À vos plumes
La Révolution entre farce et tragédie ?
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Le 7 novembre 2017 a marqué le 100ème anniversaire de la révolution bolchévique qui a donné naissance à l’URSS. Presque tous les articles consacrés à l’événement ont condamné unanimement le régime communiste.
En dépit des idées révolutionnaires concernant l’égalité des sexes et la gratuité de l’éducation, c’est l’aspect tyrannique et sanguinaire du régime qui hante les mémoires et les esprits. Professeur Normann Naimark spécialiste de l’époque soviétique à l’université de Standford qualifie ce qu’a fait Staline pendant les années des “Grandes purges” (seconde moitié des années 1930) de « génocide »: Il a ordonné la mort de 15 à 20 millions de personnes.
Ce qui a commencé comme un rêve d’égalité, de justice et de prospérité pour tous, a fini en un bain de sang pour « se décomposer » et mourir en 1989 avec la chute du mur de Berlin.
Jeffrey Roberts, professeur d’Histoire à la University College Cork et membre de l’académie Irlandaise explique que la chute du régime communiste était inéluctable car il était bâti sur une utopie qui n’a pas résisté devant les dures vérités économiques et géopolitiques. Cela m’a fait pensé à la révolution Tunisienne. Première pièce à tomber dans une série de dominos appelé le « printemps arabe ». Certains persistent à dire qu’il n y a rien de révolutionnaire dans ce qui se passe dans le monde arabe depuis 2011 et que tout était planifié et manigancé par les Etats Unis pour semer le Chaos; afin de renforcer son emprise sur les richesses de la région. Qu’elle soit volontaire ou orchestrée, la révolution Tunisienne a changé sans exagération la carte géopolitique mondiale. En effet, c’est ce chaos qui a donné aux russes l’occasion longtemps attendue pour revendiquer leurs places en tant que puissance influente capable de mettre fin à l’impérialisme américain en réinstaurant l’ordre bipolaire du monde.
Ce nouvel ordre mondial qui est en train de se façonner n’était sans doute pas propice pour qu’un petit pays comme le nôtre retrouve vite ses repères. Cela a affecté le processus du changement provoquant l’impatience des Tunisiens. Et voilà, le spectre d’une guerre civile qui hoche de tête parce qu’il faut reconnaître que les émeutes au sud pendant et après les élections présidentielles étaient bel et bien les prémices d’une guerre civile qui aurait eu lieu si les politiciens n’avaient pas mis fin à leurs divergences à temps.
On a échappé ainsi au destin tragique des 20 millions de Russes et à la dictature d’un régime théologique grâce à l’esprit conciliant de tous les acteurs politiques. Je pense enfin que la stagnation économique qui présente encore un défi insurmontable est le prix à payer pour réaliser ce rêve collectif d’une Tunisie meilleure.