Le basket féminin, survivra-t-il ?

Après une longue hésitation, me voilà finalement ardente de partager avec vous mon humble point de vue sur la participation de l’équipe nationale Tunisienne de basketball à l’Afrobasket Cameroun 2021, ainsi que la vision adoptée par la Tunisie quant au choix des joueuses. 

Commençons par la participation hasardeuse de l’équipe nationale à l’Afrobasket Cameroun 2021; la Tunisie n’a pas confirmé sa participation au championnat d’Afrique et est donc déclarée d’office non participante.

Pendant toute une année, notre équipe féminine n’a entamé qu’un seul et unique stage en avril, avec un entraîneur tunisien assez compétent pour se faire expulser. Bien évidemment, aucune explication ne nous a été fournie..

Au mois de mai, la saison s’est clôturée par les finales du championnat tunisien ainsi que celles de la coupe.

Les deux mois suivants, il s’est avéré qu’on a été choisi par la FIBA (Fédération Internationale de Basket-ball) pour participer à l’AfroBasket 2021 sans jouer les tours préliminaires (Wild Card Attributed to Tunisia).

Sans même considérer les compétences tunisiennes, on a contacté un entraîneur espagnol accompagné par un adjoint, un ex joueur de basket. 

Une semaine après l’obtention de la Wild Card, 28 joueuses convoquées. Elles se sont fait lessiver par le rythme infernal ce qui leur a causé moultes blessures.

Certes, ce n’est ni la faute des joueuses ni celle de l’entraîneur, mais plutôt celle des responsables qui n’ont investi ni de leur temps, ni du budget qui leur  a été accordé afin d’assurer l’amélioration et le progrès du basket féminin.

Comment pourrions-nous avoir de bons résultats si l’on ne fournit aucun effort  ? 

Il est impératif que le championnat d’Afrique doit être préparé à l’avance, tout au long d’une saison, et ce, si l’on souhaite vraiment avoir un classement respectueux.

Cependant, si l’on vise le podium, il faudrait travailler avec acharnement, d’une manière consistante et bien étudiée tout en se fixant des objectifs à long terme.

Notre rôle n’est pas de proposer des solutions afin de remettre le basket féminin sur les rails, mais plutôt de critiquer la méthodologie de la fédération, voire si elle existe.

Le pire réside dans la stratégie adoptée par la fédération, qui consiste à avantager les joueuses de grande taille : une philosophie purement tunisienne qu’on ne voit guère ailleurs.

Comme vous l’auriez deviné, il s’agissait d’une défaite scandaleuse suivie de classements honteux (11ᵉ sur 12).

Malheureusement, depuis quelques années, l’évolution est descendante, voire pareille à une chute libre qui, un jour, écrasera l’existence d’une équipe nationale féminine tunisienne.

Ma Tunisie, on t’aime tellement.