوّل حبٍّ لنا!

عندما عشقنا تلك الشّقراء فصرنا متنافسين. كان ذلك في السّنة الثّالثة من التّعليم الابتدائي!

ثمّ قضّينا 14 سنة مع بعضنا، في نفس المركب الّذي لاحظنا الثّقب فيه! ولكنّنا صعدنا…

منذ ذلك الوقت ابتدأت مغامرتنا! كنتُ ذلك الذّكيّ الجيّد في النّظري والخجول في التّطبيقي…

كنتَ لساني وحركاتي وجسدي الّذين يتجمّدون عند حاجتي لهم…

كنتَ أَقْرَبَ إلى حبيبتي منِّي.. أتذكر تلك المجنونة؟ لازلت أحبُّهَا.. ولا زلت فاشلًا في التّعبير على مشاعري…

أَمْزَحْ! لم أعد ذلك الجبان الّذي عرفته.. فقد تعلّمت منك أن أثق في نفسي واليوم أُوصل ما علّمتني إيّاه لغيري…

ولكن هذه المرّة أغامر لوحدي.. أغامر لوحدي منذ أن تركتني في محيط الحياة مع القرش…

آه… يا لك من أبله… آسف! تعوّدْتُ على توبيخك… وها أنا أمام قبرك أوبِّخُكَ….

أَتُرَاقِبُنِي؟ تبًّا لك! توقّف! لا تنظر إليّا وأنا أبكي…

صديقي العزيز، اليوم أستعدُّ لحماقةٍ جديدة وقد ألقاك قريبًا فقد سئمت البحث عنك عند الآخرين…

لا تقلق فأنا لا أستعدُّ للإنتحار، بل أستعدُّ لمصارحتي بحبّي لصديقتي…

 نعم كالعادة! طيبتي تجعلني أغرق في الصّداقة مع من أحبُّ ولكنّني وعدتك بأن لا أُخْفِيَ مشاعري

 وقد سمّينا ذلك بالإنتحار…

سأواجه الحياة مرّتيْنِ، مرّة لي ومرّةً لك… لن أستسلم قبل تحقيق حلمنَا… السّفرَ.

وعدنا بعضنا بأن نكتشف العالم ونسافر ونرى ما لا يريد مجتمعنا رؤيته…

فقد كنّا متمرّدين، ووعدتك بأَنْ تبًّا للمجتمع.

لم أتوقّف أبدًا عن البحث عنك… في نفسي… في أصدقائي… في عائلتي…

 واليوم أشارك الجميع قصّتنا ليعرفوا أنّ الحياة تتلخّصُ في صديقٍ يصعد معك في قاربٍ مثقوب.

أمُّكَ وعائلتك بخير، هم يتذكّرونك دائمًا! ومن لا يتذكّرك؟

آه… عندك أخٌ جديد يحمِلُ اسمك! يحبُّ كرة القدم وجيّد في الدّراسة!

 لا تقلق! أعلم أنك تحرسه ولكن أنا أيضًا أحرسه!

فقد سرقوا منك هاتفي عندما تركتك تحرسه آخر مرّة… غبيّ! لم أسامحك بعد! لذا لن أثق بك هذه المرّة.

أختم كلامي بذكرى وفاتك:

 مرَّتْ ثلاثة سنوات وأنا ألوم نفسي… ربّما لم يحدث لك ذلك الحادث لو كنت معك…

فكما تعرفني، أكره السّرعة…

وكنت لِأَكُون معك في نفس السّيّارة لو لم تمنعني لأنّك لا تريد منّي أن أرافقك دون أن أخبِرَ أُمّي…

لطالما حرصت على رضاء الوالدين، و قد إنتهت حياتك برضاء أمّك و أمّي و الجميع…

غبيٌّ، تعتني بأمري قبل نفسك… لم تخبرْ والدتك أيضًا… لقد تخلّصت منّي في ذلك اليوم المشؤوم…

حسنًا، سأتوقّف عن لوم نفسي، اليوم أملك العديد من الأصدقاء وأملك شغلًا وأدرس بأموالي الخاصّة…

وسأباشرُ بأول سفرٍ لي!

آسف… سأباشر بأوّلِ سفرٍ لنا!

لطالما كانت أحلامنا بسيطة! سفرٌ؟ وهناك أناسٌ يسافرون كلّ يومٍ… تبًّا لهم! سأسافرُ قريبًا…

من صديقك المجهول، مجهول لأنّني سأخفي هويّتي بين هذه الكلمات، ومجهول لأنّني لازلت خجولًا.

صديقي العزيز، إشتقت لك! هذه المَرَّة أسمح لك بنعتي بالمثليّ الجنسيّ…

رحمك لله وأصبر أهلك وأصبرني على فراقك.

اليوم أنطلق من جديد من دونك فآمل أن أُوّفّق.

هذا رِثائي لك:

العينُ قُرَّهْ والحياةُ مُرَّهْ

نُخطِأُ مرَّهْ ونُعِيدُ الكرَّهْ

فتبًّا لمن إغترَّ ومرحى لمن تجرَّ

حُزْنًا أقرَّ فألمًا أطلَّ

فَجُرْحًا أحلَّ فصديقًا أطلَّ

فخبرًا أطلَّ فصديقًا تبرّى

فآخر ظلَّ وحزنًا تجلَّا

أَطِلَّ أَطِلَّ ولو حتّى بِظِلّا

أَظِلَّ شمسًا أَعِرّى

وٱحمي صديقًا أَعَمّى فَخَلّا مَلَّ تَمَلْمَلَ أَحَنّ فتضرّى.

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Moi et Moi

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Si obscur, le monde si silencieux. Seule dans le vide éternel qu’est mon propre être. J’observe ma vie, qui je suis. Cette identité façonnée autour d’un être qui n’existe point. Je ne suis peut-être pas cette identité. Je ne sais pas vraiment. Une errance éternelle entre les ruelles de mon cerveau. Une brume de confusion qui refuse de se dissiper. Recroquevillée sur moi-même, j’ai peur de même respirer trop fort. Le monstre hait lorsque je perturbe son règne de terreur. Je regarde devant moi les pièces éclatées de ce reflet de moi-même et que j’ai brisé de mes propres mains. Le sang dégouline encore tachetant le sol miroitant de ma conscience. Ce combat infini entre qui je suis et qui je veux être. Une cause perdue.

Voilà ce que je suis. Je crois que mon existence même est une erreur. Un calcul de trop. Je disparais alors dans les recoins les plus enfouis de mon tréfonds. J’offre au monde cette version toute parfaite. Tout ce qu’il faut pour cesser d’exister. Qui suis-je ? la réponse ne vient jamais. Cette question retentit, un écho impossible à ignorer. J’hurle pour l’étouffer mais je ne réussis guère. Les larmes m’étranglent et les souvenirs me hantent. Des rêves que j’ai cru morts me revisitent, des mirages troublants plus que tout. Je veux m’en aller. Partir. Ailleurs. Quelque part où personne ne me connait. Quelque part où je peux me débarrasser de cette peau qui m’écœure tellement. Sauvez-moi de ce monstre qui est mon âme même. Ce monstre me tue en douce. Chaque jour un peu plus de poison. Il me tient par la gorge. Ses griffes contre mon cou. Son souffle dans le mien. Je le ressens à chaque respiration. Une personne à part. Honnêtement. La paranoïa est sa carte maitresse. Sa voix si dominante dans mon esprit. Je fais la sourde mais sa voix refuse de lâcher prise. Il me fait peur, éperdument peur. Il se moque de moi. Regardez-le. REGARDEZ-LE. Il rie de ma détresse. Ce désarroi qu’il orchestre d’un sadisme accru. Je frôle une folie dangereuse.

Au bord de la rupture. Je me torture à coups de questions qui refusent de cesser. Je tiens ma tête pour me calmer. Je regarde le sang devenu un flacon. Sur ce flacon, je me vois enfin. Brisée que j’étais. Hantée, perdue, penaude mais étrangement lucide. Ce genre de lucidité qui brule, un arrière-gout amer après chaque effondrement. Une clarté qui me maintient ici malgré tout. Un ange gardien, oserais-je le terme. Méritais-je réellement autant de souffrance ? méritais-je même un peu d’amour ? de la compassion ? Un sentiment qui n’est pas le dégout et la haine envers ma personne. Un dilemme existentiel, cornélien. Des choix impossibles. Une vie insupportable.

Comment apprendre à un cerveau qui a toujours été sensé haïr comment aimer ? pourquoi aimer ? puis-je quitter cette transe, cet état épouvantable dans lequel je vis ? puis-je me libérer des chaines qui me retiennent à la merci du monstre ? Est-ce que je peux ? quelqu’un ? répondez-moi ! encore la réponse refuse de venir. Cette fois…cette fois je comprends que la réponse doit être mienne. Nul autre. Ridicule. Horriblement ridicule. Une ironie qui n’échoue pas à m’émerveiller. Comment l’être qui n’a connu que le silence et l’étouffement peut s’exprimer ? Les mots, cet être a oublié. Son humanité, il a enterré. Comment, après tout ce temps, ose-t-on lui demander une réponse ? Pour la première fois, je me relève. Je ne suis plus recroquevillée même si le monstre me possède. Je discerne avec une perspicacité authentique ce monde morbide qu’est ma conscience. Cette noirceur obsédante n’est pas moi. Ce silence terrifiant n’est pas moi. Ce sang infini n’est pas le mien. Ces pièces éclatées ne sont pas moi.

Je sais la réponse à toutes les questions. Je mérite d’exister, de m’aimer et de guérir. Ce corps est mien. Cette vie est mienne. Dans cet équilibre fragile induit par cette résistance jamais connue, le lieu cesse d’être lugubre. La lumière de la vérité l’éclaire et je comprends enfin. Je ne suis l’esclave de personne, le reflet de personne, l’ombre de personne. Je suis moi. Une personne qui a une existence et une volonté indépendantes. Cette évidence tombe sur moi un salut délivrant. Je me libère ainsi des griffes du monstre qui hurle, chassé par la glorieuse lumière de la victoire. Aujourd’hui, je choisi d’exister, moi, nul autre. Je décide d’être celle que je souhaite. Je décide de faire de qui je suis celle que je veux être.

Ecrit Par: Malek Jarboui  

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