Un tour rapide sur le groupe de l’INSAT suffit pour se rendre à l’évidence: l’Homo Insatienis est par nature tête en l’air. Il perd de tout. Mais portefeuilles, boucles d’oreilles, classeurs et autres objets du genre ne sont pas les seules choses à se retrouver dans les limbes de Davy Jones. On y rencontre des trucs bien plus intéressants. En voilà donc une liste.
Top 5 des trucs que vous perdrez à l’INSAT:
1.Votre ligne.
Ca, c’est parce que vous sortez, comme tout le monde, à 13h et que vous n’avez vraiment pas envie de vous taper les 1500m Sprint jusqu’au resto pour finalement vous retrouver dernier de la file parce que les MPIs, étant les plus proches, sont arrivés 40 millièmes de seconde avant vous. Vous vous rabattez alors sur la bonne pizza de chez Zarga au grand bonheur de votre estomac et au grand désarroi de votre coach fitness.
2. Une heure par jour pour aller de salle en salle
Vous étiez heureux, vos premiers jours à l’INSAT, devant cet emploi qui vous promettait 15 minutes de pause entre 2 classes. Triste désillusion, vous réaliserez très vite que c’est à peine le temps suffisant pour aller d’une salle à une autre. Ne vous en déplaise, c’est bon pour le cœur !
3. Votre vessie.
Les toilettes à l’INSAT, si elles existent, c’est les montagnes russes de l’extrême, le calendrier de l’avent des horreurs. C’est le life trip des plus hardcores ! Peste ? Choléra ? inondations ? Plafonds qui tombent? On ne sait jamais à quoi s’attendre et vu qu’on n’est pas tous très hardcore ici, on préfère se contenter de pousser nos vessies à l’extrême en nous disant que quand même, mettre des poubelles à l’intérieur des cabinets aurait bien résolu 50% des ennuis.
4.Votre latin
Ou du moins, votre français. Surtout votre français. Arrivé, vous êtes Mr. Grammaire. Après, à force d’entendre “j’en sais pas”, vous l’aurez vous aussi sur le bout de la langue.
En effet, scoop ! “J’en sais pas”, espèce d’hybride borgne entre “je ne sais pas” et “je n’en sais rien”, n’est pas une phrase qui se respecte. Au même titre: “Cette chose que je vais la faire”, magnifique spécimen qu’on retrouve aussi dans “cet exercice qu’il faut le travailler”. Non messieurs dames, c’est un exercice, pas une pâte. On ne le travaille pas, on travaille dessus !
Après, soyons honnêtes, tout ceci n’est que la complainte de mon esprit de puriste. La valeur de l’individu et de ce qu’il a à offrir ne dépend en rien de la langue qu’il utilise ou de l’aisance avec laquelle il la manipule. Une langue quand on est scientifique n’est qu’un véhicule d’idées et non pas une fin en soi. Elle embellit, facilite la communication et est sans doute nécessaire à l’excellence mais elle ne la crée pas.
5. Votre notion de l’absurde
Aujourd’hui, en allant de la salle de lecture à la buvette vous êtes passés par: une demoiselle qui fait du tricot, une autre qui se promène avec des épinards, un monsieur avec son pneu de voiture, un groupe d’individus débattant corps et âme du nom des nouveaux chats, un autre groupe d’individus qui débattent de qui ils doivent tuer avant la tombée de la nuit et vous avez failli vous faire renverser par le camion de la protection civile devant votre amphi.
Et en fin de journée vous vous êtes quand même dit “Elle est cool ma fac”. Narmol.
Par Ghalia Ben Jemia
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